«Nous allons faire campagne contre la corruption dans le secteur de l'Education», jure Meziane Meriane, coordinateur du Snapest (Syndicat national des professeurs de l'enseignement technique et secondaire). Dans une conférence de presse animée, hier, à l'école Aïssat-Idir à Alger, outre qu'il a annoncé la tenue par le Snapest de deux journées d'études «académiques» pour les 18 et 19 décembre prochains (dans un lieu non encore précisé), ce responsable syndical a dénoncé ce qu'il considère comme «le référendum préfabriqué» que s'apprête à organiser la tutelle pour trancher la question du choix du mode de gestion des œuvres sociales de l'Education. Ce référendum qui devrait départager les partisans d'une gestion pilotée par une commission élue au niveau de chaque établissement et les partisans d'une gestion pilotée par les commissions de wilaya et une commission nationale (dont les membres sont élus parmi les rangs des différents syndicats), aura finalement lieu le 7 décembre courant. Le Snapest plaide pour la première formule. Les enseignants sont, donc, appelés à glisser dans l'urne soit le bulletin numéro 1 qui entérine le choix des commissions au niveau national et de wilaya ou le bulletin numéro 2 qui entérine celui de la gestion au niveau de chaque établissement. Selon Meriane, «la tutelle est en train de manœuvrer afin de donner l'avantage à l'option de la gestion centralisée via la commission nationale et de wilaya». «Le référendum du 7 décembre est de pure forme, en plus du fait qu'il n'est pas conforme à la loi, il vient orienter la décision des employés du secteur», dénonce Meriane. Il soutient que la circulaire numéro 618 portant organisation et gestion des œuvres sociales du secteur de l'Education nationale «est venue exclure les partisans de la gestion décentralisée et les écarter de la gestion». Et d'ajouter : «Poser sa candidature ou voter au profit d'un autre dans le bulletin numéro 1 équivaut automatiquement à prendre option pour la gestion centralisée, et si l'employé désire voter pour la gestion au niveau des établissements (bulletin numéro 2), il ne lui est pas permis de se porter candidat». «C'est là deux poids deux mesures», déplore le conférencier. «Seuls les partisans de la gestion centralisée ont le droit de participer, les autres ont été écartés indirectement à travers un scrutin qui mêle vote et référendum au profit d'un seul choix», a-t-il encore dénoncé. Meziane Meriane a lu un extrait de l'un des décrets présidentiels (encore actuellement en vigueur) portant gestion des œuvres de l'Education. Ce décret promulgué en 1982 sous Chadli fait référence, en effet, à des candidatures issues du Parti du front de libération nationale, seul parti existant à l'époque. Ce qui amène le conférencier à déclarer que les décrets en question, sont «anticonstitutionnels», arguant qu'ils devraient être amendés ou abrogés. «La gestion des œuvres sociales n'est pas affaire de remplacement d'hommes mais c'est une affaire de loi à changer», a-t-il souligné. «Il faut mettre fin à la corruption dans le secteur, et le fonds des œuvres sociales est une caisse noire», soutient encore Meriane. A ses yeux, la corruption est visible mais elle est difficile à prouver par des documents au regard de l'opacité qu'entretient ceux qui sont en charge des dossiers. «Il y a des fonds qui sont dégagés pour réaliser tel établissement dans un tel délai, finalement quand les travaux arrivent à échéance, l'établissement est livré non pas dans sa totalité mais à hauteur de 40%. Il est sûr que les 60% sont allés quelque part, mais où ?», s'interroge le conférencier. Notons que le vote des membres des commissions est prévu pour le 24 décembre, une date que n'a pas manqué de dénoncer le syndicaliste et pour cause, elle coïncide avec les vacances d'hiver. Le Snapest, en dépit, de toutes ces critiques, va donc participer et appelle ses partisans à voter en faveur de la gestion décentralisée. «Nous allons faire campagne contre la corruption dans le secteur de l'Education», jure Meziane Meriane, coordinateur du Snapest (Syndicat national des professeurs de l'enseignement technique et secondaire). Dans une conférence de presse animée, hier, à l'école Aïssat-Idir à Alger, outre qu'il a annoncé la tenue par le Snapest de deux journées d'études «académiques» pour les 18 et 19 décembre prochains (dans un lieu non encore précisé), ce responsable syndical a dénoncé ce qu'il considère comme «le référendum préfabriqué» que s'apprête à organiser la tutelle pour trancher la question du choix du mode de gestion des œuvres sociales de l'Education. Ce référendum qui devrait départager les partisans d'une gestion pilotée par une commission élue au niveau de chaque établissement et les partisans d'une gestion pilotée par les commissions de wilaya et une commission nationale (dont les membres sont élus parmi les rangs des différents syndicats), aura finalement lieu le 7 décembre courant. Le Snapest plaide pour la première formule. Les enseignants sont, donc, appelés à glisser dans l'urne soit le bulletin numéro 1 qui entérine le choix des commissions au niveau national et de wilaya ou le bulletin numéro 2 qui entérine celui de la gestion au niveau de chaque établissement. Selon Meriane, «la tutelle est en train de manœuvrer afin de donner l'avantage à l'option de la gestion centralisée via la commission nationale et de wilaya». «Le référendum du 7 décembre est de pure forme, en plus du fait qu'il n'est pas conforme à la loi, il vient orienter la décision des employés du secteur», dénonce Meriane. Il soutient que la circulaire numéro 618 portant organisation et gestion des œuvres sociales du secteur de l'Education nationale «est venue exclure les partisans de la gestion décentralisée et les écarter de la gestion». Et d'ajouter : «Poser sa candidature ou voter au profit d'un autre dans le bulletin numéro 1 équivaut automatiquement à prendre option pour la gestion centralisée, et si l'employé désire voter pour la gestion au niveau des établissements (bulletin numéro 2), il ne lui est pas permis de se porter candidat». «C'est là deux poids deux mesures», déplore le conférencier. «Seuls les partisans de la gestion centralisée ont le droit de participer, les autres ont été écartés indirectement à travers un scrutin qui mêle vote et référendum au profit d'un seul choix», a-t-il encore dénoncé. Meziane Meriane a lu un extrait de l'un des décrets présidentiels (encore actuellement en vigueur) portant gestion des œuvres de l'Education. Ce décret promulgué en 1982 sous Chadli fait référence, en effet, à des candidatures issues du Parti du front de libération nationale, seul parti existant à l'époque. Ce qui amène le conférencier à déclarer que les décrets en question, sont «anticonstitutionnels», arguant qu'ils devraient être amendés ou abrogés. «La gestion des œuvres sociales n'est pas affaire de remplacement d'hommes mais c'est une affaire de loi à changer», a-t-il souligné. «Il faut mettre fin à la corruption dans le secteur, et le fonds des œuvres sociales est une caisse noire», soutient encore Meriane. A ses yeux, la corruption est visible mais elle est difficile à prouver par des documents au regard de l'opacité qu'entretient ceux qui sont en charge des dossiers. «Il y a des fonds qui sont dégagés pour réaliser tel établissement dans un tel délai, finalement quand les travaux arrivent à échéance, l'établissement est livré non pas dans sa totalité mais à hauteur de 40%. Il est sûr que les 60% sont allés quelque part, mais où ?», s'interroge le conférencier. Notons que le vote des membres des commissions est prévu pour le 24 décembre, une date que n'a pas manqué de dénoncer le syndicaliste et pour cause, elle coïncide avec les vacances d'hiver. Le Snapest, en dépit, de toutes ces critiques, va donc participer et appelle ses partisans à voter en faveur de la gestion décentralisée.