La campagne s'annonce chaude pour les élections des commissions de wilaya et nationale pour la gestion des œuvres sociales du secteur de l'Education, prévues le 7 décembre prochain. Le travail de coulisse bat son plein et chaque syndicat y va de sa campagne qui est menée en rangs dispersés entre partisans de la centralisation de la gestion des œuvres sociales et de la décentralisation. Après une trêve qui n'aura pas duré longtemps, les différents partenaires sociaux affutent de nouveau leurs armes et mettent en garde contre toute irrégularité lors de ce vote. Le Snapest ne cesse de dénoncer des irrégularités constatées dans le décret 618 relatif aux élections. Il compte saisir le chef du gouvernement à travers une lettre qui sera adressée avant la tenue du scrutin afin de l'informer de certains points contenus dans ce texte de loi et qui sont contraires à la règlementation. Le représentant du Snapest chargé des conflits, M.Aous, contacté hier, explique que « ce décret s'oppose à la notion d'égalité des chances pour les candidats qui se présentent à ces élections. Les électeurs vont voter pour le bulletin n°1 en optant ainsi pour les commissions de wilaya et nationale et le n°2 en choisissant l'option des commissions par établissement. Or si c'est l'option 2 qui emporte ces élections, ce sont les mêmes candidats élus qui constitueront les commissions de wilayas et nationale. La chance ne sera pas donnée à d'autres de se présenter ». Pour le Snapest, la situation ainsi présentée reste floue et pas règlementaire. Si la lettre adressée au chef du gouvernement n'aura aucune suite, le Snapest se dit prêt à saisir la justice sur cette question et mener d'autres actions dans le seul but de garantir toute la transparence dans la gestion des œuvres sociales. Quant au Cnapest, il a appelé, à travers un communiqué rendu public, l'ensemble des travailleurs de l'Education à voter massivement pour les commissions de wilayas et la commission nationale en choisissant des candidats répondant aux critères « d'intégrité, de compétence et d'engagement en faveur des seuls intérêts des travailleurs et pour la consécration des principes de solidarité et de la gestion transparente et démocratique». Il demande aux électeurs d'opter pour un mode de gestion qui prémunira les œuvres sociales de toute dérive ou déviation éventuelles. Il considère que « les commissions wilayale et nationale ainsi élues ne rendront des comptes qu'aux électeurs, c'est-à-dire aux travailleurs de l'Education». Elles ont l'obligation, cite le communiqué, «de remettre les P.V. des délibérations aux syndicats pour affichage aux travailleurs au sein des établissements scolaires et de tenir informés les travailleurs de l'Education de leurs programmes d'actions et de présenter un bilan moral et financier à la fin de chaque année ».