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Une demande en mariage se termine au tribunal (3e partie et fin)
Insultes et menaces
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 01 - 2012

Résumé : Sadek et Lamia s'aiment et leur plus grand souhait est de s'unir pour le meilleur et pour le pire. Le jeune homme demande la main de la jeune fille à son oncle maternel et celui-ci décide de saborder leur union. Il est alors décidé de ne pas tenir compte de l'avis de l'oncle. La mère du jeune homme est cependant inquiète.
Résumé : Sadek et Lamia s'aiment et leur plus grand souhait est de s'unir pour le meilleur et pour le pire. Le jeune homme demande la main de la jeune fille à son oncle maternel et celui-ci décide de saborder leur union. Il est alors décidé de ne pas tenir compte de l'avis de l'oncle. La mère du jeune homme est cependant inquiète.
Les deux familles se revirent le surlendemain en fin de journée, sans la présence de l'oncle Hicham. Elles fixèrent d'un commun accord la date des fiançailles et Lamia trouva même un cousin lointain de son défunt père connu pour sa gentillesse et sa piété et qui pourrait être son tuteur le jour du mariage.
La mère de Lamia était la seule à ne pas être satisfaite des conclusions de cette réunion.
- Qu'est-ce que tu as, maman ? lui demanda celle-ci. Tu sembles inquiète…
- Je ne semble pas inquiète ; je suis très inquiète, rectifia-t-elle.
- Pourquoi ? Tu es inquiète parce que je vais te quitter ?
- Non… Je suis inquiète parce que
j'appréhende la réaction de Hicham… Il n'appréciera pas le fait que j'aie outrepassé ses recommandation et ses conseils…
La discussion gêna considérablement Sadek et sa mère. La fin de réunion familiale vira au dialogue entre Lamia et sa mère.
- Maman, tu n'as fait aucun mal. Tu as appelé ton frère aîné pour qu'il accorde ma main, c'est tout. En principe, il ne devrait venir que le jour de la Fatiha… Mais lui il est venu bien avant et pour prendre des décisions à notre place. Son rôle devait être limité… Tu n'as pas à rougir parce que tu n'as pas suivi ses recommandations. D'abord, il n'avait pas à te donner de recommandations. Maintenant nous sommes grands, mes frères et moi… Il fallait qu'il s'occupe de nous lorsque nous avions le plus besoin de lui et de notre second oncle. Tu te rappelles de l'Aïd où nous ne nous sommes pas sortis jouer parce que nous n'avions pas de vêtements neufs ? Si, toi, tu l'as oublié mais je ne l'ai jamais oublié… Mon oncle est venu avec ses filles toutes bien habillées et nous, nous étions cachés dans une chambre. Quand il a demandé après nous, tu lui as répondu que nous étions sortis pour acheter des jouets.
Des larmes commencèrent à sillonner les joues de Lamia. La mère de Sadek aussi s'était mise à pleurer et le jeune homme eut de mal à contenir son émotion. La mère de Lamia se ressaisit, essuya ses yeux et déclara :
- Demain, j'irai chez Hicham et je lui dirai que nos deux familles se sont entendues pour s'unir.
- Mais tu n'as pas besoin de le lui dire, maman.
- Il finira par l'apprendre et il vaut mieux que ce soit moi qui le lui dise plutôt que quelqu'un d'autre. Ce n'est pas parce que lui nous a ignorés que nous devons forcément l'ignorer nous aussi. Nous devons montrer plus dignes que lui et c'est à Notre Créateur de nous juger, tous, pour nos actes.
Le lendemain, en milieu d'après-midi, Lamia accompagna sa mère chez son oncle. Elle savait qu'il serait chez lui parce que son épicerie se trouvait dans le quartier où il habitait.
- Ah ! Ma sœur, je crois deviner la raison pour laquelle tu es venue… Tu veux savoir si j'ai des preuves au sujet de ce que je t'ai dit… Et je te réponds : des preuves je n'en ai pas, Dieu m'est témoin…mais « la tête du mouton, tout le monde la connait » (*)
- Non, mon frère… je suis venue pour te dire que j'ai décidé d'accorder la main de Lamia à ce jeune homme parce que…
- Quoi ? Tu me désobéis ! Tu me demandes conseil puis tu me désobéis ? Ah ! Tu n'as pas changé… Allez sors de chez moi… Sortez toutes les deux… Et puis tu verras, je ferai tout pour que ce mariage n'ait pas lieu ! Non, mais ça ne va pas ? Ma nièce qui va épouser un drogué ?
Et c'est une mère effondrée qui rentra à la maison. Lamia eut du mal à la consoler :
- Maman, tu devrais être contente… Il s'est montré sous son vrai visage… Maintenant, tu sais ce qu'il vaut… Il ne veut pas que notre sort s'améliore.
- Cela, je le sais… Mais maintenant, ce qui m'inquiète c'est qu'il a l'intention d'empêcher ce mariage…
- Ne t'inquiète pas…Il a parlé ainsi juste pour sauver la face devant sa femme.
Mais Lamia se trompait. Quelques jours plus tard, Sadek était en train de garer sa voiture devant l'immeuble où il habitait lorsque quelqu'un le saisit par le col de sa veste. Il se retourna et reconnut l'oncle de sa future épouse. Celui-ci écumait de rage.
- Ecoute-moi, petite crapule ! Tu vas t'éloigner de ma nièce sinon tu auras à affaire à moi.
- Qu'est-ce que tu vas me faire ? Me tuer ?
- Oui, je t'arracherai les tripes avec ce couteau !
Et ce disant, il lui montra un couteau à cran d'arrêt qu'il brandit devant ses yeux.
- Oui, oui, d'accord, je ferai ce que tu voudras…
- Tu as intérêt ! Drogué, va !
Le sexagénaire s'en alla et Sadek regarda autour de lui. Il vit quatre de ses voisins qui avaient assisté à la scène. Il leur dit :
- Vous avez vu entendu ce qu'il m'a dit et vous avez vu le couteau qu'il a exhibé sous mon menton. Si vous acceptez d'être témoins, je dépose plainte contre lui avant même de rentrer chez moi.
Trois personnes avaient accepté de témoigner et Sadek se rendit au poste de police.
Il y a quelques jours, l'oncle a été jugé au tribunal de Bir-Mourad-Raïs.
Le procureur a requis contre lui 6 mois de prison ferme et une amende de 10.000 DA.
Et une semaine plus tôt, Sadek et Lamia se sont mariés.
(Fin)
Les deux familles se revirent le surlendemain en fin de journée, sans la présence de l'oncle Hicham. Elles fixèrent d'un commun accord la date des fiançailles et Lamia trouva même un cousin lointain de son défunt père connu pour sa gentillesse et sa piété et qui pourrait être son tuteur le jour du mariage.
La mère de Lamia était la seule à ne pas être satisfaite des conclusions de cette réunion.
- Qu'est-ce que tu as, maman ? lui demanda celle-ci. Tu sembles inquiète…
- Je ne semble pas inquiète ; je suis très inquiète, rectifia-t-elle.
- Pourquoi ? Tu es inquiète parce que je vais te quitter ?
- Non… Je suis inquiète parce que
j'appréhende la réaction de Hicham… Il n'appréciera pas le fait que j'aie outrepassé ses recommandation et ses conseils…
La discussion gêna considérablement Sadek et sa mère. La fin de réunion familiale vira au dialogue entre Lamia et sa mère.
- Maman, tu n'as fait aucun mal. Tu as appelé ton frère aîné pour qu'il accorde ma main, c'est tout. En principe, il ne devrait venir que le jour de la Fatiha… Mais lui il est venu bien avant et pour prendre des décisions à notre place. Son rôle devait être limité… Tu n'as pas à rougir parce que tu n'as pas suivi ses recommandations. D'abord, il n'avait pas à te donner de recommandations. Maintenant nous sommes grands, mes frères et moi… Il fallait qu'il s'occupe de nous lorsque nous avions le plus besoin de lui et de notre second oncle. Tu te rappelles de l'Aïd où nous ne nous sommes pas sortis jouer parce que nous n'avions pas de vêtements neufs ? Si, toi, tu l'as oublié mais je ne l'ai jamais oublié… Mon oncle est venu avec ses filles toutes bien habillées et nous, nous étions cachés dans une chambre. Quand il a demandé après nous, tu lui as répondu que nous étions sortis pour acheter des jouets.
Des larmes commencèrent à sillonner les joues de Lamia. La mère de Sadek aussi s'était mise à pleurer et le jeune homme eut de mal à contenir son émotion. La mère de Lamia se ressaisit, essuya ses yeux et déclara :
- Demain, j'irai chez Hicham et je lui dirai que nos deux familles se sont entendues pour s'unir.
- Mais tu n'as pas besoin de le lui dire, maman.
- Il finira par l'apprendre et il vaut mieux que ce soit moi qui le lui dise plutôt que quelqu'un d'autre. Ce n'est pas parce que lui nous a ignorés que nous devons forcément l'ignorer nous aussi. Nous devons montrer plus dignes que lui et c'est à Notre Créateur de nous juger, tous, pour nos actes.
Le lendemain, en milieu d'après-midi, Lamia accompagna sa mère chez son oncle. Elle savait qu'il serait chez lui parce que son épicerie se trouvait dans le quartier où il habitait.
- Ah ! Ma sœur, je crois deviner la raison pour laquelle tu es venue… Tu veux savoir si j'ai des preuves au sujet de ce que je t'ai dit… Et je te réponds : des preuves je n'en ai pas, Dieu m'est témoin…mais « la tête du mouton, tout le monde la connait » (*)
- Non, mon frère… je suis venue pour te dire que j'ai décidé d'accorder la main de Lamia à ce jeune homme parce que…
- Quoi ? Tu me désobéis ! Tu me demandes conseil puis tu me désobéis ? Ah ! Tu n'as pas changé… Allez sors de chez moi… Sortez toutes les deux… Et puis tu verras, je ferai tout pour que ce mariage n'ait pas lieu ! Non, mais ça ne va pas ? Ma nièce qui va épouser un drogué ?
Et c'est une mère effondrée qui rentra à la maison. Lamia eut du mal à la consoler :
- Maman, tu devrais être contente… Il s'est montré sous son vrai visage… Maintenant, tu sais ce qu'il vaut… Il ne veut pas que notre sort s'améliore.
- Cela, je le sais… Mais maintenant, ce qui m'inquiète c'est qu'il a l'intention d'empêcher ce mariage…
- Ne t'inquiète pas…Il a parlé ainsi juste pour sauver la face devant sa femme.
Mais Lamia se trompait. Quelques jours plus tard, Sadek était en train de garer sa voiture devant l'immeuble où il habitait lorsque quelqu'un le saisit par le col de sa veste. Il se retourna et reconnut l'oncle de sa future épouse. Celui-ci écumait de rage.
- Ecoute-moi, petite crapule ! Tu vas t'éloigner de ma nièce sinon tu auras à affaire à moi.
- Qu'est-ce que tu vas me faire ? Me tuer ?
- Oui, je t'arracherai les tripes avec ce couteau !
Et ce disant, il lui montra un couteau à cran d'arrêt qu'il brandit devant ses yeux.
- Oui, oui, d'accord, je ferai ce que tu voudras…
- Tu as intérêt ! Drogué, va !
Le sexagénaire s'en alla et Sadek regarda autour de lui. Il vit quatre de ses voisins qui avaient assisté à la scène. Il leur dit :
- Vous avez vu entendu ce qu'il m'a dit et vous avez vu le couteau qu'il a exhibé sous mon menton. Si vous acceptez d'être témoins, je dépose plainte contre lui avant même de rentrer chez moi.
Trois personnes avaient accepté de témoigner et Sadek se rendit au poste de police.
Il y a quelques jours, l'oncle a été jugé au tribunal de Bir-Mourad-Raïs.
Le procureur a requis contre lui 6 mois de prison ferme et une amende de 10.000 DA.
Et une semaine plus tôt, Sadek et Lamia se sont mariés.
(Fin)


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