Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), n'a pas caché sa satisfaction dès l'annonce que le président malien Amadou Toumani Touré dit ATT, a été renversé par les militaires. Dans une déclaration au journal Le Monde d'hier, Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole basé à Paris du MNLA, a affirmé que la rébellion que son mouvement mène depuis janvier dans le nord du Mali, allait profiter de cette aubaine pour accentuer son offensive en vue de récupérer le reste du territoire de l'Azawad. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), n'a pas caché sa satisfaction dès l'annonce que le président malien Amadou Toumani Touré dit ATT, a été renversé par les militaires. Dans une déclaration au journal Le Monde d'hier, Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole basé à Paris du MNLA, a affirmé que la rébellion que son mouvement mène depuis janvier dans le nord du Mali, allait profiter de cette aubaine pour accentuer son offensive en vue de récupérer le reste du territoire de l'Azawad. «Comme cela va prendre du temps (aux nouvelles autorités) pour s'organiser, nous allons prendre plus de villes au nord du Mali», a-t-il dit. Interrogé sur d'éventuelles négociations devant mettre fin au conflit armé, le même responsable s'est dit «attendre le bon moment» et d'expliquer «dans l'immédiat, on ne sait plus avec qui discuter. Ils ne nous connaissent pas. On ne les connaît pas.» Selon B.Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des Affaires politiques, qui s'exprimait au lendemain de ce coup d'Etat, 1500 à 2000 touaregs armés de haut rang engagés dans l'armée libyenne, ont rejoint la rébellion touarègue après la chute de Kadhafi. Le responsable onusien a estimé que «l'armée malienne a perdu du terrain dans le Nord». Alors qu'ils étaient auparavant divisés, les rebelles touaregs ont fusionné pour créer début janvier le MNLA, une organisation séparatiste, qui revendique l'indépendance du Nord du Mali, l'Azawad. Depuis ce mouvement a livré des batailles acharnées contre l'armée malienne, à qui il a pris plusieurs garnisons. Si Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) s'est signalée dans cette région, les rebelles affirment qu'ils les combattent au même titre que l'armée de Bamako. Il reste l'inconnue du mouvement islamiste Ansar Dine qui veut instaurer la charia. Le MNLA, après avoir essayé en vain d'obtenir l'abandon par ce mouvement touareg, de la revendication de la charia, s'en est démarqué. Première conséquence de la rébellion touarègue, le régime d'ATT s'en est trouvé profondément ébranlé. Plusieurs actes de défiance ont été enregistrés ces derniers mois à l'encontre du gouvernement. Le 2 février, des épouses de militaires sont montées au créneau pour demander des comptes, et des manifestants avaient investi le Parlement malien, alors que des magasins appartenant à des gens à la peau claire, ont été saccagés. ATT a dû, pour apaiser les esprits, changer le ministre de la Défense et indemniser des familles de soldats. Autre conséquence de l'insurrection touarègue, l'annulation de fait de l'élection présidentielle qui devait se tenir le 29 avril prochain et à laquelle ATT ne devait pas se représenter. Selon Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains (CEMAF), le MNLA serait formé par un effectif compris entre 1000 et 1500 combattants. Il serait dirigé par des personnes assez jeunes. Pierre Boilley se dit formel, d'après lui : «Il n'y a pas de conjonction entre le MLNA et AQMI». «Et il y a même de fortes chances pour qu'un jour ou l'autre, soutient-il, le MNLA tombe sur AQMI.» «Comme cela va prendre du temps (aux nouvelles autorités) pour s'organiser, nous allons prendre plus de villes au nord du Mali», a-t-il dit. Interrogé sur d'éventuelles négociations devant mettre fin au conflit armé, le même responsable s'est dit «attendre le bon moment» et d'expliquer «dans l'immédiat, on ne sait plus avec qui discuter. Ils ne nous connaissent pas. On ne les connaît pas.» Selon B.Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des Affaires politiques, qui s'exprimait au lendemain de ce coup d'Etat, 1500 à 2000 touaregs armés de haut rang engagés dans l'armée libyenne, ont rejoint la rébellion touarègue après la chute de Kadhafi. Le responsable onusien a estimé que «l'armée malienne a perdu du terrain dans le Nord». Alors qu'ils étaient auparavant divisés, les rebelles touaregs ont fusionné pour créer début janvier le MNLA, une organisation séparatiste, qui revendique l'indépendance du Nord du Mali, l'Azawad. Depuis ce mouvement a livré des batailles acharnées contre l'armée malienne, à qui il a pris plusieurs garnisons. Si Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) s'est signalée dans cette région, les rebelles affirment qu'ils les combattent au même titre que l'armée de Bamako. Il reste l'inconnue du mouvement islamiste Ansar Dine qui veut instaurer la charia. Le MNLA, après avoir essayé en vain d'obtenir l'abandon par ce mouvement touareg, de la revendication de la charia, s'en est démarqué. Première conséquence de la rébellion touarègue, le régime d'ATT s'en est trouvé profondément ébranlé. Plusieurs actes de défiance ont été enregistrés ces derniers mois à l'encontre du gouvernement. Le 2 février, des épouses de militaires sont montées au créneau pour demander des comptes, et des manifestants avaient investi le Parlement malien, alors que des magasins appartenant à des gens à la peau claire, ont été saccagés. ATT a dû, pour apaiser les esprits, changer le ministre de la Défense et indemniser des familles de soldats. Autre conséquence de l'insurrection touarègue, l'annulation de fait de l'élection présidentielle qui devait se tenir le 29 avril prochain et à laquelle ATT ne devait pas se représenter. Selon Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains (CEMAF), le MNLA serait formé par un effectif compris entre 1000 et 1500 combattants. Il serait dirigé par des personnes assez jeunes. Pierre Boilley se dit formel, d'après lui : «Il n'y a pas de conjonction entre le MLNA et AQMI». «Et il y a même de fortes chances pour qu'un jour ou l'autre, soutient-il, le MNLA tombe sur AQMI.»