Les deux filles de Krim Belkacem, héros de la guerre d'Indépendance algérienne, Kaouter et Karima, ont lancé hier à Alger un appel pour la réhabilitation de la date du 19 mars, qui coïncide avec le cessez-le-feu qui a mis fin, en 1962, à huit ans d'une guerre contre le colonialisme français dont est sorti victorieux le peuple algérien. Les deux filles de Krim Belkacem, héros de la guerre d'Indépendance algérienne, Kaouter et Karima, ont lancé hier à Alger un appel pour la réhabilitation de la date du 19 mars, qui coïncide avec le cessez-le-feu qui a mis fin, en 1962, à huit ans d'une guerre contre le colonialisme français dont est sorti victorieux le peuple algérien. Rédha Malek a rendu hommage au « grand militant » qui, a-t-il rappelé, avait signé au nom du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA) les accords qui allaient consacrer l'indépendance de l'Algérie. Karima Krim s'est dit « espérer que notre appel sera entendu et que cette date devienne chômée et payée » Les deux filles du « Lion du djebel » assistaient au forum d'El Moudjahid à une conférence de presse sur les accords d'Evian, animée par Rédha Malek, ancien chef de gouvernement et ancien membre de la délégation algérienne aux négociations d'Evian. A l'occasion le centre de presse d'El Moudjahid affichait complet. Karima Belkacem, la voix nouée par l'émotion, est revenue sur l'assassinat de son père qui pour rappel a été commis à Francfort en Allemagne le 18 octobre 1970. « Mon père a été assassiné pour ses idées, car il voulait la démocratie pour son pays » et d'ajouter « il était un homme d'honneur, il est aussi le père de tous les Algériens. » Interrogée sur les raisons qui ont motivé la famille à ne pas exiger une commission d'enquête sur cet assassinat, Karima s'est montrée très gênée et son attitude laissait entendre qu'elle ne croyait pas à la justesse de l'acte qu'on lui suggérait. « Mon père était pour l'unité nationale et un militant convaincu, il a été tué pour ses idées » a-t-elle répété. Né le 14 septembre 1922 à Draâ El- Mizan (Tizi-Ouzou), Krim Belkacem est l'un des six chefs historiques du FLN aux côtés de Larbi Ben-M'hidi, Didouche Mourad, Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, et Mohamed Boudiaf. Il avait dirigé dans les années 40 le premier maquis de la Révolution en Kabylie. Au lendemain de l'Indépendance, Krim s'oppose à Ben Bella et à l'armée dirigée alors par Boumediene. Il s'exile et crée, en 1968, le Mouvement pour la défense de la révolution algérienne (MDRA), pour contrer le régime de Boumediene. Deux ans plus tard, il est retrouvé étranglé avec sa cravate dans une chambre d'hôtel à Francfort. Au lendemain des événements d'octobre, son parti a été relancé un moment par Slimane Amirat, cofondateur du MDRA. Mais Amirat meurt en se recueillant devant la dépouille mortelle de Mohamed Boudiaf, autre chef historique du FLN rentré d'exil pour présider le HCE pendant la décennie noire. Sur ce crime qui a visé le « Lion du djebel » la lumière n'a pas été faite jusqu'à ce jour en dépit de nombre de témoignages et d'analyses. Ses restes enterrés d'abord au carré musulman de la ville allemande ont été transférés le 24 octobre 1984 au « Carré des Martyrs » à El Alia, à Alger. Il aurait était à l'époque le plus jeune colonel au monde. Le nom de Krim Belkacem a été associé aux deux autres « B » (Boussouf et Bentobal) dont l'autorité au FLN était prépondérante. Rédha Malek a rendu hommage au « grand militant » qui, a-t-il rappelé, avait signé au nom du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA) les accords qui allaient consacrer l'indépendance de l'Algérie. Karima Krim s'est dit « espérer que notre appel sera entendu et que cette date devienne chômée et payée » Les deux filles du « Lion du djebel » assistaient au forum d'El Moudjahid à une conférence de presse sur les accords d'Evian, animée par Rédha Malek, ancien chef de gouvernement et ancien membre de la délégation algérienne aux négociations d'Evian. A l'occasion le centre de presse d'El Moudjahid affichait complet. Karima Belkacem, la voix nouée par l'émotion, est revenue sur l'assassinat de son père qui pour rappel a été commis à Francfort en Allemagne le 18 octobre 1970. « Mon père a été assassiné pour ses idées, car il voulait la démocratie pour son pays » et d'ajouter « il était un homme d'honneur, il est aussi le père de tous les Algériens. » Interrogée sur les raisons qui ont motivé la famille à ne pas exiger une commission d'enquête sur cet assassinat, Karima s'est montrée très gênée et son attitude laissait entendre qu'elle ne croyait pas à la justesse de l'acte qu'on lui suggérait. « Mon père était pour l'unité nationale et un militant convaincu, il a été tué pour ses idées » a-t-elle répété. Né le 14 septembre 1922 à Draâ El- Mizan (Tizi-Ouzou), Krim Belkacem est l'un des six chefs historiques du FLN aux côtés de Larbi Ben-M'hidi, Didouche Mourad, Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, et Mohamed Boudiaf. Il avait dirigé dans les années 40 le premier maquis de la Révolution en Kabylie. Au lendemain de l'Indépendance, Krim s'oppose à Ben Bella et à l'armée dirigée alors par Boumediene. Il s'exile et crée, en 1968, le Mouvement pour la défense de la révolution algérienne (MDRA), pour contrer le régime de Boumediene. Deux ans plus tard, il est retrouvé étranglé avec sa cravate dans une chambre d'hôtel à Francfort. Au lendemain des événements d'octobre, son parti a été relancé un moment par Slimane Amirat, cofondateur du MDRA. Mais Amirat meurt en se recueillant devant la dépouille mortelle de Mohamed Boudiaf, autre chef historique du FLN rentré d'exil pour présider le HCE pendant la décennie noire. Sur ce crime qui a visé le « Lion du djebel » la lumière n'a pas été faite jusqu'à ce jour en dépit de nombre de témoignages et d'analyses. Ses restes enterrés d'abord au carré musulman de la ville allemande ont été transférés le 24 octobre 1984 au « Carré des Martyrs » à El Alia, à Alger. Il aurait était à l'époque le plus jeune colonel au monde. Le nom de Krim Belkacem a été associé aux deux autres « B » (Boussouf et Bentobal) dont l'autorité au FLN était prépondérante.