Résumé de la 3e partie n C'est dans un restaurant luxueux que la famille fête le diplôme de fin d'études de Kenza. C'est son oncle, un riche entrepreneur, qui paye. On a attaqué le dernier plat et la conversation va bon train. — Tu ne nous as pas encore dit ce que tu veux faire, dit l'oncle à Kenza. — Je pense passer le concours de magistère, mon oncle ! — Encore des études, dit l'oncle, légèrement irrité, tu ne penses pas que j'en ai assez ? — Non, mon oncle ! La femme de l'oncle intervient. – Tu devrais maintenant penser à autre chose, dit-elle, le mariage par exemple ! Kenza secoue fortement la tête. — Non, non, khalti Fatima, pas maintenant Nadia prend la parole. — C'est ce que je lui dis aussi (Kenza la regarde surprise : elle ne lui a jamais parlé de mariage) mais elle ne pense qu'aux études ! — Ton oncle a raison, dit servilement Slimane, les études, il faut les arrêter maintenant, d'ailleurs je te l'ai déjà dit ! Kenza le fustige du regard : il ne le lui a jamais dit. Pourquoi donc ses parents mentent-ils ? Est-ce qu' ils pensent réellement ce qu'ils disent ou bien cherchent-ils à faire plaisir à l'oncle ? Le cousin Samir sourit, ne détachant pas ses yeux de Kenza qui finit par s'irriter. — Qu'as-tu ? demande sa mère — Rien, dit-elle Le garçon arrive, avec les desserts. Nadjiba et Fouad poussent des petits cris à la vue des glaces monumentales. Du coup, Kenza n'a pas envie de prendre la sienne. — Mange, dit l'oncle, c'est bon ! — Je n'ai plus faim, mon oncle ! — Mange, je te dis, on n'est jamais rassasié de glaces ! Elle doit donc manger, mais du bout des lèvres. — Et toi, dit l'oncle à Fouad, il paraît que tu n'as pas bien travaillé cette année au lycée... Le jeune homme baisse la tête honteux. — Je crois qu'il va être exclu, dit Slimane. Il a dépassé la limite d'âge. — Quel âge a-t-il ? demande Boualem — Il va avoir dix-huit ans, peut-être qu'un stage... — Nous verrons dans quel domaine il faudra le former... Ensuite je le prendrai dans l'entreprise. Il secondera Samir ! Samir, qui n'a presque rien dit, se contente de sourire. Kenza hésite puis se lance. — Peut-être qu'il y aura quelque chose aussi pour moi, à temps partiel, mon oncle. L'oncle la fustige du regard. — Je croyais que tu voulais continuer tes études ! La jeune fille baisse les yeux, honteuse. Une grande gêne s'installe. Nadia dit quelque chose pour détourner la conversion. Kenza, elle, a envie de pleurer. Jamais elle ne s'est sentie aussi humiliée, et le jour où elle a décroché son diplôme ! A suivre