Alger et Madrid envisagent de donner un coup d'accélérateur à leurs relations bilatérales dans tous les domaines. Les deux pays ont convenu de renforcer leur coopération économique et la diversifier et accentuer la concertation politique, à la faveur de la récente visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo. Alger et Madrid envisagent de donner un coup d'accélérateur à leurs relations bilatérales dans tous les domaines. Les deux pays ont convenu de renforcer leur coopération économique et la diversifier et accentuer la concertation politique, à la faveur de la récente visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo. Ce dernier, animant hier, une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci, au siège du ministère des AE à Alger, a annoncé la tenue d'un sommet algéro-espagnol de haut niveau dans les prochains mois. Selon le chef de la diplomatie algérienne, « cette rencontre se tiendra au deuxième semestre de l'année en cours ». Autre résultat positif de la concertation algéro-espagnole, une chambre de commerce pour promouvoir les relations économiques entre les deux pays, sera installée « avant la fin de l'année en cours », toujours selon Mourad Medelci. Il a ajouté, lors de la conférence, que les entretiens avec son homologue espagnol ont permis de dégager deux grands objectifs pour concrétiser la dynamique partagée entre les deux pays. Il s'agit de développer les exportations de biens et de services, notamment l'agro-industrie et la pharmacie du côté espagnol, et de développer la production hors hydrocarbures du côté algérien. « Nous avons identifié plusieurs nouvelles pistes de coopération à commencer par la promotion des énergies renouvelables et le tourisme dont nous envisageons de combiner les potentialités algériennes avec l'expérience espagnole », a affirmé Mourad Medelci. De son côté, le chef de la diplomatie espagnole, pour sa première visite en Algérie, tout en se félicitant de « l'excellence » des relations entre l'Algérie et son pays, a plaidé dans le sens d'intensifier les relations entre les deux pays. Il a expliqué à cet effet que les entretiens avec son homologue algérien ont porté sur toutes les questions d'intérêt commun et même sur des dossiers aussi chauds que ceux de la Syrie, la Libye, l'Iran et l'Egypte. Conflit syrien : Alger et Madrid pas sur les mêmes ondes Alger et Madrid ne semblent pas converger vers la même solution pour le conflit syrien. Si l'Espagne, au même titre que l'Union européenne (UE), souscrit à l'idée d'envoyer une force de paix hybride, des Nations unies et de la Ligue arabe, l'Algérie elle a émis des réserves quant à la saisine même du Conseil de sécurité. Rappelant que l'Algérie a « adhéré dans l'immédiat » à la position de la Ligue arabe, Mourad Medelci a soutenu qu'une solution au conflit syrien se fera en « exerçant une pression sur les deux parties conflictuelles ». Autrement dit, Alger « souhaite » que le gouvernement syrien accepte d'ouvrir un dialogue avec l'opposition qui elle, se doit d'être partie prenante en parlant d'une seule voix mais pas de manière « dispersée ». « L'Algérie avait déjà exprimé une réserve sur le point 7 de la décision du 22 janvier dernier de la Ligue arabe, qui recommandait que le Conseil de sécurité soit saisi pour appuyer la Ligue, car à l'époque, nous n'avions pas compris quel était exactement le but de cet exercice et, de ce fait, nous avons plusieurs raisons d'émettre (à nouveau) des réserves sur cette saisine du Conseil de sécurité », a expliqué le chef de la diplomatie devant son homologue espagnol. Ce dernier, ne s'exprimant que laconiquement sur la question, s'est contenté de dire : « Le conseil des ministres de l'UE appuie les résolutions de la Ligue arabe », dont la position est partagée également par son pays. Sahara occidental : Madrid campe sur sa position La position de l'Espagne concernant le conflit au Sahara occidental reste inchangée. En effet, le ministre espagnol des Affaires étrangères a réaffirmé lors de la conférence de presse, que son pays soutient une solution politique au conflit du Sahara occidental garantissant « le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». « L'Espagne adoptera une attitude constructive pour une solution politique juste et durable sur la question du Sahara occidental », a indiqué José Manuel Garcia Margallo. Le gouvernement espagnol plaide pour « une solution mutuellement acceptable et pour l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et à la Charte de l'Onu et sur la base du rapport de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental », a-t-il encore ajouté. Emigration clandestine : plus de1.688 rapatriements Les ministres des AE algérien et espagnol se sont félicité des bons résultats enregistrés dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine. Mourad Medelci a indiqué dans ce sens que « l'accord signé entre l'Algérie et l'Espagne est mis en oeuvre le plus normalement », tout en exprimant la « satisfaction » des deux pays. Chose confirmée par le chef de la diplomatie espagnole qui s'est félicité, de son côté, des résultats dudit accord algéro-espagnol. En chiffres, José Manuel Garcia Margallo a précisé que 1.109 émigrants clandestins ont été interceptés en 2011, soit une baisse de 20% par rapport à 2010. En tout, l'Espagne a effectué 1.688 rapatriements vers l'Algérie, a ajouté le ministre espagnol. Interrogé sur la politique adoptée par son pays pour organiser et lutter contre le phénomène de l'émigration clandestine, il a indiqué que « la politique est restée la même », c'est-à-dire le principe de la carte bleue, à la différence de la France qui a opté pour l'émigration « sélective » et l'Italie pour l'émigration « circulaire » qui consiste à former les émigrants puis les remettre à leurs pays d'origine. Lutte antiterroriste au Sahel : l'apport de l'Espagne Le ministre espagnol des AE a indiqué, hier, que son pays « subit » le phénomène du terrorisme dans la sous-région du Sahel, pour dire qu'il est partie prenante dans la stratégie de lutte internationale qui s'organise dans cette région, arguant pour cela du kidnapping de ses ressortissants dont les deux derniers en date ont été enlevés par un groupe armé à Tindouf. Il a annoncé à ce titre la tenue, le 23 février prochain, à Londres, d'une conférence internationale sur la lutte antiterroriste dans cette région élargie à la Somalie, où des ressortissants européens et occidentaux sont également la cible des groupes terroristes. De son côté, Mourad Medelci a expliqué que « la stratégie de l'Algérie est claire » dans la lutte antiterroriste au Sahel. Il a ajouté que les « pays du Champ » sont les premiers concernés en coopération avec les pays occidentaux qui peuvent les assister en moyens logistiques. Ce dernier, animant hier, une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci, au siège du ministère des AE à Alger, a annoncé la tenue d'un sommet algéro-espagnol de haut niveau dans les prochains mois. Selon le chef de la diplomatie algérienne, « cette rencontre se tiendra au deuxième semestre de l'année en cours ». Autre résultat positif de la concertation algéro-espagnole, une chambre de commerce pour promouvoir les relations économiques entre les deux pays, sera installée « avant la fin de l'année en cours », toujours selon Mourad Medelci. Il a ajouté, lors de la conférence, que les entretiens avec son homologue espagnol ont permis de dégager deux grands objectifs pour concrétiser la dynamique partagée entre les deux pays. Il s'agit de développer les exportations de biens et de services, notamment l'agro-industrie et la pharmacie du côté espagnol, et de développer la production hors hydrocarbures du côté algérien. « Nous avons identifié plusieurs nouvelles pistes de coopération à commencer par la promotion des énergies renouvelables et le tourisme dont nous envisageons de combiner les potentialités algériennes avec l'expérience espagnole », a affirmé Mourad Medelci. De son côté, le chef de la diplomatie espagnole, pour sa première visite en Algérie, tout en se félicitant de « l'excellence » des relations entre l'Algérie et son pays, a plaidé dans le sens d'intensifier les relations entre les deux pays. Il a expliqué à cet effet que les entretiens avec son homologue algérien ont porté sur toutes les questions d'intérêt commun et même sur des dossiers aussi chauds que ceux de la Syrie, la Libye, l'Iran et l'Egypte. Conflit syrien : Alger et Madrid pas sur les mêmes ondes Alger et Madrid ne semblent pas converger vers la même solution pour le conflit syrien. Si l'Espagne, au même titre que l'Union européenne (UE), souscrit à l'idée d'envoyer une force de paix hybride, des Nations unies et de la Ligue arabe, l'Algérie elle a émis des réserves quant à la saisine même du Conseil de sécurité. Rappelant que l'Algérie a « adhéré dans l'immédiat » à la position de la Ligue arabe, Mourad Medelci a soutenu qu'une solution au conflit syrien se fera en « exerçant une pression sur les deux parties conflictuelles ». Autrement dit, Alger « souhaite » que le gouvernement syrien accepte d'ouvrir un dialogue avec l'opposition qui elle, se doit d'être partie prenante en parlant d'une seule voix mais pas de manière « dispersée ». « L'Algérie avait déjà exprimé une réserve sur le point 7 de la décision du 22 janvier dernier de la Ligue arabe, qui recommandait que le Conseil de sécurité soit saisi pour appuyer la Ligue, car à l'époque, nous n'avions pas compris quel était exactement le but de cet exercice et, de ce fait, nous avons plusieurs raisons d'émettre (à nouveau) des réserves sur cette saisine du Conseil de sécurité », a expliqué le chef de la diplomatie devant son homologue espagnol. Ce dernier, ne s'exprimant que laconiquement sur la question, s'est contenté de dire : « Le conseil des ministres de l'UE appuie les résolutions de la Ligue arabe », dont la position est partagée également par son pays. Sahara occidental : Madrid campe sur sa position La position de l'Espagne concernant le conflit au Sahara occidental reste inchangée. En effet, le ministre espagnol des Affaires étrangères a réaffirmé lors de la conférence de presse, que son pays soutient une solution politique au conflit du Sahara occidental garantissant « le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». « L'Espagne adoptera une attitude constructive pour une solution politique juste et durable sur la question du Sahara occidental », a indiqué José Manuel Garcia Margallo. Le gouvernement espagnol plaide pour « une solution mutuellement acceptable et pour l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et à la Charte de l'Onu et sur la base du rapport de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental », a-t-il encore ajouté. Emigration clandestine : plus de1.688 rapatriements Les ministres des AE algérien et espagnol se sont félicité des bons résultats enregistrés dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine. Mourad Medelci a indiqué dans ce sens que « l'accord signé entre l'Algérie et l'Espagne est mis en oeuvre le plus normalement », tout en exprimant la « satisfaction » des deux pays. Chose confirmée par le chef de la diplomatie espagnole qui s'est félicité, de son côté, des résultats dudit accord algéro-espagnol. En chiffres, José Manuel Garcia Margallo a précisé que 1.109 émigrants clandestins ont été interceptés en 2011, soit une baisse de 20% par rapport à 2010. En tout, l'Espagne a effectué 1.688 rapatriements vers l'Algérie, a ajouté le ministre espagnol. Interrogé sur la politique adoptée par son pays pour organiser et lutter contre le phénomène de l'émigration clandestine, il a indiqué que « la politique est restée la même », c'est-à-dire le principe de la carte bleue, à la différence de la France qui a opté pour l'émigration « sélective » et l'Italie pour l'émigration « circulaire » qui consiste à former les émigrants puis les remettre à leurs pays d'origine. Lutte antiterroriste au Sahel : l'apport de l'Espagne Le ministre espagnol des AE a indiqué, hier, que son pays « subit » le phénomène du terrorisme dans la sous-région du Sahel, pour dire qu'il est partie prenante dans la stratégie de lutte internationale qui s'organise dans cette région, arguant pour cela du kidnapping de ses ressortissants dont les deux derniers en date ont été enlevés par un groupe armé à Tindouf. Il a annoncé à ce titre la tenue, le 23 février prochain, à Londres, d'une conférence internationale sur la lutte antiterroriste dans cette région élargie à la Somalie, où des ressortissants européens et occidentaux sont également la cible des groupes terroristes. De son côté, Mourad Medelci a expliqué que « la stratégie de l'Algérie est claire » dans la lutte antiterroriste au Sahel. Il a ajouté que les « pays du Champ » sont les premiers concernés en coopération avec les pays occidentaux qui peuvent les assister en moyens logistiques.