Un air de révolte a soufflé hier sur Alger. Presque au même moment (vers dix heures du matin) deux groupes de protestataires, n'ayant pas les mêmes revendications, ont occupé séparément le centre d'Alger. Mais les uns comme les autres ont menacé, de réoccuper la rue le 10 mai prochain qui coïncide avec la tenue des élections législatives dans le cas où l'Etat viendrait à ignorer leurs doléances. Le premier groupe, formé par quelques dizaines de personnes, sont les invalides, contractuels de l'Armée nationale populaire (ANP). Bloqués par la police, ils se sont massés sur la place Maurétania, au centre d'Alger, après avoir tenté de forcer le cordon policier en vue de se rendre devant le siège du ministère de la Défense nationale (MDN) aux Tagarins. Le second groupe formé d'une centaine de personnes, dans leur grande majorité des jeunes (dont deux ou trois femmes), provient de la ligue nationale du pré-emploi affiliée au Syndicat national autonome de l'administration publique (Snapap). Ces derniers ont occupé les escaliers de la Grande-Poste, avant de brandir des pancartes et d'entonner des slogans contre les autorités. A la différence de la manifestation des invalides de l'ANP, celle des jeunes du pré-emploi semble avoir été tolérée. Les manifestants, bien encadrés, avaient barré l'entrée de la Grande-Poste, mais tout en aménageant une issue pour permettre aux clients d'y entrer et d'en ressortir. Invalides de l'ANP Les invalides de l'ANP en fait sont revenus à la charge. Ils on réinvesti la rue en moins d'une semaine. «Certains journaux, nous ont présentés comme les anciens appelés du service national, de grâce ne faites pas cette erreur, nous sommes des ex-contractuels de l'ANP. Nous avons lutté contre les terroristes et maintenant on nous traite comme des malfrats», tonne l'un de ces anciens militaires. Sans qu'il nous soit possible de vérifier l'information, un manifestant soutient qu'un des leurs «a été frappé par un policier d'un coup de crosse». Ces retraités invalides disent qu'ils sont «fatigués des promesses non tenues.» Selon eux, «les autorités ont fait toutes les lois qui permettent de régulariser notre situation, mais l'application de ces lois tarde à voir le jour». Visiblement désorganisés, les protestataires affirment qu'ils ont été «empêchés de se constituer en association à l'effet de défendre leurs droits socioprofessionnels». Ils seraient 67 000 invalides qui toucheraient une pension de 1710 DA. Leur statut d'invalide les «prive de devenir propriétaires d'un registre de commerce», déplorent-ils. A leurs yeux, «seule la valorisation de leur pension ainsi que la facilitation de l'accès au logement sont à même de leur venir en aide». La police aurait dispersé un autre groupe d'invalides qui tentaient de rallier le MDN à partir de la gare ferroviaire, du côté de l'hôtel Safir (ex-Aletti). Ce que suggérait le nombre impressionnant de policiers, déployés aux abords de l'hôtel, durant plus de dix heures. Jeunes du pré-emploi Quant aux jeunes du pré-emploi, venus des 48 wilayas du pays, ils réclament leur intégration dans le monde du travail. Ils ont souligné le contraste entre une «Algérie riche et sa jeunesse manquant de tout et privée d'emploi». Sachant l'importance qu'accordent les autorités aux prochaines échéances électorales, tous menacent de revenir à la charge le jour du scrutin au cas où leurs revendications ne seraient pas prises en charge. Un air de révolte a soufflé hier sur Alger. Presque au même moment (vers dix heures du matin) deux groupes de protestataires, n'ayant pas les mêmes revendications, ont occupé séparément le centre d'Alger. Mais les uns comme les autres ont menacé, de réoccuper la rue le 10 mai prochain qui coïncide avec la tenue des élections législatives dans le cas où l'Etat viendrait à ignorer leurs doléances. Le premier groupe, formé par quelques dizaines de personnes, sont les invalides, contractuels de l'Armée nationale populaire (ANP). Bloqués par la police, ils se sont massés sur la place Maurétania, au centre d'Alger, après avoir tenté de forcer le cordon policier en vue de se rendre devant le siège du ministère de la Défense nationale (MDN) aux Tagarins. Le second groupe formé d'une centaine de personnes, dans leur grande majorité des jeunes (dont deux ou trois femmes), provient de la ligue nationale du pré-emploi affiliée au Syndicat national autonome de l'administration publique (Snapap). Ces derniers ont occupé les escaliers de la Grande-Poste, avant de brandir des pancartes et d'entonner des slogans contre les autorités. A la différence de la manifestation des invalides de l'ANP, celle des jeunes du pré-emploi semble avoir été tolérée. Les manifestants, bien encadrés, avaient barré l'entrée de la Grande-Poste, mais tout en aménageant une issue pour permettre aux clients d'y entrer et d'en ressortir. Invalides de l'ANP Les invalides de l'ANP en fait sont revenus à la charge. Ils on réinvesti la rue en moins d'une semaine. «Certains journaux, nous ont présentés comme les anciens appelés du service national, de grâce ne faites pas cette erreur, nous sommes des ex-contractuels de l'ANP. Nous avons lutté contre les terroristes et maintenant on nous traite comme des malfrats», tonne l'un de ces anciens militaires. Sans qu'il nous soit possible de vérifier l'information, un manifestant soutient qu'un des leurs «a été frappé par un policier d'un coup de crosse». Ces retraités invalides disent qu'ils sont «fatigués des promesses non tenues.» Selon eux, «les autorités ont fait toutes les lois qui permettent de régulariser notre situation, mais l'application de ces lois tarde à voir le jour». Visiblement désorganisés, les protestataires affirment qu'ils ont été «empêchés de se constituer en association à l'effet de défendre leurs droits socioprofessionnels». Ils seraient 67 000 invalides qui toucheraient une pension de 1710 DA. Leur statut d'invalide les «prive de devenir propriétaires d'un registre de commerce», déplorent-ils. A leurs yeux, «seule la valorisation de leur pension ainsi que la facilitation de l'accès au logement sont à même de leur venir en aide». La police aurait dispersé un autre groupe d'invalides qui tentaient de rallier le MDN à partir de la gare ferroviaire, du côté de l'hôtel Safir (ex-Aletti). Ce que suggérait le nombre impressionnant de policiers, déployés aux abords de l'hôtel, durant plus de dix heures. Jeunes du pré-emploi Quant aux jeunes du pré-emploi, venus des 48 wilayas du pays, ils réclament leur intégration dans le monde du travail. Ils ont souligné le contraste entre une «Algérie riche et sa jeunesse manquant de tout et privée d'emploi». Sachant l'importance qu'accordent les autorités aux prochaines échéances électorales, tous menacent de revenir à la charge le jour du scrutin au cas où leurs revendications ne seraient pas prises en charge.