La vente aux enchères controversée d'instruments de torture prévue le 3 avril à Paris, est suspendue "dans un esprit d'apaisement", a annoncé vendredi soir la maison d'enchères Cornette de Saint Cyr. "Devant l'émotion suscitée par cette vente, nous avons décidé de la suspendre afin que toutes les parties concernées puissent examiner dans le calme le contenu réel de cette collection", a déclaré le commissaire-priseur Bertrand Cornette de Saint Cyr. Cette vente d'objets de torture rassemblés par l'ex-bourreau français Fernand Meyssonnier a suscité l'indignation d'associations de défense des droits de l'homme, mais considérée comme légale, selon le Conseil des ventes volontaires (CVV). Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a annoncé vendredi qu'il souhaitait "très fermement" l'annulation de cette vente "Peines et Châtiments d'autrefois", qui rassemble 350 objets et documents sur la torture (corde de pendaison, écrase-main, "poire d'angoisse"). "La collection concernée relève par sa nature plus de la morbidité et de la barbarie que de la culture et soulève par sa provenance de douloureux questionnements historiques", a estimé le ministre dans un communiqué. «Après avoir consulté l'avis du Conseil de Ventes Volontaires et informé l'étude concernée de sa vive désapprobation, le ministre souhaite très fermement l'annulation de cette vente", a indiqué le communiqué. Plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont dénoncé la vente aux enchères de cette collection, critiquant une initiative "choquante, contraire à toute éthique et qui porte atteinte à la mémoire et à la dignité des victimes ayant subi des actes de torture". L'ACAT-France (Action française pour l'abolition de la torture), Amnesty international France, la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), et l'association primo-Lévi, se sont opposés, après une réunion de coordination, dans un communiqué commun, à cette vente. Dénonçant "la commercialisation de la torture", ces associations ont interpellé le gouvernement pour que le contenu de cette collection "entre dans le patrimoine historique et non privé"."Ce qui nous choque, c'est que l'on continue de torturer dans un pays sur deux, c'est encore une pratique courante et ici en France , on fait commerce d'outils qui ont servi à torturer et à exécuter", a déclaré pour sa part la directrice de l'association Primo-Levi. "Ce n'est pas à l'honneur de la France et de ceux qui organisent la vente", a-t-elle dit, jugeant cette vente "extrêmement dégradante pour toutes les victimes de torture". Le Forum France-Algérie, un regroupement indépendant et apolitique de personnes et d'organisations souhaitant promouvoir la place des Franco-Algériens dans la société française s'est également insurgé contre "la vente ignoble" de la collection du bourreau Fernand Meyssonnier au profit de ses héritiers. Dans un communiqué, le forum rappelle que le 3 avril seront mis à l'encan les instruments de torture qui ont, entre autres, servi à supplicier les militants algériens de la guerre de Libération nationale. «En cette année du cinquantenaire de l'indépendance nationale, cette vente est d'autant plus déplacée qu'elle a atteint un niveau d'abjection rare", s'indigne le forum qui a appelé à se joindre au rassemblement de protestation prévu à 18h devant l'hôtel Salomon de Rothschild, le jour de la vente. 350 objets composent cette collection "principalement dédiée aux objets destinés à infliger la peine de mort, la torture ou d'autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants", tels que des écrase-mains, des baignoires, des entraves et des cordes d'exécution, ayant appartenu à ce tortionnaire "ancien exécuteur en chef des arrêts criminels", décédé en 2008 et qui a procédé à quelque 200 exécutions en Algérie entre 1957 et 1 962. «Cette liste n'est qu'une petite sélection sur plus de 800 objets proposés dans le catalogue de la vente", a précisé Henri Pouillot, militant anticolonialiste. La vente aux enchères controversée d'instruments de torture prévue le 3 avril à Paris, est suspendue "dans un esprit d'apaisement", a annoncé vendredi soir la maison d'enchères Cornette de Saint Cyr. "Devant l'émotion suscitée par cette vente, nous avons décidé de la suspendre afin que toutes les parties concernées puissent examiner dans le calme le contenu réel de cette collection", a déclaré le commissaire-priseur Bertrand Cornette de Saint Cyr. Cette vente d'objets de torture rassemblés par l'ex-bourreau français Fernand Meyssonnier a suscité l'indignation d'associations de défense des droits de l'homme, mais considérée comme légale, selon le Conseil des ventes volontaires (CVV). Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a annoncé vendredi qu'il souhaitait "très fermement" l'annulation de cette vente "Peines et Châtiments d'autrefois", qui rassemble 350 objets et documents sur la torture (corde de pendaison, écrase-main, "poire d'angoisse"). "La collection concernée relève par sa nature plus de la morbidité et de la barbarie que de la culture et soulève par sa provenance de douloureux questionnements historiques", a estimé le ministre dans un communiqué. «Après avoir consulté l'avis du Conseil de Ventes Volontaires et informé l'étude concernée de sa vive désapprobation, le ministre souhaite très fermement l'annulation de cette vente", a indiqué le communiqué. Plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont dénoncé la vente aux enchères de cette collection, critiquant une initiative "choquante, contraire à toute éthique et qui porte atteinte à la mémoire et à la dignité des victimes ayant subi des actes de torture". L'ACAT-France (Action française pour l'abolition de la torture), Amnesty international France, la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), et l'association primo-Lévi, se sont opposés, après une réunion de coordination, dans un communiqué commun, à cette vente. Dénonçant "la commercialisation de la torture", ces associations ont interpellé le gouvernement pour que le contenu de cette collection "entre dans le patrimoine historique et non privé"."Ce qui nous choque, c'est que l'on continue de torturer dans un pays sur deux, c'est encore une pratique courante et ici en France , on fait commerce d'outils qui ont servi à torturer et à exécuter", a déclaré pour sa part la directrice de l'association Primo-Levi. "Ce n'est pas à l'honneur de la France et de ceux qui organisent la vente", a-t-elle dit, jugeant cette vente "extrêmement dégradante pour toutes les victimes de torture". Le Forum France-Algérie, un regroupement indépendant et apolitique de personnes et d'organisations souhaitant promouvoir la place des Franco-Algériens dans la société française s'est également insurgé contre "la vente ignoble" de la collection du bourreau Fernand Meyssonnier au profit de ses héritiers. Dans un communiqué, le forum rappelle que le 3 avril seront mis à l'encan les instruments de torture qui ont, entre autres, servi à supplicier les militants algériens de la guerre de Libération nationale. «En cette année du cinquantenaire de l'indépendance nationale, cette vente est d'autant plus déplacée qu'elle a atteint un niveau d'abjection rare", s'indigne le forum qui a appelé à se joindre au rassemblement de protestation prévu à 18h devant l'hôtel Salomon de Rothschild, le jour de la vente. 350 objets composent cette collection "principalement dédiée aux objets destinés à infliger la peine de mort, la torture ou d'autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants", tels que des écrase-mains, des baignoires, des entraves et des cordes d'exécution, ayant appartenu à ce tortionnaire "ancien exécuteur en chef des arrêts criminels", décédé en 2008 et qui a procédé à quelque 200 exécutions en Algérie entre 1957 et 1 962. «Cette liste n'est qu'une petite sélection sur plus de 800 objets proposés dans le catalogue de la vente", a précisé Henri Pouillot, militant anticolonialiste.