La Libye a exprimé, mardi 13 décembre, des réserves sur "certains points" du traité d'amitié avec Rome, selon le vice-ministre des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz. La Libye a exprimé, mardi 13 décembre, des réserves sur "certains points" du traité d'amitié avec Rome, selon le vice-ministre des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz. En 2008, ce traité avait été signé par les anciens dirigeants des deux pays, Mouammar Kadhafi et Silvio Berlusconi. Ces points "ont besoin d'être discutés à nouveau entre les deux pays", a déclaré M. Abdelaziz, cité par l'agence officielle Wal. Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, doit se rendre jeudi à Rome pour discuter du traité avec les autorités italiennes. "La vision de la nouvelle Libye par rapport à sa coopération avec l'Italie diffère de ce qu'elle était sous l'ancien régime", a-t-il expliqué. M. Abdelaziz, qui sortait d'un entretien avec Domenico Giorgi, chef du département "pays méditerranéens et Moyen-Orient" au ministère des Affaires étrangères italien, a précisé que les deux parties restaient toutefois d'accord sur certains points du traité. Le traité d'amitié entre la Libye et l'Italie, signé le 30 août 2008 à Benghazi (Libye), prévoit des investissements italiens en Libye de 5 milliards de dollars en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards de dollars, d'une autoroute littorale de 1.700 km. Il permet également le refoulement en Libye des migrants qui rallient l'Italie au départ de ce pays. 5.000 opposants contre 5.000 pro-CNT Alors que le nouveau régime tente de se démarquer de la politique qui prévalait du temps de Mouammar Kadhafi, des milliers d'opposants et de partisans du CNT ont manifesté mardi à Benghazi (Est), l'épicentre du soulèvement qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi. "A bas le nouveau régime !", ont crié environ 5.000 opposants rassemblés sur la place Al-Chajara aux nouvelles autorités libyennes, où a eu lieu la première manifestation contre le colonel Kadhafi le 15 février. "Le peuple veut Moustapha Abdeljalil", le chef du CNT, ont répliqué près de 5.000 personnes sur la place Tahrir, autre emblème de la révolution. Lundi dernier, les nouvelles autorités ont été, pour la première fois depuis la chute de Mouammar Kadhafi, dénoncées lors d'une manifestation publique. M. Abdeljalil a particulièrement été visé en raison de propos dans lesquels il a affirmé que la Libye était capable de pardonner aux partisans de l'ancien régime ayant combattu les ex-rebelles. L'ensemble du CNT fait l'objet de la colère des manifestants, qui l'accusent de manque de transparence sur ses activités et sa composition. "Nous n'attaquons pas la personne d'Abdeljalil, mais il est entouré par des membres corrompus du CNT. Il est incapable de contrôler les choses", a estimé Oussama Obeidi, un manifestant. Les protestataires demandent notamment que la priorité soit donnée aux anciens rebelles et aux blessés de la révolution, et que les membres du CNT s'engagent à ne pas participer aux prochaines élections, prévues dans un peu plus de six mois. En 2008, ce traité avait été signé par les anciens dirigeants des deux pays, Mouammar Kadhafi et Silvio Berlusconi. Ces points "ont besoin d'être discutés à nouveau entre les deux pays", a déclaré M. Abdelaziz, cité par l'agence officielle Wal. Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, doit se rendre jeudi à Rome pour discuter du traité avec les autorités italiennes. "La vision de la nouvelle Libye par rapport à sa coopération avec l'Italie diffère de ce qu'elle était sous l'ancien régime", a-t-il expliqué. M. Abdelaziz, qui sortait d'un entretien avec Domenico Giorgi, chef du département "pays méditerranéens et Moyen-Orient" au ministère des Affaires étrangères italien, a précisé que les deux parties restaient toutefois d'accord sur certains points du traité. Le traité d'amitié entre la Libye et l'Italie, signé le 30 août 2008 à Benghazi (Libye), prévoit des investissements italiens en Libye de 5 milliards de dollars en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards de dollars, d'une autoroute littorale de 1.700 km. Il permet également le refoulement en Libye des migrants qui rallient l'Italie au départ de ce pays. 5.000 opposants contre 5.000 pro-CNT Alors que le nouveau régime tente de se démarquer de la politique qui prévalait du temps de Mouammar Kadhafi, des milliers d'opposants et de partisans du CNT ont manifesté mardi à Benghazi (Est), l'épicentre du soulèvement qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi. "A bas le nouveau régime !", ont crié environ 5.000 opposants rassemblés sur la place Al-Chajara aux nouvelles autorités libyennes, où a eu lieu la première manifestation contre le colonel Kadhafi le 15 février. "Le peuple veut Moustapha Abdeljalil", le chef du CNT, ont répliqué près de 5.000 personnes sur la place Tahrir, autre emblème de la révolution. Lundi dernier, les nouvelles autorités ont été, pour la première fois depuis la chute de Mouammar Kadhafi, dénoncées lors d'une manifestation publique. M. Abdeljalil a particulièrement été visé en raison de propos dans lesquels il a affirmé que la Libye était capable de pardonner aux partisans de l'ancien régime ayant combattu les ex-rebelles. L'ensemble du CNT fait l'objet de la colère des manifestants, qui l'accusent de manque de transparence sur ses activités et sa composition. "Nous n'attaquons pas la personne d'Abdeljalil, mais il est entouré par des membres corrompus du CNT. Il est incapable de contrôler les choses", a estimé Oussama Obeidi, un manifestant. Les protestataires demandent notamment que la priorité soit donnée aux anciens rebelles et aux blessés de la révolution, et que les membres du CNT s'engagent à ne pas participer aux prochaines élections, prévues dans un peu plus de six mois.