Après la décision de l'Iran de stopper ses ventes de pétrole à la France et à la Grande-Bretagne dimanche, c'est au tour d'autres pays européens de tomber sous le coup de menaces similaires, si l'Europe poursuit ses "actions hostiles" contre Téhéran, a affirmé lundi 20 février le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole, NIOC, Ahmad Ghalebani. Ce dernier a mentionné l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, le Portugal et les Pays-Bas. Après la décision de l'Iran de stopper ses ventes de pétrole à la France et à la Grande-Bretagne dimanche, c'est au tour d'autres pays européens de tomber sous le coup de menaces similaires, si l'Europe poursuit ses "actions hostiles" contre Téhéran, a affirmé lundi 20 février le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole, NIOC, Ahmad Ghalebani. Ce dernier a mentionné l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, le Portugal et les Pays-Bas. Dans le cas de Paris et de Londres, les plus en pointe pour encourager les sanctions contre Téhéran, la mesure restait largement symbolique, les deux pays ayant déjà arrêté toute importation de brut iranien dans la perspective de l'embargo de l'UE. Mais pour l'Italie, l'Espagne et la Grèce — qui reçoivent l'essentiel des exportations de brut iranien vers l'Europe —, elle pourrait davantage porter à conséquence. La décision s'apparente à des représailles de la République islamique à l'embargo sur les importations de brut en provenance d'Iran qui entrera en vigueur le 1er juillet dans l'Union européenne, rapporte le quotidien Le Monde. Les pays de l'UE se sont mis d'accord, le 23 janvier, pour imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l'Iran, ainsi que pour sanctionner sa Banque centrale afin d'assécher le financement de son programme nucléaire controversé. L'Italie, l'Espagne et la Grèce en première ligne En 2011, près de 20% des exportations de brut iranien se sont faits vers l'Union européenne — soit quelque 600.000 barils/jour. Le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole, M. Ghalebani, a, toutefois, indiqué qu'"actuellement, ce volume a baissé", sans préciser dans quelles proportions. En première ligne : l'Italie, l'Espagne et la Grèce (où le pétrole iranien atteint 30% de sa consommation), qui concentrent, à eux seuls, trois quarts de ces exportations. La France, pour sa part, n'importe que 58.000 barils/jour de brut iranien, soit environ 3% de ses besoins en or noir. Mais l'Union européenne ne représente qu'un cinquième des exportations de pétrole de la République islamique. Ce sont les grands pays asiatiques qui en sont les plus friands — deux tiers des exportations leur sont destinés — avec en tête la Chine et l'Inde, pays dont les besoins en énergie ne cessent de grimper en raison de leurs taux de croissance très élevés. Selon l'Agence gouvernementale américaine d'information sur l'énergie (EIA), l'Iran détient les quatrièmes réserves de pétrole les plus importantes de la planète. Il est le deuxième producteur d'or noir de l'OPEP et le troisième exportateur mondial de brut. Les prix du pétrole grimpent Le patron de la NIOC a, par ailleurs, assuré que "le prix du pétrole iranien est passé de 102 à 123 dollars le baril depuis que la question d'un embargo a commencé à être évoquée" par l'Europe à la fin de 2011. "Dans la situation actuelle du marché, le prix du baril va atteindre probablement les 150 dollars", a-t-il pronostiqué. Tirés par ces tensions géopolitiques, les prix du pétrole ont, en effet, grimpé lundi sur les marchés internationaux pour atteindre leur plus haut niveau depuis neuf mois. Vers 13 heures, le baril de brent de la mer du Nord valait 120,80 dollars à Londres, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques à New York, le baril de light sweet crude (WTI) montait de 2,11 dollars à 105,35 dollars. Plus tôt lundi, les cours du brent et du WTI sont montés respectivement jusqu'à 121,15 dollars et 105,44 dollars, des niveaux plus vus depuis le 5 mai 2011. Dans le cas de Paris et de Londres, les plus en pointe pour encourager les sanctions contre Téhéran, la mesure restait largement symbolique, les deux pays ayant déjà arrêté toute importation de brut iranien dans la perspective de l'embargo de l'UE. Mais pour l'Italie, l'Espagne et la Grèce — qui reçoivent l'essentiel des exportations de brut iranien vers l'Europe —, elle pourrait davantage porter à conséquence. La décision s'apparente à des représailles de la République islamique à l'embargo sur les importations de brut en provenance d'Iran qui entrera en vigueur le 1er juillet dans l'Union européenne, rapporte le quotidien Le Monde. Les pays de l'UE se sont mis d'accord, le 23 janvier, pour imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l'Iran, ainsi que pour sanctionner sa Banque centrale afin d'assécher le financement de son programme nucléaire controversé. L'Italie, l'Espagne et la Grèce en première ligne En 2011, près de 20% des exportations de brut iranien se sont faits vers l'Union européenne — soit quelque 600.000 barils/jour. Le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole, M. Ghalebani, a, toutefois, indiqué qu'"actuellement, ce volume a baissé", sans préciser dans quelles proportions. En première ligne : l'Italie, l'Espagne et la Grèce (où le pétrole iranien atteint 30% de sa consommation), qui concentrent, à eux seuls, trois quarts de ces exportations. La France, pour sa part, n'importe que 58.000 barils/jour de brut iranien, soit environ 3% de ses besoins en or noir. Mais l'Union européenne ne représente qu'un cinquième des exportations de pétrole de la République islamique. Ce sont les grands pays asiatiques qui en sont les plus friands — deux tiers des exportations leur sont destinés — avec en tête la Chine et l'Inde, pays dont les besoins en énergie ne cessent de grimper en raison de leurs taux de croissance très élevés. Selon l'Agence gouvernementale américaine d'information sur l'énergie (EIA), l'Iran détient les quatrièmes réserves de pétrole les plus importantes de la planète. Il est le deuxième producteur d'or noir de l'OPEP et le troisième exportateur mondial de brut. Les prix du pétrole grimpent Le patron de la NIOC a, par ailleurs, assuré que "le prix du pétrole iranien est passé de 102 à 123 dollars le baril depuis que la question d'un embargo a commencé à être évoquée" par l'Europe à la fin de 2011. "Dans la situation actuelle du marché, le prix du baril va atteindre probablement les 150 dollars", a-t-il pronostiqué. Tirés par ces tensions géopolitiques, les prix du pétrole ont, en effet, grimpé lundi sur les marchés internationaux pour atteindre leur plus haut niveau depuis neuf mois. Vers 13 heures, le baril de brent de la mer du Nord valait 120,80 dollars à Londres, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques à New York, le baril de light sweet crude (WTI) montait de 2,11 dollars à 105,35 dollars. Plus tôt lundi, les cours du brent et du WTI sont montés respectivement jusqu'à 121,15 dollars et 105,44 dollars, des niveaux plus vus depuis le 5 mai 2011.