Les deux pays pivots du Maghreb ont décidé de regarder vers l'avenir. La brouille qui a duré de longues années sera-t-elle un «souvenir» du passé ? Le réchauffement des relations bilatérales enregistré depuis ces derniers mois sera, sans nul doute, consolidé par la venue à Alger du chef de la diplomatie marocaine. Les deux pays pivots du Maghreb ont décidé de regarder vers l'avenir. La brouille qui a duré de longues années sera-t-elle un «souvenir» du passé ? Le réchauffement des relations bilatérales enregistré depuis ces derniers mois sera, sans nul doute, consolidé par la venue à Alger du chef de la diplomatie marocaine. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, Saâd-Eddine El Othmani, effectuera demain et mardi une visite en Algérie à l'invitation de son homologue algérien, Mourad Medelci a confirmé vendredi le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères. Une visite très attendue dans les deux pays et dans les pays du Maghreb arabe et qui symbolise le rapprochement entre les deux pays amorcé depuis le déclenchement du printemps arabe. Dans une déclaration à l'agence APS, Amar Belani, a souligné que cette visite permettra de «raffermir les liens de fraternité et de coopération qui unissent les deux peuples frères». De son côté le ministère marocain des Affaires étrangères avait indiqué, vendredi, que «cette visite s'inscrit dans le cadre de la consolidation du processus des rencontres et des concertations entamé par les deux pays pour hisser leurs relations au niveau des aspirations des deux peuples frères». Cette visite s'inscrit également dans un cadre plus large. Selon Amar Belani, les deux chefs de la diplomatie «examineront les voies et moyens susceptibles de relancer l'Union du Maghreb arabe (UMA) en réorganisant certaines de ses institutions et de ses mécanismes en vue d'une meilleure efficacité». Fondée en février 1989, l'UMA regroupe cinq pays : Maroc, Tunisie, Algérie, Libye, et Mauritanie, mais cette organisation est en panne depuis des années en raison notamment de différends entre ses membres. Le dernier sommet qui a réuni tous les dirigeants remonte à 1994. Il n'y avait pas eu de visites officielles d'un chef de la diplomatie marocaine en Algérie depuis plusieurs années. Il s'agit de la première visite officielle à Alger d'un chef de la diplomatie marocaine depuis 1989. La courte parenthèse des relations «apaisées» entre Alger et Rabat dans le sillage de l'acte fondateur de l'UMA, s'est refermée en été 1994. Les deux pays s'opposent également sur la question du Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc depuis 1975. L'Algérie sera donc la première destination étrangère du ministre, issu du parti islamiste Justice et Développement. Il sera reçu par le président Abdelaziz Bouteflika. Le Maroc et l'Algérie se préparent-t-ils à se réconcilier après une brouille de plus de deux décennies ? Tout indique que la visite du chef de la diplomatie marocaine à Alger aura un impact positif sur les relations algéro-marocaine dont l'aspect le plus visible est la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays. La frontière entre les deux pays qui court sur plus de 1 500 km a été fermée, rappelons le, en 1994 suite à un attentat islamiste à Marrakech (dans le sud du Maroc). Un acte terroriste que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. Les relations entre le Maroc et l'Algérie sont tendues depuis des décennies en raison de l'occupation du Sahara occidental par les forces armées marocaines. Un dossier qui est entre les mains de l'ONU et qui sera traité conformément à la légalité internationale. Une position toujours défendue par Alger et dont Rabat ne veut pas entendre parler. Le nouveau chef du gouvernement marocain, l'islamiste Abdelilah Benkirane, serait un pragmatique. Il a appelé en décembre dernier à un rapprochement avec l'Algérie. Il a déclaré qu'un rapprochement avec l'Algérie, est susceptible de résoudre le problème du Sahara occidental. "Si nos différends avec l'Algérie sont réglés avec l'ouverture des frontières, le problème du Sahara sera résolu. La fraternité avec l'Algérie résoudra tous les problèmes», avait-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, Saâd-Eddine El Othmani, est-il porteur de nouvelles propositions visant à assainir le climat politique? Il y a lieu de le croire en ces temps difficiles et incertains que traversent les pays arabes. La real-politik a fini par l'emporter sur toutes les autres considérations. Du côté algérien, on laisse les portes ouvertes à une réconciliation. Mourad Medelci a expliqué dans une récente déclaration que la fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Maroc «n'a jamais été une décision irréversible» et que «la réconciliation avec le Maroc sera consolidée avec le nouveau gouvernement marocain». En tout état de cause, les deux pays affichent leur détermination à œuvrer pour donner un nouveau souffle aux relations bilatérales qui sont susceptibles d'enchaîner sur un départ nouveau pour la construction de l'Union du Maghreb Arabe. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, Saâd-Eddine El Othmani, effectuera demain et mardi une visite en Algérie à l'invitation de son homologue algérien, Mourad Medelci a confirmé vendredi le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères. Une visite très attendue dans les deux pays et dans les pays du Maghreb arabe et qui symbolise le rapprochement entre les deux pays amorcé depuis le déclenchement du printemps arabe. Dans une déclaration à l'agence APS, Amar Belani, a souligné que cette visite permettra de «raffermir les liens de fraternité et de coopération qui unissent les deux peuples frères». De son côté le ministère marocain des Affaires étrangères avait indiqué, vendredi, que «cette visite s'inscrit dans le cadre de la consolidation du processus des rencontres et des concertations entamé par les deux pays pour hisser leurs relations au niveau des aspirations des deux peuples frères». Cette visite s'inscrit également dans un cadre plus large. Selon Amar Belani, les deux chefs de la diplomatie «examineront les voies et moyens susceptibles de relancer l'Union du Maghreb arabe (UMA) en réorganisant certaines de ses institutions et de ses mécanismes en vue d'une meilleure efficacité». Fondée en février 1989, l'UMA regroupe cinq pays : Maroc, Tunisie, Algérie, Libye, et Mauritanie, mais cette organisation est en panne depuis des années en raison notamment de différends entre ses membres. Le dernier sommet qui a réuni tous les dirigeants remonte à 1994. Il n'y avait pas eu de visites officielles d'un chef de la diplomatie marocaine en Algérie depuis plusieurs années. Il s'agit de la première visite officielle à Alger d'un chef de la diplomatie marocaine depuis 1989. La courte parenthèse des relations «apaisées» entre Alger et Rabat dans le sillage de l'acte fondateur de l'UMA, s'est refermée en été 1994. Les deux pays s'opposent également sur la question du Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc depuis 1975. L'Algérie sera donc la première destination étrangère du ministre, issu du parti islamiste Justice et Développement. Il sera reçu par le président Abdelaziz Bouteflika. Le Maroc et l'Algérie se préparent-t-ils à se réconcilier après une brouille de plus de deux décennies ? Tout indique que la visite du chef de la diplomatie marocaine à Alger aura un impact positif sur les relations algéro-marocaine dont l'aspect le plus visible est la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays. La frontière entre les deux pays qui court sur plus de 1 500 km a été fermée, rappelons le, en 1994 suite à un attentat islamiste à Marrakech (dans le sud du Maroc). Un acte terroriste que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. Les relations entre le Maroc et l'Algérie sont tendues depuis des décennies en raison de l'occupation du Sahara occidental par les forces armées marocaines. Un dossier qui est entre les mains de l'ONU et qui sera traité conformément à la légalité internationale. Une position toujours défendue par Alger et dont Rabat ne veut pas entendre parler. Le nouveau chef du gouvernement marocain, l'islamiste Abdelilah Benkirane, serait un pragmatique. Il a appelé en décembre dernier à un rapprochement avec l'Algérie. Il a déclaré qu'un rapprochement avec l'Algérie, est susceptible de résoudre le problème du Sahara occidental. "Si nos différends avec l'Algérie sont réglés avec l'ouverture des frontières, le problème du Sahara sera résolu. La fraternité avec l'Algérie résoudra tous les problèmes», avait-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, Saâd-Eddine El Othmani, est-il porteur de nouvelles propositions visant à assainir le climat politique? Il y a lieu de le croire en ces temps difficiles et incertains que traversent les pays arabes. La real-politik a fini par l'emporter sur toutes les autres considérations. Du côté algérien, on laisse les portes ouvertes à une réconciliation. Mourad Medelci a expliqué dans une récente déclaration que la fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Maroc «n'a jamais été une décision irréversible» et que «la réconciliation avec le Maroc sera consolidée avec le nouveau gouvernement marocain». En tout état de cause, les deux pays affichent leur détermination à œuvrer pour donner un nouveau souffle aux relations bilatérales qui sont susceptibles d'enchaîner sur un départ nouveau pour la construction de l'Union du Maghreb Arabe.