Le nom du prochain président de la Banque Mondiale est enfin connu. C'est le Dr Jim Yong Kim qui remplacera Robert Zoellick, l'actuel président qui quittera l'institution le 30 juin de cette année. Les administrateurs actionnaires (USA 16,68% du capital, France 4,37%, Allemagne 4,89%, Japon 9,40%, Royaume-Uni 4,37%...) ont choisi Jim Yong Kim comme président pour un mandat de cinq ans commençant le 1er juillet. Les Etats-Unis se déclarent quant à eux satisfaits de la nomination du Dr Jim Yong Kim. Un médecin anthropologue de 52 ans donc, a été préféré par le conseil d'administration de la banque à sa rivale, la ministre des Finances nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala qui s'est déclarée extrêmement déçue que le processus de sélection ait été «politique» et non fondé sur le mérite. Timothy Geithner, secrétaire au Trésor des Etats-Unis se dit convaincu que «la Banque mondiale bénéficiera de la perspective nouvelle et des solides qualités de direction de M. Kim (…) Ses antécédents dans le développement, combinés avec son dévouement pour forger le consensus contribueront à relancer les efforts de la Banque mondiale pour parvenir à une croissance économique rapide qui soit largement partagée». Reconnaissant le soutien des principaux actionnaires pour le candidat américain, Mme Okonjo-Iweala avait reconnu, avant la sélection finale, que sa candidature n'allait pas passer : «Vous savez, ce choix n'est pas vraiment basé sur le mérite… C'est un vote en fonction du poids politique (...) et pour cette raison, les Etats-Unis vont l'emporter… Je n'ai pas abandonné (...). A un moment donné, ils m'ont dit que je devais me retirer, j'ai refusé. L'Afrique qui m'a envoyée m'a dit de poursuivre.» Malgré le soutien de banquiers et économistes français, américains et africains qui avaient publié une lettre ouverte pour recommander la candidature de Ngozi Okonjo Iweala à la présidence de la Banque mondiale, celle-ci n'a pas été élue. Dans leur lettre, ils estiment que les critères du mérite et de la compétence doivent primer sur la nationalité ; ils ont affirmé que l'actuelle ministre des Finances du Nigeria est la personne qui correspond le mieux au profil recherché, vantant «ses qualifications exceptionnelles». Malgré ces marques d'estime et cette mobilisation, il est était peu probable que les Etats-Unis renoncent à ce poste-clé qu'ils se sont toujours octroyés. D'autant moins que la bataille électorale pour la Maison Blanche ne devrait pas favoriser une telle audace de la part du président Obama. La Banque mondiale compte 187 pays actionnaires, 9000 collaborateurs et un encours de prêts total de 258 milliards de dollars (200 milliards d'euros) au 30 juin 2011. Le nom du prochain président de la Banque Mondiale est enfin connu. C'est le Dr Jim Yong Kim qui remplacera Robert Zoellick, l'actuel président qui quittera l'institution le 30 juin de cette année. Les administrateurs actionnaires (USA 16,68% du capital, France 4,37%, Allemagne 4,89%, Japon 9,40%, Royaume-Uni 4,37%...) ont choisi Jim Yong Kim comme président pour un mandat de cinq ans commençant le 1er juillet. Les Etats-Unis se déclarent quant à eux satisfaits de la nomination du Dr Jim Yong Kim. Un médecin anthropologue de 52 ans donc, a été préféré par le conseil d'administration de la banque à sa rivale, la ministre des Finances nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala qui s'est déclarée extrêmement déçue que le processus de sélection ait été «politique» et non fondé sur le mérite. Timothy Geithner, secrétaire au Trésor des Etats-Unis se dit convaincu que «la Banque mondiale bénéficiera de la perspective nouvelle et des solides qualités de direction de M. Kim (…) Ses antécédents dans le développement, combinés avec son dévouement pour forger le consensus contribueront à relancer les efforts de la Banque mondiale pour parvenir à une croissance économique rapide qui soit largement partagée». Reconnaissant le soutien des principaux actionnaires pour le candidat américain, Mme Okonjo-Iweala avait reconnu, avant la sélection finale, que sa candidature n'allait pas passer : «Vous savez, ce choix n'est pas vraiment basé sur le mérite… C'est un vote en fonction du poids politique (...) et pour cette raison, les Etats-Unis vont l'emporter… Je n'ai pas abandonné (...). A un moment donné, ils m'ont dit que je devais me retirer, j'ai refusé. L'Afrique qui m'a envoyée m'a dit de poursuivre.» Malgré le soutien de banquiers et économistes français, américains et africains qui avaient publié une lettre ouverte pour recommander la candidature de Ngozi Okonjo Iweala à la présidence de la Banque mondiale, celle-ci n'a pas été élue. Dans leur lettre, ils estiment que les critères du mérite et de la compétence doivent primer sur la nationalité ; ils ont affirmé que l'actuelle ministre des Finances du Nigeria est la personne qui correspond le mieux au profil recherché, vantant «ses qualifications exceptionnelles». Malgré ces marques d'estime et cette mobilisation, il est était peu probable que les Etats-Unis renoncent à ce poste-clé qu'ils se sont toujours octroyés. D'autant moins que la bataille électorale pour la Maison Blanche ne devrait pas favoriser une telle audace de la part du président Obama. La Banque mondiale compte 187 pays actionnaires, 9000 collaborateurs et un encours de prêts total de 258 milliards de dollars (200 milliards d'euros) au 30 juin 2011.