Le Parti des jeunes (PJ) figure dans la floraison des partis en voie de constitution. Son sigle iconoclaste suggère une inclination vers le renouveau. Nous nous sommes donc rendus hier à la salle Sierra Maestra à Alger où s'est déroulé le congrès constitutif, non sans curiosité. Quelle stratégie va mettre en œuvre ce parti pour drainer à lui les masses juvéniles ? Comment les dirigeants de ce parti comptent-ils organiser la prise de pouvoir par les jeunes, étant entendu que cette formation politique est la seule qui fait l'amalgame entre un parti politique de classe et une organisation de jeunes ciblant une catégorie d'âge de la population ? Va-t-on parler le langage des ados ? Inviter des hip-hoppeurs ? Verra-t-on à la tribune cette génération «MP3» arborant jeans et blousons, ou ces têtes à cheveux en pique qui hantent nos cybers ? Rien de tout cela ne s'est produit. Certes, ce nouveau parti a réussi à faire le plein de militants recrutés très rapidement aux quatre coins du pays. «Ce qui m'a amené dans ce parti, c'est la démocratie, ce qui m'importe ce sont les idées et non les personnes», nous déclare Hafid, 25 ans, originaire de Khenchela. A ses yeux, le fait que Hamana Boucharma, le coordinateur général du parti soit un ancien du RND n'a pas d'importance. Il nous fait part de sa conviction que le PJ «va propulser les jeunes aux commandes du pays, contrairement aux autres partis qui nous ont utilisés juste comme une tapisserie». Mais rien dans la symbolique utilisée ne trahit l'esprit jeune. Aucun effort de singularisation n'est visible. Le décor est celui des organisations de masses du FLN d'avant le multipartisme. Hamana Boucharma qui prend la parole pour lancer les travaux du congrès fait un long discours dans un arabe châtié, il est emmitouflé dans un pardessus gris et un pantalon en tergal ; il évoque le «parti des dinosaures», dans une allusion justement au FLN de Belkhadem. Les délégués chargés de diriger les travaux du congrès sont assis à la tribune. Deux femmes sont engoncées dans des tailleurs et 3 hommes dans des costumes gris. Peut-être le seul trait d'originalité, qu'on peut déceler dans cette équipe dirigeante du PJ, c'est le fait que la plupart n'aient pas mis de cravate. Le référent idéologique du PJ c'est le boumedienisme, un concept flou qui se résume à une profession de foi de sincérité, de franchise et d'honnêteté frôlant la sainteté. A l'évocation du nom de Boumediène, les ovations fusent de partout et la salle se lève tel un seul homme. Les mêmes techniques de masquage sont usitées dans ce sommet des jeunes, des «youyeuses», ou femmes chargées de lancer des you-yous, des agents chargés du maintien de l'ambiance, veillent à entretenir la flamme vive tant que le chef n'a pas fini sa harangue. Hamana Boucharma déterre les problèmes des jeunes : harraga, fuite des cerveaux, l'échec du système éducatif. Au passage il manifeste sa reconnaissance à Bouteflika qui, a-t-il dit «s'implique dans le combat des jeunes». Selon lui, "le dernier discours du chef de l'Etat comporte des éléments de réponse à la lettre ouverte que j'ai publiée dans la presse". Notons que le PJ annoncera les résultats du congrès d'hier lors d'une conférence de presse qu'il compte organiser dans les prochains jours. Le Parti des jeunes (PJ) figure dans la floraison des partis en voie de constitution. Son sigle iconoclaste suggère une inclination vers le renouveau. Nous nous sommes donc rendus hier à la salle Sierra Maestra à Alger où s'est déroulé le congrès constitutif, non sans curiosité. Quelle stratégie va mettre en œuvre ce parti pour drainer à lui les masses juvéniles ? Comment les dirigeants de ce parti comptent-ils organiser la prise de pouvoir par les jeunes, étant entendu que cette formation politique est la seule qui fait l'amalgame entre un parti politique de classe et une organisation de jeunes ciblant une catégorie d'âge de la population ? Va-t-on parler le langage des ados ? Inviter des hip-hoppeurs ? Verra-t-on à la tribune cette génération «MP3» arborant jeans et blousons, ou ces têtes à cheveux en pique qui hantent nos cybers ? Rien de tout cela ne s'est produit. Certes, ce nouveau parti a réussi à faire le plein de militants recrutés très rapidement aux quatre coins du pays. «Ce qui m'a amené dans ce parti, c'est la démocratie, ce qui m'importe ce sont les idées et non les personnes», nous déclare Hafid, 25 ans, originaire de Khenchela. A ses yeux, le fait que Hamana Boucharma, le coordinateur général du parti soit un ancien du RND n'a pas d'importance. Il nous fait part de sa conviction que le PJ «va propulser les jeunes aux commandes du pays, contrairement aux autres partis qui nous ont utilisés juste comme une tapisserie». Mais rien dans la symbolique utilisée ne trahit l'esprit jeune. Aucun effort de singularisation n'est visible. Le décor est celui des organisations de masses du FLN d'avant le multipartisme. Hamana Boucharma qui prend la parole pour lancer les travaux du congrès fait un long discours dans un arabe châtié, il est emmitouflé dans un pardessus gris et un pantalon en tergal ; il évoque le «parti des dinosaures», dans une allusion justement au FLN de Belkhadem. Les délégués chargés de diriger les travaux du congrès sont assis à la tribune. Deux femmes sont engoncées dans des tailleurs et 3 hommes dans des costumes gris. Peut-être le seul trait d'originalité, qu'on peut déceler dans cette équipe dirigeante du PJ, c'est le fait que la plupart n'aient pas mis de cravate. Le référent idéologique du PJ c'est le boumedienisme, un concept flou qui se résume à une profession de foi de sincérité, de franchise et d'honnêteté frôlant la sainteté. A l'évocation du nom de Boumediène, les ovations fusent de partout et la salle se lève tel un seul homme. Les mêmes techniques de masquage sont usitées dans ce sommet des jeunes, des «youyeuses», ou femmes chargées de lancer des you-yous, des agents chargés du maintien de l'ambiance, veillent à entretenir la flamme vive tant que le chef n'a pas fini sa harangue. Hamana Boucharma déterre les problèmes des jeunes : harraga, fuite des cerveaux, l'échec du système éducatif. Au passage il manifeste sa reconnaissance à Bouteflika qui, a-t-il dit «s'implique dans le combat des jeunes». Selon lui, "le dernier discours du chef de l'Etat comporte des éléments de réponse à la lettre ouverte que j'ai publiée dans la presse". Notons que le PJ annoncera les résultats du congrès d'hier lors d'une conférence de presse qu'il compte organiser dans les prochains jours.