Au moment où le Premier ministre, Ahmed Ouyahia présentait la déclaration de politique générale du gouvernement devant les membres du Conseil de la nation, d'anciens appelés contractuels , blessés lors de la lutte contre le terrorisme, se sont rassemblés en face du Sénat, pour faire entendre leurs voix. Arrivant de différentes régions pour représenter plus de 1000 appelés contractuels, les protestataires se sont regroupés près du Conseil de la nation pour réclamer la révision de la pension d'invalidité qui ne dépasse pas à l'heure actuelle les 2800 DA, pour un invalide à 100%. Prothèse à la main, les appelés contractuels ont demandé la valorisation de la retraire militaire notamment pour les contractuels. Ils exigent des autorités de maintenir la pension de l'appelé contractuel blessé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, même après sa mort. « Si un de nous décède, les ayants droit ne peuvent pas percevoir la pension d'invalidité » ont-ils expliqué en colère en soulignant que l'Etat verse 1,9 million de dinars de capital décès à la famille d'un terroriste abattu, s'il a des enfants. Ils revendiquent en outre, un logement social et la réintégration des appelés blessés dans le service national. N'ayant pas été reçus durant toute la matinée, les protestataires ont occupé la route menant de la place des Martyrs à la grande poste, devant un impressionnant dispositif sécuritaire (policier et gendarme) qui ont quadrillé les lieux, pour parer à tout débordement. Les protestataires ont refusé de quitter les lieux malgré les appels des policiers qui tentaient de les raisonner sans vouloir les bousculer. Les protestataires ont réclamé une réponse claire à leurs doléances exprimées depuis des années. Ils n'ont pas cessé d'évoquer, devant les policiers, les lourdes séquelles de la lutte contre le terrorisme lors de la décennie noire.