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«Les ressources naturelles au service du développement économique»
Youcef Yousfi à propos de la nationalisation des hydrocarbures
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 02 - 2012

La nationalisation des hydrocarbures en 1971 a cristallisé la volonté de l'Algérie de poursuivre le processus de recouvrement de sa souveraineté nationale et de la placer parmi les principaux acteurs du marché international, a souligné samedi le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi.
La nationalisation des hydrocarbures en 1971 a cristallisé la volonté de l'Algérie de poursuivre le processus de recouvrement de sa souveraineté nationale et de la placer parmi les principaux acteurs du marché international, a souligné samedi le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi.
"Les décisions du 24 février 1971 (...) ont véritablement cristallisé la volonté de notre pays de poursuivre le processus de recouvrement de sa souveraineté nationale en mettant ses ressources naturelles au service du développement économique et social de la nation", a-t-il indiqué dans un entretien à l'APS à l'occasion du 41ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.
Yousfi, qui a jugé que cet événement national a eu des répercussions internationales, a indiqué que "grâce à l'impulsion donnée par des décisions historiques, notre secteur énergétique a enregistré un essor remarquable qui a permis au pays de lancer d'importants programmes d'investissements, visant l'amélioration du bien-être du citoyen algérien et la consolidation du positionnement international de l'Algérie". Il en veut pour preuve la contribution directe du secteur énergétique au développement national qui peut être appréciée, a-t-il dit, à travers les recettes générées par la fiscalité pétrolière. Selon le ministre, l'augmentation de la production d'hydrocarbures, durant les dernières décennies, a permis de satisfaire, "en priorité et de manière satisfaisante", une demande énergétique nationale en forte croissance comme "elle a aussi permis d'exporter des volumes importants de gaz naturel, de pétrole et de produits raffinés", a-t-il souligné. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que l'Algérie saisira toutes les opportunités que lui offre son vaste domaine minier pour "satisfaire la demande du marché national" et "les engagements commerciaux pris avec ses clients à l'international". Outre l'importance accordée aux énergies renouvelables, Yousfi souligne la nécessité d'exploiter les énergies fossiles qui ne sont pas encore développées ou non encore explorées, notamment dans les régions du nord du pays et dans les zones off-shore.
Des changements en cours
Concernant les modifications qui seront apportées à la loi sur les hydrocarbures, Yousfi, a précisé que celles-ci porteront notamment sur le volet de l'exploration minière pour "une meilleure attractivité". "Le projet de révision de la loi sur les hydrocarbures vise la création de nouvelles conditions profitables aux investissements. Les nouvelles dispositions touchent le volet de l'exploration minière pour une meilleure attractivité dans l'objectif de valoriser le potentiel des gisements que renferme le secteur", a-t-il indiqué. Selon lui, les amendements qui seront apportés à la loi 05-07concerneront principalement, "les incitations fiscales dans le cadre des projets d'hydrocarbures qui seront développés par Sonatrach avec ses partenaires étrangers". Il s'agira, a-t-il ajouté, d'"adapter les mesures fiscales de sorte à garantir un seuil minimum de rentabilité des fonds investis et permettre ainsi de développer notre potentiel en hydrocarbures dans des conditions économiques et financières profitables aux investisseurs".
Il a estimé, à ce titre, que les amendements qui seront apportés permettront de "créer les conditions nécessaires au développement des gisements d'hydrocarbures non conventionnels et les zones offshore encore non explorées".
Yousfi a souligné, en outre, que la révision de la loi sur les hydrocarbures ne va pas concerner son fondement qui est la règle de 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie dans le secteur des hydrocarbures en insistant qu'il "s'agira d'une adaptation de certaines dispositions techniques et fiscales et non une refonte politique ou stratégique à laquelle nous procédons". La révision de la loi sur les hydrocarbures intervient dans un souci, a-t-il poursuivi, de "mettre en place une stratégie et des procédures permettant, non seulement d'attirer les investisseurs étrangers (...), mais aussi d'ouvrir de nouveaux horizons de partenariat en diversifiant le volume des échanges d'expériences et, par voie de conséquence, augmenter les chances de transfert technologique".
Un programme ambitieux
pour la pétrochimie
Par ailleurs, le ministre a affirmé que le secteur de l'énergie a un programme ambitieux de développement de la pétrochimie. "Ce programme, qui s'appuie fondamentalement sur les disponibilités à long terme des charges potentielles qui sont aujourd'hui valorisées à l'exportation en l'état, va s'intégrer au processus de renforcement du tissu industriel national avec pour objectif de stimuler l'investissement en aval au niveau de la transformation finale", a indiqué Yousfi. Ainsi, toutes les filières sont concernées par ce programme, mais les filières plastiques et fibres textiles sont les plus privilégiées car "ces filières mettront à la disposition du marché national les matières premières qui permettront la création de nombreuses PME à travers l'ensemble du territoire national", a-t-il soutenu. S'exprimant sur la situation du marché pétrolier international, le ministre a estimé que "l'offre globale de pétrole reste satisfaisante, malgré quelques perturbations dans certaines régions observées ces derniers mois et cela grâce essentiellement à la politique suivie par l'OPEP d'assurer un niveau de production adéquat conformément à ses objectifs''. ''Il en est de même, ajoute-t-il, pour les niveaux actuels des stocks pétroliers, qui sont confortables comparés à leurs niveaux historiques en cette saison et au vu des besoins pour les mois à venir. Le marché est donc bien approvisionné et en équilibre''. Selon Yousfi, l'évolution des prix sur le marché pétrolier résulte de ''la conjugaison de deux groupes de facteurs (...) interdépendants. Le premier groupe renvoie aux facteurs fondamentaux, je dirai physiques, que sont les niveaux de la demande, de l'offre et des stocks.'' Cependant, a-t-il ajouté, il existe d'autres facteurs qui déterminent les prix pétroliers, notamment géopolitiques et sur ''lesquels les pays producteurs et l'OPEP n'ont pas de prise''. ''Ce sont en particulier les développements géopolitiques qui augmentent la prime de risque sur les marchés boursiers et la volatilité des prix, qui s'est amplifiée ces dernières semaines, n'est essentiellement que le reflet des grandes incertitudes que connaissent certaines régions dans le monde''. Pour autant, estime Yousfi, ''la situation du marché pétrolier reste fragile et appelle à la vigilance pour maintenir une stabilité du marché et des prix''. Car, a-t-il fait remarquer, la modeste croissance économique mondiale prévue pour 2012 est de nature à affecter le niveau de la demande en pétrole et donc ''une pression baissière sur les prix, n'est pas à écarter''.
Mais, a-t-il rappelé, ''l'OPEP a toujours assumé son rôle, à savoir garantir un approvisionnement régulier du marché pour assurer son équilibre'', et ''c'est à cette fin que l'OPEP maintient la disponibilité d'une offre potentielle additionnelle de pétrole constituée par sa capacité inutilisée de production, qui est mise à contribution en cas de besoin''.
"Les décisions du 24 février 1971 (...) ont véritablement cristallisé la volonté de notre pays de poursuivre le processus de recouvrement de sa souveraineté nationale en mettant ses ressources naturelles au service du développement économique et social de la nation", a-t-il indiqué dans un entretien à l'APS à l'occasion du 41ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.
Yousfi, qui a jugé que cet événement national a eu des répercussions internationales, a indiqué que "grâce à l'impulsion donnée par des décisions historiques, notre secteur énergétique a enregistré un essor remarquable qui a permis au pays de lancer d'importants programmes d'investissements, visant l'amélioration du bien-être du citoyen algérien et la consolidation du positionnement international de l'Algérie". Il en veut pour preuve la contribution directe du secteur énergétique au développement national qui peut être appréciée, a-t-il dit, à travers les recettes générées par la fiscalité pétrolière. Selon le ministre, l'augmentation de la production d'hydrocarbures, durant les dernières décennies, a permis de satisfaire, "en priorité et de manière satisfaisante", une demande énergétique nationale en forte croissance comme "elle a aussi permis d'exporter des volumes importants de gaz naturel, de pétrole et de produits raffinés", a-t-il souligné. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que l'Algérie saisira toutes les opportunités que lui offre son vaste domaine minier pour "satisfaire la demande du marché national" et "les engagements commerciaux pris avec ses clients à l'international". Outre l'importance accordée aux énergies renouvelables, Yousfi souligne la nécessité d'exploiter les énergies fossiles qui ne sont pas encore développées ou non encore explorées, notamment dans les régions du nord du pays et dans les zones off-shore.
Des changements en cours
Concernant les modifications qui seront apportées à la loi sur les hydrocarbures, Yousfi, a précisé que celles-ci porteront notamment sur le volet de l'exploration minière pour "une meilleure attractivité". "Le projet de révision de la loi sur les hydrocarbures vise la création de nouvelles conditions profitables aux investissements. Les nouvelles dispositions touchent le volet de l'exploration minière pour une meilleure attractivité dans l'objectif de valoriser le potentiel des gisements que renferme le secteur", a-t-il indiqué. Selon lui, les amendements qui seront apportés à la loi 05-07concerneront principalement, "les incitations fiscales dans le cadre des projets d'hydrocarbures qui seront développés par Sonatrach avec ses partenaires étrangers". Il s'agira, a-t-il ajouté, d'"adapter les mesures fiscales de sorte à garantir un seuil minimum de rentabilité des fonds investis et permettre ainsi de développer notre potentiel en hydrocarbures dans des conditions économiques et financières profitables aux investisseurs".
Il a estimé, à ce titre, que les amendements qui seront apportés permettront de "créer les conditions nécessaires au développement des gisements d'hydrocarbures non conventionnels et les zones offshore encore non explorées".
Yousfi a souligné, en outre, que la révision de la loi sur les hydrocarbures ne va pas concerner son fondement qui est la règle de 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie dans le secteur des hydrocarbures en insistant qu'il "s'agira d'une adaptation de certaines dispositions techniques et fiscales et non une refonte politique ou stratégique à laquelle nous procédons". La révision de la loi sur les hydrocarbures intervient dans un souci, a-t-il poursuivi, de "mettre en place une stratégie et des procédures permettant, non seulement d'attirer les investisseurs étrangers (...), mais aussi d'ouvrir de nouveaux horizons de partenariat en diversifiant le volume des échanges d'expériences et, par voie de conséquence, augmenter les chances de transfert technologique".
Un programme ambitieux
pour la pétrochimie
Par ailleurs, le ministre a affirmé que le secteur de l'énergie a un programme ambitieux de développement de la pétrochimie. "Ce programme, qui s'appuie fondamentalement sur les disponibilités à long terme des charges potentielles qui sont aujourd'hui valorisées à l'exportation en l'état, va s'intégrer au processus de renforcement du tissu industriel national avec pour objectif de stimuler l'investissement en aval au niveau de la transformation finale", a indiqué Yousfi. Ainsi, toutes les filières sont concernées par ce programme, mais les filières plastiques et fibres textiles sont les plus privilégiées car "ces filières mettront à la disposition du marché national les matières premières qui permettront la création de nombreuses PME à travers l'ensemble du territoire national", a-t-il soutenu. S'exprimant sur la situation du marché pétrolier international, le ministre a estimé que "l'offre globale de pétrole reste satisfaisante, malgré quelques perturbations dans certaines régions observées ces derniers mois et cela grâce essentiellement à la politique suivie par l'OPEP d'assurer un niveau de production adéquat conformément à ses objectifs''. ''Il en est de même, ajoute-t-il, pour les niveaux actuels des stocks pétroliers, qui sont confortables comparés à leurs niveaux historiques en cette saison et au vu des besoins pour les mois à venir. Le marché est donc bien approvisionné et en équilibre''. Selon Yousfi, l'évolution des prix sur le marché pétrolier résulte de ''la conjugaison de deux groupes de facteurs (...) interdépendants. Le premier groupe renvoie aux facteurs fondamentaux, je dirai physiques, que sont les niveaux de la demande, de l'offre et des stocks.'' Cependant, a-t-il ajouté, il existe d'autres facteurs qui déterminent les prix pétroliers, notamment géopolitiques et sur ''lesquels les pays producteurs et l'OPEP n'ont pas de prise''. ''Ce sont en particulier les développements géopolitiques qui augmentent la prime de risque sur les marchés boursiers et la volatilité des prix, qui s'est amplifiée ces dernières semaines, n'est essentiellement que le reflet des grandes incertitudes que connaissent certaines régions dans le monde''. Pour autant, estime Yousfi, ''la situation du marché pétrolier reste fragile et appelle à la vigilance pour maintenir une stabilité du marché et des prix''. Car, a-t-il fait remarquer, la modeste croissance économique mondiale prévue pour 2012 est de nature à affecter le niveau de la demande en pétrole et donc ''une pression baissière sur les prix, n'est pas à écarter''.
Mais, a-t-il rappelé, ''l'OPEP a toujours assumé son rôle, à savoir garantir un approvisionnement régulier du marché pour assurer son équilibre'', et ''c'est à cette fin que l'OPEP maintient la disponibilité d'une offre potentielle additionnelle de pétrole constituée par sa capacité inutilisée de production, qui est mise à contribution en cas de besoin''.


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