L'Europe a durci jeudi ses sanctions contre l'Iran du fait de son programme nucléaire controversé, deux jours après le saccage de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, et menace de s'attaquer d'ici à fin janvier au secteur stratégique du pétrole dans le pays. L'Europe a durci jeudi ses sanctions contre l'Iran du fait de son programme nucléaire controversé, deux jours après le saccage de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, et menace de s'attaquer d'ici à fin janvier au secteur stratégique du pétrole dans le pays. Les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont gelé les avoirs de 143 nouvelles sociétés ou organisations iraniennes et de 37 personnes supplémentaires, également interdites de visa selon le site Slate . Cela s'ajoute à déjà plusieurs trains de mesures en ce sens. L'UE avait déjà auparavant gelé les biens de 290 entreprises et organismes iraniens et privé de visa 76 personnes liées au programme nucléaire et au régime. La décision fait suite au rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui vient d'étayer les soupçons des Occidentaux selon lesquels Téhéran, malgré ses démentis, a travaillé à la fabrication d'une arme atomique. L'UE prépare déjà la prochaine étape : le pétrole. Elle a "décidé de travailler sur des sanctions plus dures et sans précédent sur les secteurs financier et pétrolier", a indiqué à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Une déclaration de l'UE précise qu'elles viseront "le système financier iranien, le secteur des transports, de l'énergie" ainsi que la Garde révolutionnaire iranienne, d'ici à la prochaine réunion des ministres de l'UE, le 30 janvier 2012. Paris, Berlin et Londres notamment soutiennent un embargo pétrolier, mais le projet se heurte aux réticences de certains Etats dépendant du pétrole iranien. "La Grèce a émis un certain nombre de réserves", a reconnu M. Juppé. Mais l'interruption des livraisons de l'Iran pourrait "être compensée par l'augmentation de la production dans d'autres pays", a-t-il fait valoir. L'UE a importé 5,8% de son pétrole brut d'Iran, soit 30,3 millions de tonnes en 2010, selon la Commission européenne. L'essentiel -un bon tiers- va à l'Italie, suivie de l'Espagne, la Belgique et la Grèce. Tout en s'y disant favorable, le Suédois Carl Bildt s'est interrogé sur "l'impact" réel d'un embargo qui ne concernerait pas la Chine, principal client de l'Iran..L'UE a aussi dans sa ligne de mire la banque centrale iranienne, ainsi que la banque Tejarat, et ses filiales au Royaume-Uni, en France, et en Allemagne, selon un diplomate.L'offre de négociation du groupe des 5+1 (Chine, Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne + Allemagne) reste sur la table, a rappelé le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Israël a pour sa part exclu "à l'heure actuelle" une attaque des installations nucléaires iraniennes en guise de rétorsion. Le saccage mardi de la chancellerie britannique dans la capitale iranienne a jeté de l'huile sur le feu. Les ministres ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une action "contre l'ensemble de l'UE", menaçant Téhéran de "mesures appropriées". De son côté la Norvège a rouvert dans la soirée son ambassade à Téhéran, fermée pour des raisons de sécurité après l'attaque de la mission diplomatique britannique, et convoqué l'ambassadeur d'Iran à Oslo pour condamner cette attaque, a annoncé le gouvernement norvégien. Les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont gelé les avoirs de 143 nouvelles sociétés ou organisations iraniennes et de 37 personnes supplémentaires, également interdites de visa selon le site Slate . Cela s'ajoute à déjà plusieurs trains de mesures en ce sens. L'UE avait déjà auparavant gelé les biens de 290 entreprises et organismes iraniens et privé de visa 76 personnes liées au programme nucléaire et au régime. La décision fait suite au rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui vient d'étayer les soupçons des Occidentaux selon lesquels Téhéran, malgré ses démentis, a travaillé à la fabrication d'une arme atomique. L'UE prépare déjà la prochaine étape : le pétrole. Elle a "décidé de travailler sur des sanctions plus dures et sans précédent sur les secteurs financier et pétrolier", a indiqué à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Une déclaration de l'UE précise qu'elles viseront "le système financier iranien, le secteur des transports, de l'énergie" ainsi que la Garde révolutionnaire iranienne, d'ici à la prochaine réunion des ministres de l'UE, le 30 janvier 2012. Paris, Berlin et Londres notamment soutiennent un embargo pétrolier, mais le projet se heurte aux réticences de certains Etats dépendant du pétrole iranien. "La Grèce a émis un certain nombre de réserves", a reconnu M. Juppé. Mais l'interruption des livraisons de l'Iran pourrait "être compensée par l'augmentation de la production dans d'autres pays", a-t-il fait valoir. L'UE a importé 5,8% de son pétrole brut d'Iran, soit 30,3 millions de tonnes en 2010, selon la Commission européenne. L'essentiel -un bon tiers- va à l'Italie, suivie de l'Espagne, la Belgique et la Grèce. Tout en s'y disant favorable, le Suédois Carl Bildt s'est interrogé sur "l'impact" réel d'un embargo qui ne concernerait pas la Chine, principal client de l'Iran..L'UE a aussi dans sa ligne de mire la banque centrale iranienne, ainsi que la banque Tejarat, et ses filiales au Royaume-Uni, en France, et en Allemagne, selon un diplomate.L'offre de négociation du groupe des 5+1 (Chine, Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne + Allemagne) reste sur la table, a rappelé le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Israël a pour sa part exclu "à l'heure actuelle" une attaque des installations nucléaires iraniennes en guise de rétorsion. Le saccage mardi de la chancellerie britannique dans la capitale iranienne a jeté de l'huile sur le feu. Les ministres ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une action "contre l'ensemble de l'UE", menaçant Téhéran de "mesures appropriées". De son côté la Norvège a rouvert dans la soirée son ambassade à Téhéran, fermée pour des raisons de sécurité après l'attaque de la mission diplomatique britannique, et convoqué l'ambassadeur d'Iran à Oslo pour condamner cette attaque, a annoncé le gouvernement norvégien.