Si, bien des choses ont évolué en Algérie, concernant le VIH-sida, beaucoup reste encore à faire et le nombre de nouveaux cas ne cesse d'augmenter. Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran, seule structure spécialisée dans la prise en charge de cette catégorie de malades au niveau de la région occidentale du pays, a enregistré depuis le début du mois en cours une centaine de nouveaux cas, dont la majorité des séropositifs, contre 94 nouveaux cas durant le premier semestre de l'année écoulée, selon les chiffres officiels communiqués par la direction de la Santé et de la population de la wilaya d'Oran en 2008. Le même service a par ailleurs reçu la semaine dernière deux nouveaux cas âgés de 30 et 35 ans. Le nombre de cas de sida est en augmentation à Oran. Il est passé de 9 cas en 2005 et 70 séropositifs à l'ouest du pays, à 44 cas en 2007 pour atteindre 240 cas en 2008. D'autre part, 75 enfants atteints du virus du sida ont été recensés durant les dix dernières années à Oran. Il s'agit des cas confirmés (VIH positif). Selon une source hospitalière, le nombre d'enfants atteints n'est pas très important, mais il y a une tendance à la hausse. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas toute la réalité, puisque certains séropositifs ignorent qu'ils sont porteurs du virus. Et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte de la ségrégation. Ils sont tout simplement à la recherche de l'anonymat. S'ajoute à cela la diversification des cas de contamination, le manque de campagnes de sensibilisation, ainsi que le manque de structures spécialisées dans la prise en charge des personnes vivant avec le virus dans les autres wilayas. Le dépistage précoce reste le seul moyen pour diminuer le risque de contamination.