Pour un développement fiable, il est nécessaire pour l'Algérie d'avoir une meilleure gestion de la dépense publique, car les réserves de change, produit essentiellement des recettes des hydrocarbures, sont une richesse virtuelle. C'est ce qui ressort du dossier (50 ans de bilan de l'économie algérienne 1963-2012) élaboré par des experts de l'Association algérienne de développement de l'économie de marché (ADEM), sous la direction du professeur des universités, président de l'ADEM - expert international en management stratégique, Docteur Abderrahmane Mebtoul, publié le 31 janvier dernier. Pour un développement fiable, il est nécessaire pour l'Algérie d'avoir une meilleure gestion de la dépense publique, car les réserves de change, produit essentiellement des recettes des hydrocarbures, sont une richesse virtuelle. C'est ce qui ressort du dossier (50 ans de bilan de l'économie algérienne 1963-2012) élaboré par des experts de l'Association algérienne de développement de l'économie de marché (ADEM), sous la direction du professeur des universités, président de l'ADEM - expert international en management stratégique, Docteur Abderrahmane Mebtoul, publié le 31 janvier dernier. Dans le chapitre «l'Algérie et la crises mondiale», il est dit que d'une manière générale, l'on peut établir une règle de l'évolution des réformes de l'Algérie durant ces trois dernières décennies, plus les cours des hydrocarbures sont élevés plus les réformes structurelles qui, forcément déplacent des segments de pouvoir, les gagnants d'aujourd ‘hui ne sont pas forcément ceux de demain, sont freinés et vice versa, alors que la logique économique verrait l'inverse. L'aisance financière permettrait d'atténuer les ajustements sociaux douloureux de ces réformes. Car force est de reconnaître que l'Algérie en ce mois de janvier 2012 est en plein syndrome hollandais, expliquent les experts de l'ADEM. Elle a exporté 98% d'hydrocarbures à l'état brut et semi-brut et elle a importé 70-75% des besoins des ménages (gonflement faramineux de la facture alimentaire entre 2008-2011 alors que le secteur agricole a absorbé des montants faramineux de plusieurs centaines de milliards de centimes algériens dans le programme du PNDA, dont aucun bilan n'a été fait à ce jour) et des entreprises dont le taux d'intégration – public/privé - ne dépasse pas 15%. Aussi des questions stratégiques se posent quant au devenir de notre pays. Pour un développement fiable, les experts se demandent de l'existence d'une meilleure gestion de la dépense publique grâce à une meilleure gouvernance. «Du point de vue du développement, il est clair que l'affectation des ressources pose la problématique de sa rationalité ; l'Algérie dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultat par rapport à des pays similaires, selon un rapport récent de l'OCDE concernant la région Mena», affirme le document de l'ADEM. «Où en est la politique de développement au sein d ‘une économie ouverte, où nous assistons à un dépérissement du tissu productif malgré l'accroissement de la dépense publique ? Le gonflement de la facture des importations malgré le passage du Remdoc au Crédoc a été clôturé fin 2011 à plus 46 milliards de dollars auquel il faut ajouter 11-12 milliards de dollars de services, soit une sortie de devises de 57-58 milliards de dollars. Exemple, la facture du médicament est passée de 1 milliard de dollars en 2006-2007 à 2 milliards en 2012 ; la facture d'importation de blé est clôturée fin 2011 à 2,5 milliards de dollars net et pour l'ensemble de la facture alimentaire, elle est estimée en 2011 à 9 milliards de dollars, et extrapolée à plus de 14 milliards de dollars à l'horizon 2015 en cas de léthargie du tissu économique. Paradoxalement, l'Algérie est importatrice de gasoil et d'essence super sans plomb pour plusieurs centaines de millions de dollars», relève le rapport en se désolant d'une aisance financière de conjoncture pas due au travail et à l'intelligence. Le FMI dans ses rapports 2010-2011 constate une relative stabilisation macro-économique tout en soulignant que cela est dû à la rente des hydrocarbures et la Compagnie française d'assurance du commerce extérieur (Coface) qui a tenu, le 16 janvier 2012, son 16e colloque et qui maintient la note A4 de l'Algérie concernant l'évaluation du risque commercial mais classe à B l'environnement des affaires en Algérie. Cette dernière note, reflet de la panne des réformes, est corroborée tant par le rapport du 17 janvier 2012 de la Banque mondiale qui constate une détérioration de l'environnement des affaires, que le rapport de janvier 2012 de Héritage Fondation et le Wall Street Journal sur l'indice des libertés économiques où l'Algérie arrive à la 140e place, le15e sur 17 parmi les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Une économie qui obéit à la logique rentière Ainsi, l'économie est sous perfusion de la rente des hydrocarbures, existant des liens dialectiques entre la logique rentière et l'extension et la sphère informelle, entre le niveau des réserves de change et l'évolution du cours des hydrocarbures déterminés essentiellement par des facteurs externes. Il y a urgence d'une transparence dans la gestion des réserves de change pour éviter les pratiques occultes posant la problématique de la démocratisation de la gestion des hydrocarbures, une transparence dans la gestion du système financier lieu de distribution de cette rente afin de lutter efficacement contre la corruption, les lois et la création d'institutions bureaucratiques inefficientes étant contredits par les pratiques sociales. Ainsi, pour l'Algérie, la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) a reçu 5 000 déclarations de soupçons de blanchiment d'argent depuis 2005. Répondant aux sénateurs le ministre des Finances a indiqué le 20 janvier 2012 que la CTRF, qui travaille à travers l'échange d'informations avec les cellules étrangères dans le cadre de la réciprocité, a reçu 11 déclarations de soupçons en 2005, 36 en 2006, 66 en 2007, 135 en 2008 et 328 en 2009 avant que ces déclarations ne s'élèvent à 3 302 en 2010 et 1 398 en 2011, relève le rapport. Car il y a lieu de tenir compte, est-il ajouté, des impacts sur l'Algérie de la crise mondiale qui sera de longue durée impliquant une refonte du système économique mondial et notamment de la suprématie du dollar. Au niveau international existent des monnaies non convertibles et des monnaies internationales convertibles acceptées lors des transactions internationales. Ainsi, en moyenne entre 2008 et 2010, 65% des réserves de change des banques centrales étrangères sont détenues en dollars, contre seulement 27% en euros, surtout depuis 1971 du fait de la démonétarisation du dollar vis-à-vis de l'or. Cependant, il existe une tendance contraire à cette dominance actuelle, expliquant la guerre des monnaies qui se fera de plus en plus vivace, certainement entre 2015-2020 avec l'entrée du yuan chinois. L'on pourrait assister à une stratégie convergente à travers le duo USA-Chine, notamment à travers les bons de trésor représentant environ 45% de la dette totale externe des Etats-Unis, une grande partie est libellée en dollars et la Chine dont d'ailleurs le PIB ne dépasse pas les 5.000 milliards de dollars, trois fois moins que celui des USA pour une population trois fois supérieure, dépendant pour une grande fraction de leurs exportations des USA, pouvant assister à l'horizon 2020 à un duo USA-Chine marginalisant l'Europe qui demeure actuellement la première puissance économique mondiale et la zone d'exportation première de la Chine avant les USA. La monnaie à travers les systèmes financiers joue le rôle comparable au sang dans un corps humain ou toute circulation sanguine, pouvant bloquer le corps humain ou l'économie en tant que moyen et non comme fin. Cela explique en partie, les liens dialectiques entre la sphère réelle et la sphère financière, et cette suprématie de la sphère financière qui explique tant la crise mondiale de 1929, que celle d'octobre 2008 et la crise actuelle avec cette différence que nous sommes à l'ère de la mondialisation-interdépendance accrue des économies et qu'aucun pays n'est épargné. L'ADEM à travers son dossier explique que les actifs toxiques continuent de produire leurs effets, étant passé d'une crise d'endettement des banques à une crise d'endettement des Etats dont USA et Europe totalisent certes 50% du PIB mondial pour une population de 880 millions d'habitants sur un total mondial de 7 milliard d'âmes, mais également rapporté au PIB mondial plus de 40% de la dette publique mondiale. Les ondes de chocs ne sont pas encore terminés, comme en témoigne la dégradation durant ce mois de janvier 2012 de la notation de la majorité des pays européens par la Standard & Poor's (S&P) encore qu'elle n'ait pas été suivi intégralement par les deux autres grandes agences comme Moody's et Fichter. Ces notations de AAA à la dernière note C, sont faites en principe sur trois principaux critères, le niveau de l'endettement des Etats, la projection du taux de croissance pour voir si le pays a les capacités de rembourser sa dette et sur des critères qualitatifs comme la stabilité sociale, politique et le mode de gouvernance. En principe, mais cela n'est pas général comme en témoigne la dégradation de la note US à AA qui continue d'emprunter à des taux bas, le niveau de confiance en les USA, puissance économique mondiale, n'ayant pas été affectée, le taux de financement est élevé en cas de dégradation surtout pour le long terme. Par exemple, au 1er janvier 2012, l'Allemagne peut lever des financements à 10 ans au taux de 1,759%, la France au taux de 3,055%, l'Espagne 5,156%, l'Italie 6,596% l'Irlande 7,465%,le Portugal 11,385% et la Grèce au taux de 28,30%. Ce taux est plus bas à court terme (1 ans et à moyen terme moins de 5 ans), l'Italie venant pour moins d'une année de lever 8,5 milliards de dollars au taux 2,735% et la France le 19 janvier 2012 à un taux largement inférieur au taux du marché. L'Algérie selon ces agences n'ayant pas à proprement parler d'économie hors rente, n'est pas noté. Le pays doit s'acclimater aux mutations économiques mondiales L'Algérie ne saurait donc vivre dans une île déserte et est concernée par l'actuelle crise mondiale. Dans le contexte actuel de déliquescence du capitalisme financier et prédateur, «il y a lieu de repenser impérativement le fonctionnement du système économique et politique international, et notamment les politiques de complaisance de l'Occident vis-à-vis de ces dictatures qui menacent la sécurité mondiale. Cela implique plus de moralité de la part des dirigeants de l'Occident, car s'il y a des corrompus, il y a des corrupteurs. Les mesures de politique monétaire et financière doivent s'inscrire dans une démarche cohérente de la réforme globale et au sein de grands espaces, d'où l'importance de l'intégration maghrébine». Toute injection de monnaies sans contreparties productives accélère la détérioration du dinar dont la valeur en Algérie, comme démontré précédemment tient pour beaucoup à la rente des hydrocarbures. L'Algérie a besoin d'une planification stratégique qui colle aux nouvelles mutations mondiales. Ces mutations conditionneront ou pas un développement durable hors hydrocarbures sachant que l'Algérie ayant actuellement 36 millions d'habitants sera dans 25 ans (50 millions) sans hydrocarbures –entendu en termes de rentabilité financière posant la problématique de la transition d'une économie de rente à une économie productive rentrant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Dans ce cadre existe un lien dialectique entre développement et démocratie tenant compte des anthropologies culturelles supposant de profonds réaménagements des structures du pouvoir algérien. Et comme fondement, la moralité, si l'on veut éviter ce cycle de la décadence, cette société anomique mise en relief par le grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun. L'ADEM conclut par dire que l'économie comme nous l‘ont enseigné les classiques est avant tout politique et espére pour l'Algérie un avenir meilleur. L'Algérie sera ce que ses dirigeants et les segments actifs de la société voudront qu'elles soit. Dans le chapitre «l'Algérie et la crises mondiale», il est dit que d'une manière générale, l'on peut établir une règle de l'évolution des réformes de l'Algérie durant ces trois dernières décennies, plus les cours des hydrocarbures sont élevés plus les réformes structurelles qui, forcément déplacent des segments de pouvoir, les gagnants d'aujourd ‘hui ne sont pas forcément ceux de demain, sont freinés et vice versa, alors que la logique économique verrait l'inverse. L'aisance financière permettrait d'atténuer les ajustements sociaux douloureux de ces réformes. Car force est de reconnaître que l'Algérie en ce mois de janvier 2012 est en plein syndrome hollandais, expliquent les experts de l'ADEM. Elle a exporté 98% d'hydrocarbures à l'état brut et semi-brut et elle a importé 70-75% des besoins des ménages (gonflement faramineux de la facture alimentaire entre 2008-2011 alors que le secteur agricole a absorbé des montants faramineux de plusieurs centaines de milliards de centimes algériens dans le programme du PNDA, dont aucun bilan n'a été fait à ce jour) et des entreprises dont le taux d'intégration – public/privé - ne dépasse pas 15%. Aussi des questions stratégiques se posent quant au devenir de notre pays. Pour un développement fiable, les experts se demandent de l'existence d'une meilleure gestion de la dépense publique grâce à une meilleure gouvernance. «Du point de vue du développement, il est clair que l'affectation des ressources pose la problématique de sa rationalité ; l'Algérie dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultat par rapport à des pays similaires, selon un rapport récent de l'OCDE concernant la région Mena», affirme le document de l'ADEM. «Où en est la politique de développement au sein d ‘une économie ouverte, où nous assistons à un dépérissement du tissu productif malgré l'accroissement de la dépense publique ? Le gonflement de la facture des importations malgré le passage du Remdoc au Crédoc a été clôturé fin 2011 à plus 46 milliards de dollars auquel il faut ajouter 11-12 milliards de dollars de services, soit une sortie de devises de 57-58 milliards de dollars. Exemple, la facture du médicament est passée de 1 milliard de dollars en 2006-2007 à 2 milliards en 2012 ; la facture d'importation de blé est clôturée fin 2011 à 2,5 milliards de dollars net et pour l'ensemble de la facture alimentaire, elle est estimée en 2011 à 9 milliards de dollars, et extrapolée à plus de 14 milliards de dollars à l'horizon 2015 en cas de léthargie du tissu économique. Paradoxalement, l'Algérie est importatrice de gasoil et d'essence super sans plomb pour plusieurs centaines de millions de dollars», relève le rapport en se désolant d'une aisance financière de conjoncture pas due au travail et à l'intelligence. Le FMI dans ses rapports 2010-2011 constate une relative stabilisation macro-économique tout en soulignant que cela est dû à la rente des hydrocarbures et la Compagnie française d'assurance du commerce extérieur (Coface) qui a tenu, le 16 janvier 2012, son 16e colloque et qui maintient la note A4 de l'Algérie concernant l'évaluation du risque commercial mais classe à B l'environnement des affaires en Algérie. Cette dernière note, reflet de la panne des réformes, est corroborée tant par le rapport du 17 janvier 2012 de la Banque mondiale qui constate une détérioration de l'environnement des affaires, que le rapport de janvier 2012 de Héritage Fondation et le Wall Street Journal sur l'indice des libertés économiques où l'Algérie arrive à la 140e place, le15e sur 17 parmi les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Une économie qui obéit à la logique rentière Ainsi, l'économie est sous perfusion de la rente des hydrocarbures, existant des liens dialectiques entre la logique rentière et l'extension et la sphère informelle, entre le niveau des réserves de change et l'évolution du cours des hydrocarbures déterminés essentiellement par des facteurs externes. Il y a urgence d'une transparence dans la gestion des réserves de change pour éviter les pratiques occultes posant la problématique de la démocratisation de la gestion des hydrocarbures, une transparence dans la gestion du système financier lieu de distribution de cette rente afin de lutter efficacement contre la corruption, les lois et la création d'institutions bureaucratiques inefficientes étant contredits par les pratiques sociales. Ainsi, pour l'Algérie, la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) a reçu 5 000 déclarations de soupçons de blanchiment d'argent depuis 2005. Répondant aux sénateurs le ministre des Finances a indiqué le 20 janvier 2012 que la CTRF, qui travaille à travers l'échange d'informations avec les cellules étrangères dans le cadre de la réciprocité, a reçu 11 déclarations de soupçons en 2005, 36 en 2006, 66 en 2007, 135 en 2008 et 328 en 2009 avant que ces déclarations ne s'élèvent à 3 302 en 2010 et 1 398 en 2011, relève le rapport. Car il y a lieu de tenir compte, est-il ajouté, des impacts sur l'Algérie de la crise mondiale qui sera de longue durée impliquant une refonte du système économique mondial et notamment de la suprématie du dollar. Au niveau international existent des monnaies non convertibles et des monnaies internationales convertibles acceptées lors des transactions internationales. Ainsi, en moyenne entre 2008 et 2010, 65% des réserves de change des banques centrales étrangères sont détenues en dollars, contre seulement 27% en euros, surtout depuis 1971 du fait de la démonétarisation du dollar vis-à-vis de l'or. Cependant, il existe une tendance contraire à cette dominance actuelle, expliquant la guerre des monnaies qui se fera de plus en plus vivace, certainement entre 2015-2020 avec l'entrée du yuan chinois. L'on pourrait assister à une stratégie convergente à travers le duo USA-Chine, notamment à travers les bons de trésor représentant environ 45% de la dette totale externe des Etats-Unis, une grande partie est libellée en dollars et la Chine dont d'ailleurs le PIB ne dépasse pas les 5.000 milliards de dollars, trois fois moins que celui des USA pour une population trois fois supérieure, dépendant pour une grande fraction de leurs exportations des USA, pouvant assister à l'horizon 2020 à un duo USA-Chine marginalisant l'Europe qui demeure actuellement la première puissance économique mondiale et la zone d'exportation première de la Chine avant les USA. La monnaie à travers les systèmes financiers joue le rôle comparable au sang dans un corps humain ou toute circulation sanguine, pouvant bloquer le corps humain ou l'économie en tant que moyen et non comme fin. Cela explique en partie, les liens dialectiques entre la sphère réelle et la sphère financière, et cette suprématie de la sphère financière qui explique tant la crise mondiale de 1929, que celle d'octobre 2008 et la crise actuelle avec cette différence que nous sommes à l'ère de la mondialisation-interdépendance accrue des économies et qu'aucun pays n'est épargné. L'ADEM à travers son dossier explique que les actifs toxiques continuent de produire leurs effets, étant passé d'une crise d'endettement des banques à une crise d'endettement des Etats dont USA et Europe totalisent certes 50% du PIB mondial pour une population de 880 millions d'habitants sur un total mondial de 7 milliard d'âmes, mais également rapporté au PIB mondial plus de 40% de la dette publique mondiale. Les ondes de chocs ne sont pas encore terminés, comme en témoigne la dégradation durant ce mois de janvier 2012 de la notation de la majorité des pays européens par la Standard & Poor's (S&P) encore qu'elle n'ait pas été suivi intégralement par les deux autres grandes agences comme Moody's et Fichter. Ces notations de AAA à la dernière note C, sont faites en principe sur trois principaux critères, le niveau de l'endettement des Etats, la projection du taux de croissance pour voir si le pays a les capacités de rembourser sa dette et sur des critères qualitatifs comme la stabilité sociale, politique et le mode de gouvernance. En principe, mais cela n'est pas général comme en témoigne la dégradation de la note US à AA qui continue d'emprunter à des taux bas, le niveau de confiance en les USA, puissance économique mondiale, n'ayant pas été affectée, le taux de financement est élevé en cas de dégradation surtout pour le long terme. Par exemple, au 1er janvier 2012, l'Allemagne peut lever des financements à 10 ans au taux de 1,759%, la France au taux de 3,055%, l'Espagne 5,156%, l'Italie 6,596% l'Irlande 7,465%,le Portugal 11,385% et la Grèce au taux de 28,30%. Ce taux est plus bas à court terme (1 ans et à moyen terme moins de 5 ans), l'Italie venant pour moins d'une année de lever 8,5 milliards de dollars au taux 2,735% et la France le 19 janvier 2012 à un taux largement inférieur au taux du marché. L'Algérie selon ces agences n'ayant pas à proprement parler d'économie hors rente, n'est pas noté. Le pays doit s'acclimater aux mutations économiques mondiales L'Algérie ne saurait donc vivre dans une île déserte et est concernée par l'actuelle crise mondiale. Dans le contexte actuel de déliquescence du capitalisme financier et prédateur, «il y a lieu de repenser impérativement le fonctionnement du système économique et politique international, et notamment les politiques de complaisance de l'Occident vis-à-vis de ces dictatures qui menacent la sécurité mondiale. Cela implique plus de moralité de la part des dirigeants de l'Occident, car s'il y a des corrompus, il y a des corrupteurs. Les mesures de politique monétaire et financière doivent s'inscrire dans une démarche cohérente de la réforme globale et au sein de grands espaces, d'où l'importance de l'intégration maghrébine». Toute injection de monnaies sans contreparties productives accélère la détérioration du dinar dont la valeur en Algérie, comme démontré précédemment tient pour beaucoup à la rente des hydrocarbures. L'Algérie a besoin d'une planification stratégique qui colle aux nouvelles mutations mondiales. Ces mutations conditionneront ou pas un développement durable hors hydrocarbures sachant que l'Algérie ayant actuellement 36 millions d'habitants sera dans 25 ans (50 millions) sans hydrocarbures –entendu en termes de rentabilité financière posant la problématique de la transition d'une économie de rente à une économie productive rentrant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Dans ce cadre existe un lien dialectique entre développement et démocratie tenant compte des anthropologies culturelles supposant de profonds réaménagements des structures du pouvoir algérien. Et comme fondement, la moralité, si l'on veut éviter ce cycle de la décadence, cette société anomique mise en relief par le grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun. L'ADEM conclut par dire que l'économie comme nous l‘ont enseigné les classiques est avant tout politique et espére pour l'Algérie un avenir meilleur. L'Algérie sera ce que ses dirigeants et les segments actifs de la société voudront qu'elles soit.