Les présidentielles françaises vont se tenir le 6 mai prochain. Les trois candidats UMP, PS et FN focalisent l'attention des Français qui sont les premiers concernés mais aussi nous Algériens, qui voulons savoir ce qu'il va advenir de nos ressortissants, des problèmes liés à l'immigration, de la libre circulation qui nous était octroyée par le passé à la lumière des accords franco-algériens de 1968 et puis pour le cinquantième anniversaire de l'indépendance, aurons nous peut-être droit aux exuses de la France. Les candidats s'affrontent surtout sur le thème de l'immigration. Inutile d'évoquer Marine le Pen qui ne porte pas les Arabes dans son cœur ; son père, Jean- Marie, avait au moins la déférence de dire qu'il les aimait, mais chez eux. Pour Sarkozy, qui flirte avec les thèses du Front national notamment en matière de sécurité et d'immigration qui ont été le thème majeur de son quinquennat et qu'il continue de porter pendant sa campagne, a annoncé la couleur en disant vouloir réduire l'immigration des étrangers de moitié, remettre à plat les accords de Schengen, et avec l'affaire de la tuerie de Toulouse accélérer les procédures d'expulsion pour les sans-papiers. Ce qu'il nomme si bien la «directive retour». Un autre dada du président-candidat, c'est de remettre en cause la carte de séjour de dix ans pour les ressortissants algériens et exclure toute régularisation au nom du formalisme administratif. Autrement dit, revenir sur les accords de 1968. Pour boucler la boucle, Sarkozy est réfractaire à toute idée de repentance, une réponse pour lui scellée et non négociable. S'il est réélu, le déni de mémoire remplacera le devoir de mémoire. Il n'y a qu'à voir son arrogance à vouloir occulter les crimes de ses aïeuls, lui qui n'est pas Français de souche mais fils de Hongrois qu'il assume difficilement. Avec Hollande, peut-être que les choses seront un peu mieux. On ne peut pas dire qu'il soit un faiseur de miracles mais les demandeurs d'asile seront plus chanceux, leur traitement n'excèdera pas six mois. Pour lui, les mesures choc sur l'immigration de Nicolas Sarkozy n'auront aucune chance d'aboutir et ne sont qu'une manœuvre électorale. S'il est élu, il fait la promesse de régulariser 30.000 personnes par an contre 6.000 pour le président sortant. Sur le registre de la repentance, Hollande, plus offensif, tient à ce que les choses soient dites et qu'il était temps que la France s'excuse pour ses 132 ans de colonialisme en Algérie, une déclaration qui lui a valu d'être taxé par la droite française d'«apôtre» de la repentance. Un bon point sans doute pour lui, mais… Les présidentielles françaises vont se tenir le 6 mai prochain. Les trois candidats UMP, PS et FN focalisent l'attention des Français qui sont les premiers concernés mais aussi nous Algériens, qui voulons savoir ce qu'il va advenir de nos ressortissants, des problèmes liés à l'immigration, de la libre circulation qui nous était octroyée par le passé à la lumière des accords franco-algériens de 1968 et puis pour le cinquantième anniversaire de l'indépendance, aurons nous peut-être droit aux exuses de la France. Les candidats s'affrontent surtout sur le thème de l'immigration. Inutile d'évoquer Marine le Pen qui ne porte pas les Arabes dans son cœur ; son père, Jean- Marie, avait au moins la déférence de dire qu'il les aimait, mais chez eux. Pour Sarkozy, qui flirte avec les thèses du Front national notamment en matière de sécurité et d'immigration qui ont été le thème majeur de son quinquennat et qu'il continue de porter pendant sa campagne, a annoncé la couleur en disant vouloir réduire l'immigration des étrangers de moitié, remettre à plat les accords de Schengen, et avec l'affaire de la tuerie de Toulouse accélérer les procédures d'expulsion pour les sans-papiers. Ce qu'il nomme si bien la «directive retour». Un autre dada du président-candidat, c'est de remettre en cause la carte de séjour de dix ans pour les ressortissants algériens et exclure toute régularisation au nom du formalisme administratif. Autrement dit, revenir sur les accords de 1968. Pour boucler la boucle, Sarkozy est réfractaire à toute idée de repentance, une réponse pour lui scellée et non négociable. S'il est réélu, le déni de mémoire remplacera le devoir de mémoire. Il n'y a qu'à voir son arrogance à vouloir occulter les crimes de ses aïeuls, lui qui n'est pas Français de souche mais fils de Hongrois qu'il assume difficilement. Avec Hollande, peut-être que les choses seront un peu mieux. On ne peut pas dire qu'il soit un faiseur de miracles mais les demandeurs d'asile seront plus chanceux, leur traitement n'excèdera pas six mois. Pour lui, les mesures choc sur l'immigration de Nicolas Sarkozy n'auront aucune chance d'aboutir et ne sont qu'une manœuvre électorale. S'il est élu, il fait la promesse de régulariser 30.000 personnes par an contre 6.000 pour le président sortant. Sur le registre de la repentance, Hollande, plus offensif, tient à ce que les choses soient dites et qu'il était temps que la France s'excuse pour ses 132 ans de colonialisme en Algérie, une déclaration qui lui a valu d'être taxé par la droite française d'«apôtre» de la repentance. Un bon point sans doute pour lui, mais…