Samedi dans la presse, deux lettres ouvertes en vue du vote lundi sur la proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien, lundi au Sénat. Les Turcs demandent aux sénateurs de rejeter le texte. Les Arméniens, eux, de l'adopter. Le Comité de coordination des associations franco-turques de France, qui affirme représenter plus de 600 000 Franco-Turcs, estime dans une lettre publiée dans le quotidien Libération "qu'il est immoral d'instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques". Il appelle "les sénateurs à privilégier la défense des valeurs républicaines de tolérance et de fraternité à l'exaltation d'une émotion communautariste basée sur la haine et le repli sur soi". En parallèle, le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France a publié dans Le Monde un appel au "respect pour les victimes du génocide arménien (...) Nous encourageons le président de la République, le gouvernement ainsi que les principaux partis, de gauche comme de droite, qui ont soutenu l'adoption de cette loi à confirmer leur geste en permettant sa ratification par le Sénat dans la législature actuelle". L'appel est soutenu par des intellectuels, politiques, artistes et célébrités françaises. La commission des lois du Sénat a rejeté mercredi ce texte, exprimant les fortes réticences d'une partie des sénateurs. Elle a voté une motion d'irrecevabilité, jugeant le texte "contraire à la Constitution". Mais il devrait toutefois être voté lundi en séance, une majorité semblant se dessiner en sa faveur. Par ailleurs, une manifestation contre cette loi a fait sortir dans les rues de Paris des Turcs venus de toute l'Europe. On pouvait lire sur les banderoles portées par les manifestants "Halte aux lois électoralistes". L'un des organisateurs a expliqué à la presse : "Il se passe quelque chose de très grave. Les Arméniens font du lobbying auprès des sénateurs. Il y a une épée de Damoclès sur la tête des sénateurs qui veulent s'abstenir ou se prononcer contre cette loi." Les associations franco-turques jugent "immoral d'instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques". A quatre mois de la présidentielle, en effet, le poids du vote des 500 000 Arméniens de France est important. "Ce sont les historiens qui doivent faire des recherches dans les deux pays, pas simplement dans un pays. La députée qui a déposé ce projet de loi est allée en Arménie. Très bien. Mais pourquoi elle n'est jamais allée à Ankara pour aller voir les archives turques ?", s'est indigné un Français d'origine turque. La proposition de loi déjà approuvée le mois dernier par l'Assemblée française a créé de vives tensions entre Ankara et Paris. Leurs relations politiques et militaires ont été suspendues. Vendredi, le ministre turc des Affaires étrangères a menacé de prendre de nouvelles mesures si la loi passe. «Ne croyez pas que la Turquie restera silencieuse. Il y aura de nouvelles sanctions, et cette fois, les sanctions seront permanentes, jusqu'à ce que la France change sa position. Il est temps pour les intellectuels français, pour les sénateurs français de défendre nos valeurs communes, la liberté d'expression. Ce sont des valeurs européennes, des valeurs françaises'', a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglus. Samedi dans la presse, deux lettres ouvertes en vue du vote lundi sur la proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien, lundi au Sénat. Les Turcs demandent aux sénateurs de rejeter le texte. Les Arméniens, eux, de l'adopter. Le Comité de coordination des associations franco-turques de France, qui affirme représenter plus de 600 000 Franco-Turcs, estime dans une lettre publiée dans le quotidien Libération "qu'il est immoral d'instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques". Il appelle "les sénateurs à privilégier la défense des valeurs républicaines de tolérance et de fraternité à l'exaltation d'une émotion communautariste basée sur la haine et le repli sur soi". En parallèle, le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France a publié dans Le Monde un appel au "respect pour les victimes du génocide arménien (...) Nous encourageons le président de la République, le gouvernement ainsi que les principaux partis, de gauche comme de droite, qui ont soutenu l'adoption de cette loi à confirmer leur geste en permettant sa ratification par le Sénat dans la législature actuelle". L'appel est soutenu par des intellectuels, politiques, artistes et célébrités françaises. La commission des lois du Sénat a rejeté mercredi ce texte, exprimant les fortes réticences d'une partie des sénateurs. Elle a voté une motion d'irrecevabilité, jugeant le texte "contraire à la Constitution". Mais il devrait toutefois être voté lundi en séance, une majorité semblant se dessiner en sa faveur. Par ailleurs, une manifestation contre cette loi a fait sortir dans les rues de Paris des Turcs venus de toute l'Europe. On pouvait lire sur les banderoles portées par les manifestants "Halte aux lois électoralistes". L'un des organisateurs a expliqué à la presse : "Il se passe quelque chose de très grave. Les Arméniens font du lobbying auprès des sénateurs. Il y a une épée de Damoclès sur la tête des sénateurs qui veulent s'abstenir ou se prononcer contre cette loi." Les associations franco-turques jugent "immoral d'instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques". A quatre mois de la présidentielle, en effet, le poids du vote des 500 000 Arméniens de France est important. "Ce sont les historiens qui doivent faire des recherches dans les deux pays, pas simplement dans un pays. La députée qui a déposé ce projet de loi est allée en Arménie. Très bien. Mais pourquoi elle n'est jamais allée à Ankara pour aller voir les archives turques ?", s'est indigné un Français d'origine turque. La proposition de loi déjà approuvée le mois dernier par l'Assemblée française a créé de vives tensions entre Ankara et Paris. Leurs relations politiques et militaires ont été suspendues. Vendredi, le ministre turc des Affaires étrangères a menacé de prendre de nouvelles mesures si la loi passe. «Ne croyez pas que la Turquie restera silencieuse. Il y aura de nouvelles sanctions, et cette fois, les sanctions seront permanentes, jusqu'à ce que la France change sa position. Il est temps pour les intellectuels français, pour les sénateurs français de défendre nos valeurs communes, la liberté d'expression. Ce sont des valeurs européennes, des valeurs françaises'', a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglus.