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Symptômes et traitement
Tuberculose pulmonaire
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 02 - 2012

La tuberculose est une maladie infectieuse chronique touchant principalement le poumon. L'agent pathogène, le mycobacterium tuberculosis, ou bacille de Koch est transmis par des gouttelettes de toux et d'expectorations.
La tuberculose est une maladie infectieuse chronique touchant principalement le poumon. L'agent pathogène, le mycobacterium tuberculosis, ou bacille de Koch est transmis par des gouttelettes de toux et d'expectorations.
L'agent pathogène de la tuberculose a été découvert et caractérisé en 1882 par Robert Koch. Les patients atteints de tuberculose active évacuent le microbe par la toux dans l'air environnant ; il est ensuite inspiré avec l'air ambiant. Une étude récente de l'OMS a révélé que le nombre de tuberculeux en Afrique a triplé au cours des dernières années. Cette tendance risque de persister dans un avenir proche en raison du grand nombre de patients atteints du VIH/sida et du mauvais accès aux soins de santé. En Afrique, un tiers de tous les décès annuels sont liés à la tuberculose.
En Europe de l'Est, la résistance aux médicaments utilisés pour traiter la tuberculose semble être responsable de la recrudescence de la maladie. En Russie, on observe de plus en plus de souches de bactéries résistantes aux médicaments conventionnels utilisés, dont le prix est peu élevé. Dans la plupart des régions du monde, une régression d'environ 20% des cas d'infection a été constatée depuis 1990. En l'absence de traitement approprié ou en présence d'une résistance aux antibiotiques utilisés, l'évolution de la maladie peut être mortelle. La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire.
La tuberculose est une maladie infectieuse contagieuse due à une bactérie, le bacille de Koch ou Mycobacterium Tuberculosis qui atteint surtout les poumons. Depuis que la vaccination est obligatoire, la tuberculose a fortement régressé. Mais récemment, une recrudescence existe, vraisemblablement due à l'extension du sida, et à la baisse du niveau de vie chez certaines franges de la population.
Facteurs de risque
Les sujets souffrant de malnutrition ou les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement menacés, ce qui explique la grande prévalence de la maladie en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans les régions de crise.
La bactérie peut être absorbée par les poumons, par la peau ou par le tube digestif via des aliments contaminés. En cas de défenses immunitaires affaiblies, les bactéries peuvent se répandre par voie sanguine dans tout l'organisme et toucher ainsi des organes comme la plèvre, les méninges, les os, le tube digestif ou la peau.
Peu de temps après l'infection, la tuberculose primaire survient. Elle est caractérisée par un foyer inflammatoire isolé au niveau des poumons, qui s'encapsule par la suite. Normalement, les bactéries sont alors détruites par les macrophages du système immunitaire. Le mycobacterium tuberculosis est toutefois capable de survivre et de continuer à se multiplier dans ces cellules. Si le système immunitaire est capable de mobiliser ses mécanismes de défense immunitaire pour lutter contre l'infection, l'évolution de la maladie peut être entravée et la maladie reste « dormante ».
En revanche, si le système immunitaire est affaibli par la malnutrition, l'âge, le stress, l'alcoolisme, les drogues, le diabète sucré ou un cancer, certains organes de l'organisme peuvent en être atteints. On parle de tuberculose «ouverte» ou «active», si les foyers infectieux entrent en communication par le milieu extérieur via les voies respiratoires, ce qui constitue le début de la période de contagiosité. En fonction de la localisation du foyer infectieux, la transmission de l'infection se fait par les crachats et l'air expiré ou le suc gastrique en cas de tuberculose pulmonaire, par l'urine en cas de tuberculose des voies urinaires et par les selles en cas de tuberculose intestinale.
L'infection survient la plupart du temps par contact avec des sujets souffrant d'une tuberculose ouverte, principalement par inspiration de petites particules infectées lors de l'élocution, les éternuements et la toux. Toute personne inhalant de grandes quantités d'agents pathogènes peut s'infecter, même si le risque de contagion reste faible par rapport à d'autres maladies infectieuses. Les personnes bien nourries avec un système immunitaire en bon état parviennent – avec une grande probabilité - à se défendre contre l'infection.
En cas de tuberculose « ouverte » ou « active », il est essentiel de poser le diagnostic à un stade précoce et d'isoler le malade si nécessaire, pour éviter la propagation de l'infection. Le temps d'incubation, à savoir la période de temps depuis la contamination jusqu'à l'apparition des premières manifestations cliniques, est de l'ordre de 4-6 semaines.
La contamination se fait par voie aérienne par l'intermédiaire des gouttelettes de salive d'un malade qui parle, éternue ou tousse. Le germe pénètre par voie respiratoire. Les personnes fragiles (personnes âgées) ou immunodéprimées sont les plus exposées. Les malades du sida sont particulièrement vulnérables. En effet, on note un lien entre la recrudescence de la tuberculose et l'extension du sida. En France, on compte 12.000 nouveaux cas chaque année. Les espaces clos, la promiscuité sont de réels facteurs de risque.
Manifestations de la maladie...
Le premier contact avec le bacille est appelé primo-infection tuberculeuse. Elle passe le plus souvent inaperçue ou se manifeste par un syndrome infectieux modéré (toux, légère fièvre, petite fatigue, manque d'appétit).
Parfois, les symptômes sont plus importants : fièvre élevée, troubles digestifs, éruptions cutanées. Elle guérit spontanément dans 90 % des cas. La primo-infection entraîne la formation dans les poumons d'un foyer appelé chancre tuberculeux qui laissera, après la guérison, une cicatrice anodine visible en radiographie. Dans 5 % des cas environ, le bacille, véhiculé par le sang, se propage dans tout l'organisme et forme des foyers à différents endroits qui peuvent rester latents pendant des années, et être réactivés brutalement à l'occasion d'une baisse des défenses immunitaires.
C'est pour cela que les malades du sida sont particulièrement touchés. Les signes de la maladie sont souvent banaux :
- De la fièvre, surtout le soir,
- Des sueurs nocturnes,
- De la fatigue et un amaigrissement.
Ces signes sont suivis de symptômes
pulmonaires : une toux sèche ou grasse qui persiste plus de deux semaines, parfois des crachats sanglants, un essoufflement à l'effort, des douleurs thoraciques.
Traitement
et évolution
Une radiographie du thorax permet de mettre en évidence des zones opaques (nodules) et claires (cavernes) dans les poumons. Mais cela ne suffit pas pour établir avec certitude le diagnostic de tuberculose pulmonaire car il n'existe pas d'image absolument typique de la maladie. Pour confirmer le diagnostic, des examens bactériologiques des crachats sont nécessaires afin de mettre en évidence le bacille de Koch. Les résultats de l'examen sont longs à obtenir : 3 à 6 semaines.
Le traitement consiste à associer 3 ou 4 antibiotiques pendant au moins 6 mois. Récemment, on a pu constater que le bacille de Koch était de plus en plus résistant. Un antibiogramme permet de choisir les antibiotiques les mieux adaptés à chaque cas. Si le traitement est efficace, le patient n'est plus contagieux en 2 ou 3 semaines.
Prévention
Elle repose sur la vaccination par le BCG (Bacille de Calmette et Guérin), obligatoire en France depuis 1950. C'est une injection intradermique à renouveler au bout de quelques années si le test tuberculinique devient négatif.
C'est une maladie du passé ?
Cette maladie, appelée aussi phtisie, à été au 19ème siècle, une maladie très répandue, souvent mortelle. Cette maladie a beaucoup régressé depuis la vaccination obligatoire par le BCG. Malheureusement il y a de nouveau une augmentation du nombre de cas de tuberculose, liée en particulier à l'épidémie de SIDA.
Est-ce qu'il faut isoler les personnes qui ont la tuberculose ?
L'isolement des malades atteints de tuberculose et leur séjour en sanatorium, n'est plus une mesure d'actualité. En période de diagnostic et en début de traitement, compte tenu du mode de contamination aérienne, des précautions sont nécessaires lors de l'examen des malades (par le port de masque).
Cependant, les traitements modernes limitent les capacités de transmission de la maladie, autorisant un retour à la vie sociale, sous réserve que le traitement soit correctement poursuivi.
Options thérapeutiques
La tuberculose est traitée par des antibiotiques sur une période de temps de 6 mois à 2 ans. Des contrôles réguliers doivent avoir lieu au cours du traitement afin de vérifier la prise régulière des médicaments et de détecter éventuellement l'apparition d'effets indésirables.
Des résultats de contrôle négatifs (aucune bactérie détectée) après 6-12 mois montrent l'efficacité du traitement. En dépit de ces résultats de contrôle négatifs, il faut continuer les visites de contrôle pendant deux ans pour détecter d'éventuelles rechutes.
Un patient avec tuberculose active ou ouverte doit être isolé et traité à l'hôpital. Deux à trois semaines après le début du traitement, la tuberculose pulmonaire n'est plus contagieuse et l'isolement du patient n'est donc plus nécessaire.
Pour éviter que les bactéries ne répondent plus à un des principes actifs administrés (on parle de résistance aux antibiotiques), une combinaison de plusieurs antibiotiques est généralement administrée. D'après les estimations de l'Organisation mondiale de la santé, la résistance aux tuberculostatiques est très répandue. Chez ces patients, l'évolution de la maladie peut être mortelle
Peut-on avoir la tuberculose si on a été vacciné par le BCG ?
Le vaccin par le BCG est le seul moyen d'empêcher une infection tuberculeuse évolutive. Malheureusement dans un certain nombre de cas, la protection peut diminuer avec le temps. Pour cette raison, il faut vérifier périodiquement l'efficacité de la vaccination par une "réaction intra-dermo" et ne pas hésiter à vacciner à nouveau si besoin.
Dans l'immense majorité des cas, Le diagnostic de la tuberculose est souvent retardé dans les pays occidentaux, révèle une étude anglaise. Ce délai est particulièrement marqué pour les femmes et les individus de type caucasien.
Pour cette étude, les auteurs ont utilisé des données nationales de surveillance et diagnostic de la tuberculose à Londres pour les années 1998 à 2000.
D'après leur analyse, le délai médian entre l'apparition des symptômes et le diagnostic était de 49 jours. La population blanche et les femmes étaient plus exposées au risque d'un diagnostic retardé.
Comme l'expliquent les auteurs, cette différence peut s'expliquer par une attention plus particulière donnée à la tuberculose chez les hommes ou chez des personnes originaires d'Asie ou d'Afrique.
De récentes campagnes de communication en Angleterre ont mis l'accent sur la prévention et la reconnaissance de la tuberculose dans les minorités ethniques. Cependant, les auteurs de cette nouvelle enquête soulignent le besoin urgent de communiquer auprès de la population blanche qui compose un tiers des cas.
Mesures préventives
La mesure de protection la plus importante réside dans une alimentation saine et équilibrée, un bon état de santé, des conditions d'habitation salubres et le respect très strict des règles d'hygiène imposées par la loi.
Les personnes infectées doivent être isolées et traitées au plus vite. Après un contact avec une personne infectée, un médicament antituberculeux peut être prescrit à titre prophylactique dans les cas suivants:
•Affaiblissement du système immunitaire
•Intervention chirurgicale planifiée
•Prise de médicaments qui affaiblissent les défenses immunitaires
•Antécédents de tuberculose positive, avec persistance de foyers inflammatoires
•Voyage dans des régions endémiques
•Contact avec des personnes infectées (tuberculose, sida ou personnes en provenance d'un pays endémique)
La vaccination prophylactique contre la tuberulose n'est plus recommandée par l'OMS.
L'agent pathogène de la tuberculose a été découvert et caractérisé en 1882 par Robert Koch. Les patients atteints de tuberculose active évacuent le microbe par la toux dans l'air environnant ; il est ensuite inspiré avec l'air ambiant. Une étude récente de l'OMS a révélé que le nombre de tuberculeux en Afrique a triplé au cours des dernières années. Cette tendance risque de persister dans un avenir proche en raison du grand nombre de patients atteints du VIH/sida et du mauvais accès aux soins de santé. En Afrique, un tiers de tous les décès annuels sont liés à la tuberculose.
En Europe de l'Est, la résistance aux médicaments utilisés pour traiter la tuberculose semble être responsable de la recrudescence de la maladie. En Russie, on observe de plus en plus de souches de bactéries résistantes aux médicaments conventionnels utilisés, dont le prix est peu élevé. Dans la plupart des régions du monde, une régression d'environ 20% des cas d'infection a été constatée depuis 1990. En l'absence de traitement approprié ou en présence d'une résistance aux antibiotiques utilisés, l'évolution de la maladie peut être mortelle. La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire.
La tuberculose est une maladie infectieuse contagieuse due à une bactérie, le bacille de Koch ou Mycobacterium Tuberculosis qui atteint surtout les poumons. Depuis que la vaccination est obligatoire, la tuberculose a fortement régressé. Mais récemment, une recrudescence existe, vraisemblablement due à l'extension du sida, et à la baisse du niveau de vie chez certaines franges de la population.
Facteurs de risque
Les sujets souffrant de malnutrition ou les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement menacés, ce qui explique la grande prévalence de la maladie en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans les régions de crise.
La bactérie peut être absorbée par les poumons, par la peau ou par le tube digestif via des aliments contaminés. En cas de défenses immunitaires affaiblies, les bactéries peuvent se répandre par voie sanguine dans tout l'organisme et toucher ainsi des organes comme la plèvre, les méninges, les os, le tube digestif ou la peau.
Peu de temps après l'infection, la tuberculose primaire survient. Elle est caractérisée par un foyer inflammatoire isolé au niveau des poumons, qui s'encapsule par la suite. Normalement, les bactéries sont alors détruites par les macrophages du système immunitaire. Le mycobacterium tuberculosis est toutefois capable de survivre et de continuer à se multiplier dans ces cellules. Si le système immunitaire est capable de mobiliser ses mécanismes de défense immunitaire pour lutter contre l'infection, l'évolution de la maladie peut être entravée et la maladie reste « dormante ».
En revanche, si le système immunitaire est affaibli par la malnutrition, l'âge, le stress, l'alcoolisme, les drogues, le diabète sucré ou un cancer, certains organes de l'organisme peuvent en être atteints. On parle de tuberculose «ouverte» ou «active», si les foyers infectieux entrent en communication par le milieu extérieur via les voies respiratoires, ce qui constitue le début de la période de contagiosité. En fonction de la localisation du foyer infectieux, la transmission de l'infection se fait par les crachats et l'air expiré ou le suc gastrique en cas de tuberculose pulmonaire, par l'urine en cas de tuberculose des voies urinaires et par les selles en cas de tuberculose intestinale.
L'infection survient la plupart du temps par contact avec des sujets souffrant d'une tuberculose ouverte, principalement par inspiration de petites particules infectées lors de l'élocution, les éternuements et la toux. Toute personne inhalant de grandes quantités d'agents pathogènes peut s'infecter, même si le risque de contagion reste faible par rapport à d'autres maladies infectieuses. Les personnes bien nourries avec un système immunitaire en bon état parviennent – avec une grande probabilité - à se défendre contre l'infection.
En cas de tuberculose « ouverte » ou « active », il est essentiel de poser le diagnostic à un stade précoce et d'isoler le malade si nécessaire, pour éviter la propagation de l'infection. Le temps d'incubation, à savoir la période de temps depuis la contamination jusqu'à l'apparition des premières manifestations cliniques, est de l'ordre de 4-6 semaines.
La contamination se fait par voie aérienne par l'intermédiaire des gouttelettes de salive d'un malade qui parle, éternue ou tousse. Le germe pénètre par voie respiratoire. Les personnes fragiles (personnes âgées) ou immunodéprimées sont les plus exposées. Les malades du sida sont particulièrement vulnérables. En effet, on note un lien entre la recrudescence de la tuberculose et l'extension du sida. En France, on compte 12.000 nouveaux cas chaque année. Les espaces clos, la promiscuité sont de réels facteurs de risque.
Manifestations de la maladie...
Le premier contact avec le bacille est appelé primo-infection tuberculeuse. Elle passe le plus souvent inaperçue ou se manifeste par un syndrome infectieux modéré (toux, légère fièvre, petite fatigue, manque d'appétit).
Parfois, les symptômes sont plus importants : fièvre élevée, troubles digestifs, éruptions cutanées. Elle guérit spontanément dans 90 % des cas. La primo-infection entraîne la formation dans les poumons d'un foyer appelé chancre tuberculeux qui laissera, après la guérison, une cicatrice anodine visible en radiographie. Dans 5 % des cas environ, le bacille, véhiculé par le sang, se propage dans tout l'organisme et forme des foyers à différents endroits qui peuvent rester latents pendant des années, et être réactivés brutalement à l'occasion d'une baisse des défenses immunitaires.
C'est pour cela que les malades du sida sont particulièrement touchés. Les signes de la maladie sont souvent banaux :
- De la fièvre, surtout le soir,
- Des sueurs nocturnes,
- De la fatigue et un amaigrissement.
Ces signes sont suivis de symptômes
pulmonaires : une toux sèche ou grasse qui persiste plus de deux semaines, parfois des crachats sanglants, un essoufflement à l'effort, des douleurs thoraciques.
Traitement
et évolution
Une radiographie du thorax permet de mettre en évidence des zones opaques (nodules) et claires (cavernes) dans les poumons. Mais cela ne suffit pas pour établir avec certitude le diagnostic de tuberculose pulmonaire car il n'existe pas d'image absolument typique de la maladie. Pour confirmer le diagnostic, des examens bactériologiques des crachats sont nécessaires afin de mettre en évidence le bacille de Koch. Les résultats de l'examen sont longs à obtenir : 3 à 6 semaines.
Le traitement consiste à associer 3 ou 4 antibiotiques pendant au moins 6 mois. Récemment, on a pu constater que le bacille de Koch était de plus en plus résistant. Un antibiogramme permet de choisir les antibiotiques les mieux adaptés à chaque cas. Si le traitement est efficace, le patient n'est plus contagieux en 2 ou 3 semaines.
Prévention
Elle repose sur la vaccination par le BCG (Bacille de Calmette et Guérin), obligatoire en France depuis 1950. C'est une injection intradermique à renouveler au bout de quelques années si le test tuberculinique devient négatif.
C'est une maladie du passé ?
Cette maladie, appelée aussi phtisie, à été au 19ème siècle, une maladie très répandue, souvent mortelle. Cette maladie a beaucoup régressé depuis la vaccination obligatoire par le BCG. Malheureusement il y a de nouveau une augmentation du nombre de cas de tuberculose, liée en particulier à l'épidémie de SIDA.
Est-ce qu'il faut isoler les personnes qui ont la tuberculose ?
L'isolement des malades atteints de tuberculose et leur séjour en sanatorium, n'est plus une mesure d'actualité. En période de diagnostic et en début de traitement, compte tenu du mode de contamination aérienne, des précautions sont nécessaires lors de l'examen des malades (par le port de masque).
Cependant, les traitements modernes limitent les capacités de transmission de la maladie, autorisant un retour à la vie sociale, sous réserve que le traitement soit correctement poursuivi.
Options thérapeutiques
La tuberculose est traitée par des antibiotiques sur une période de temps de 6 mois à 2 ans. Des contrôles réguliers doivent avoir lieu au cours du traitement afin de vérifier la prise régulière des médicaments et de détecter éventuellement l'apparition d'effets indésirables.
Des résultats de contrôle négatifs (aucune bactérie détectée) après 6-12 mois montrent l'efficacité du traitement. En dépit de ces résultats de contrôle négatifs, il faut continuer les visites de contrôle pendant deux ans pour détecter d'éventuelles rechutes.
Un patient avec tuberculose active ou ouverte doit être isolé et traité à l'hôpital. Deux à trois semaines après le début du traitement, la tuberculose pulmonaire n'est plus contagieuse et l'isolement du patient n'est donc plus nécessaire.
Pour éviter que les bactéries ne répondent plus à un des principes actifs administrés (on parle de résistance aux antibiotiques), une combinaison de plusieurs antibiotiques est généralement administrée. D'après les estimations de l'Organisation mondiale de la santé, la résistance aux tuberculostatiques est très répandue. Chez ces patients, l'évolution de la maladie peut être mortelle
Peut-on avoir la tuberculose si on a été vacciné par le BCG ?
Le vaccin par le BCG est le seul moyen d'empêcher une infection tuberculeuse évolutive. Malheureusement dans un certain nombre de cas, la protection peut diminuer avec le temps. Pour cette raison, il faut vérifier périodiquement l'efficacité de la vaccination par une "réaction intra-dermo" et ne pas hésiter à vacciner à nouveau si besoin.
Dans l'immense majorité des cas, Le diagnostic de la tuberculose est souvent retardé dans les pays occidentaux, révèle une étude anglaise. Ce délai est particulièrement marqué pour les femmes et les individus de type caucasien.
Pour cette étude, les auteurs ont utilisé des données nationales de surveillance et diagnostic de la tuberculose à Londres pour les années 1998 à 2000.
D'après leur analyse, le délai médian entre l'apparition des symptômes et le diagnostic était de 49 jours. La population blanche et les femmes étaient plus exposées au risque d'un diagnostic retardé.
Comme l'expliquent les auteurs, cette différence peut s'expliquer par une attention plus particulière donnée à la tuberculose chez les hommes ou chez des personnes originaires d'Asie ou d'Afrique.
De récentes campagnes de communication en Angleterre ont mis l'accent sur la prévention et la reconnaissance de la tuberculose dans les minorités ethniques. Cependant, les auteurs de cette nouvelle enquête soulignent le besoin urgent de communiquer auprès de la population blanche qui compose un tiers des cas.
Mesures préventives
La mesure de protection la plus importante réside dans une alimentation saine et équilibrée, un bon état de santé, des conditions d'habitation salubres et le respect très strict des règles d'hygiène imposées par la loi.
Les personnes infectées doivent être isolées et traitées au plus vite. Après un contact avec une personne infectée, un médicament antituberculeux peut être prescrit à titre prophylactique dans les cas suivants:
•Affaiblissement du système immunitaire
•Intervention chirurgicale planifiée
•Prise de médicaments qui affaiblissent les défenses immunitaires
•Antécédents de tuberculose positive, avec persistance de foyers inflammatoires
•Voyage dans des régions endémiques
•Contact avec des personnes infectées (tuberculose, sida ou personnes en provenance d'un pays endémique)
La vaccination prophylactique contre la tuberulose n'est plus recommandée par l'OMS.


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