Malgré l'embellie financière que connaît le pays et les bonnes prévisions, l'Algérie peut se retrouver dans une situation critique et gênante si les dépenses publiques ne sont pas gérées de manière rationnelle et réfléchie surtout que les ressources du pays proviennent essentiellement des recettes des hydrocarbures. Malgré l'embellie financière que connaît le pays et les bonnes prévisions, l'Algérie peut se retrouver dans une situation critique et gênante si les dépenses publiques ne sont pas gérées de manière rationnelle et réfléchie surtout que les ressources du pays proviennent essentiellement des recettes des hydrocarbures. C'est ce qui ressort du rapport émis par le Fonds au terme des consultations de 2011 que les services de cette institution ont effectuées et dont le rapport détaillé a été publié. Dans le rapport, il est dit que l'Algérie continue d'enregistrer une croissance solide, mais que sa position budgétaire s'est affaiblie et des défis à long terme persistent. En 2011, année d'incertitude économique mondiale et d'instabilité sociopolitique régionale, la croissance hors hydrocarbures devrait s'établir à 5%. Pour faire face aux revendications sociales, les autorités ont augmenté les dépenses, en particulier celles consacrées aux subventions aux produits alimentaires de base, à la création d'emplois, aux aides aux PME et aux relèvements de salaires. Le cours élevé des hydrocarbures a amélioré le compte courant et les réserves internationales, qui étaient déjà importantes. L'économie demeure cependant très dépendante de la richesse en hydrocarbures et le chômage des jeunes et des femmes est élevé, malgré un recul du chômage total. Le FMI met en garde que si l'expansion sensible des dépenses publiques n'est pas modérée, elle pourrait provoquer de fortes pressions inflationnistes et une appréciation du taux de change réel. Les fortes hausses des salaires réels et d'autres transferts ne se sont pas encore traduites par une hausse de l'inflation, mais les autorités devraient envisager un resserrement précoce de la politique monétaire pour contenir les pressions inflationnistes. Une appréciation du taux de change réel nuirait à la compétitivité et à la diversification de l'économie. L'expansion des dépenses risque également, selon le FMI, de compromettre la viabilité à moyen terme et de limiter la marge de manœuvre budgétaire nécessaire afin de mettre en œuvre les politiques pour soutenir la diversification économique. Dans le rapport, il est clairement affirmé que malgré des réserves de change élevées, à savoir 178 milliards de dollars EU, ce qui représente l'équivalent de trois années d'importations, l'accroissement des dépenses courantes rend le budget du pays plus vulnérable au risque d'une chute prolongée des recettes d'hydrocarbures. Il pourrait, en outre, limiter d'autres types de dépenses génératrices de croissance telles que les dépenses d'investissement. L'Algérie doit lancer des réformes structurelles plus ambitieuses pour parvenir à une croissance durable et solidaire, tirée par les investissements privés et faire reculer le chômage. Ces réformes doivent viser à améliorer le climat des affaires, accroître la compétitivité, développer l'intermédiation du secteur financier et assouplir le marché du travail. Sans réformes ambitieuses, les perspectives de croissance à moyen terme se fragiliseront. Une note positive dans ce rapport qui stipule que les autorités ont adopté de nouvelles mesures de soutien aux PME et à l'emploi. L'économie algérienne se porte bien Malgré un climat d'incertitude économique internationale, l'économie algérienne se porte relativement bien, selon le rapport du FMI pour 2011. En 2010, le taux de croissance du PIB réel hors hydrocarbures a atteint 6% et celui du PIB total 3%. Le taux d'inflation globale a été ramené à 3,9% en 2010 sous l'effet d'une chute des prix des produits alimentaires frais, tandis que l'inflation hors produits alimentaires est restée peu élevée. Le chômage a continué de reculer légèrement pour atteindre 10% à la fin de 2010, mais il reste important parmi les jeunes et les femmes. La gestion macroéconomique généralement prudente durant 2000–10 a permis d'accumuler des réserves extérieures importantes et de constituer une épargne budgétaire substantielle dans le fonds de stabilisation pétrolier, tout en réduisant sensiblement l'endettement. Selon les estimations, la croissance est restée solide en 2011 et la hausse des cours du pétrole renforce le solde extérieur et les recettes budgétaires de l'Algérie. L'effet d'entraînement du Programme d'investissements publics (PIP) devrait maintenir le taux de croissance hors hydrocarbures autour de 5% et porter la croissance du PIB global à 2,5% environ. Jusqu'à présent, la hausse des cours internationaux des produits alimentaires et les relèvements substantiels des traitements de la fonction publique ne se sont pas traduits par une progression sensible de l'inflation en raison des subventions accrues des produits alimentaires de base, d'une hausse de l'épargne des ménages, d'une plus grande demande d'importations et d'une politique monétaire vigilante. Dans l'ensemble, on estime que le taux d'inflation s'est maintenu autour de 4% en 2011. Les réserves officielles ont progressé de 16 milliards de dollars EU depuis la fin de 2010 pour atteindre 178 milliards de dollars EU à la fin août 2011 (soit l'équivalent de trois années d'importations). Le budget restera déficitaire de 4% du PIB environ, l'augmentation des recettes budgétaires étant plus que compensée par une hausse de 32% des dépenses totales, en particulier des salaires de la fonction publique et des transferts. Les perspectives restent favorables à court terme, mais la viabilité budgétaire et la stabilité financière à moyen terme deviennent davantage tributaires de la volatilité des cours du pétrole. À court terme, la croissance continuera d'être tirée par les investissements publics et le programme d'investissements de la compagnie nationale d'hydrocarbures. Le PIB hors hydrocarbures pourrait progresser de 5% en 2012, mais la production d'hydrocarbures devrait poursuivre sa baisse du fait d'une faible demande mondiale, limitant le taux de croissance globale à 3–3,5 % environ. L'inflation devrait se maintenir aux alentours de 4% si la hausse des prix des produits alimentaires frais reste modérée et les pressions inflationnistes résultant de l'augmentation des salaires sont maîtrisées. À moyen terme, les cours du pétrole qui, selon les prévisions, devraient être relativement élevés, devraient maintenir un solde extérieur positif et des recettes budgétaires importantes, mais le solde budgétaire restera déficitaire. L'orientation budgétaire expansionniste de ces dernières années a cependant rendu la situation budgétaire vulnérable aux fluctuations des cours du pétrole, le prix permettant d'équilibrer le budget étant aujourd'hui légèrement supérieur à 100 dollars EU/baril. D'importants risques baissiers émergeront en cas de dégradation de la situation économique internationale et d'un repli prolongé des cours du pétrole, selon les experts de Christine Lagarde. Les positions extérieure et budgétaire seraient alors sérieusement affaiblies, entraînant vraisemblablement une réduction forcée des investissements publics et se traduisant par un fléchissement de la croissance et une hausse du chômage. De plus, il resterait nettement moins de ressources dans le fonds de stabilisation pétrolier pour les générations futures. Des défis importants subsistent, notamment la nécessité de diversifier l'économie, d'améliorer le climat des affaires, de faire reculer le chômage et de réduire les vulnérabilités à moyen terme. L'investissement public devant jouer un rôle moins dynamique dans l'économie, le secteur privé devra devenir un moteur plus puissant de croissance et de création d'emplois. C'est ce qui ressort du rapport émis par le Fonds au terme des consultations de 2011 que les services de cette institution ont effectuées et dont le rapport détaillé a été publié. Dans le rapport, il est dit que l'Algérie continue d'enregistrer une croissance solide, mais que sa position budgétaire s'est affaiblie et des défis à long terme persistent. En 2011, année d'incertitude économique mondiale et d'instabilité sociopolitique régionale, la croissance hors hydrocarbures devrait s'établir à 5%. Pour faire face aux revendications sociales, les autorités ont augmenté les dépenses, en particulier celles consacrées aux subventions aux produits alimentaires de base, à la création d'emplois, aux aides aux PME et aux relèvements de salaires. Le cours élevé des hydrocarbures a amélioré le compte courant et les réserves internationales, qui étaient déjà importantes. L'économie demeure cependant très dépendante de la richesse en hydrocarbures et le chômage des jeunes et des femmes est élevé, malgré un recul du chômage total. Le FMI met en garde que si l'expansion sensible des dépenses publiques n'est pas modérée, elle pourrait provoquer de fortes pressions inflationnistes et une appréciation du taux de change réel. Les fortes hausses des salaires réels et d'autres transferts ne se sont pas encore traduites par une hausse de l'inflation, mais les autorités devraient envisager un resserrement précoce de la politique monétaire pour contenir les pressions inflationnistes. Une appréciation du taux de change réel nuirait à la compétitivité et à la diversification de l'économie. L'expansion des dépenses risque également, selon le FMI, de compromettre la viabilité à moyen terme et de limiter la marge de manœuvre budgétaire nécessaire afin de mettre en œuvre les politiques pour soutenir la diversification économique. Dans le rapport, il est clairement affirmé que malgré des réserves de change élevées, à savoir 178 milliards de dollars EU, ce qui représente l'équivalent de trois années d'importations, l'accroissement des dépenses courantes rend le budget du pays plus vulnérable au risque d'une chute prolongée des recettes d'hydrocarbures. Il pourrait, en outre, limiter d'autres types de dépenses génératrices de croissance telles que les dépenses d'investissement. L'Algérie doit lancer des réformes structurelles plus ambitieuses pour parvenir à une croissance durable et solidaire, tirée par les investissements privés et faire reculer le chômage. Ces réformes doivent viser à améliorer le climat des affaires, accroître la compétitivité, développer l'intermédiation du secteur financier et assouplir le marché du travail. Sans réformes ambitieuses, les perspectives de croissance à moyen terme se fragiliseront. Une note positive dans ce rapport qui stipule que les autorités ont adopté de nouvelles mesures de soutien aux PME et à l'emploi. L'économie algérienne se porte bien Malgré un climat d'incertitude économique internationale, l'économie algérienne se porte relativement bien, selon le rapport du FMI pour 2011. En 2010, le taux de croissance du PIB réel hors hydrocarbures a atteint 6% et celui du PIB total 3%. Le taux d'inflation globale a été ramené à 3,9% en 2010 sous l'effet d'une chute des prix des produits alimentaires frais, tandis que l'inflation hors produits alimentaires est restée peu élevée. Le chômage a continué de reculer légèrement pour atteindre 10% à la fin de 2010, mais il reste important parmi les jeunes et les femmes. La gestion macroéconomique généralement prudente durant 2000–10 a permis d'accumuler des réserves extérieures importantes et de constituer une épargne budgétaire substantielle dans le fonds de stabilisation pétrolier, tout en réduisant sensiblement l'endettement. Selon les estimations, la croissance est restée solide en 2011 et la hausse des cours du pétrole renforce le solde extérieur et les recettes budgétaires de l'Algérie. L'effet d'entraînement du Programme d'investissements publics (PIP) devrait maintenir le taux de croissance hors hydrocarbures autour de 5% et porter la croissance du PIB global à 2,5% environ. Jusqu'à présent, la hausse des cours internationaux des produits alimentaires et les relèvements substantiels des traitements de la fonction publique ne se sont pas traduits par une progression sensible de l'inflation en raison des subventions accrues des produits alimentaires de base, d'une hausse de l'épargne des ménages, d'une plus grande demande d'importations et d'une politique monétaire vigilante. Dans l'ensemble, on estime que le taux d'inflation s'est maintenu autour de 4% en 2011. Les réserves officielles ont progressé de 16 milliards de dollars EU depuis la fin de 2010 pour atteindre 178 milliards de dollars EU à la fin août 2011 (soit l'équivalent de trois années d'importations). Le budget restera déficitaire de 4% du PIB environ, l'augmentation des recettes budgétaires étant plus que compensée par une hausse de 32% des dépenses totales, en particulier des salaires de la fonction publique et des transferts. Les perspectives restent favorables à court terme, mais la viabilité budgétaire et la stabilité financière à moyen terme deviennent davantage tributaires de la volatilité des cours du pétrole. À court terme, la croissance continuera d'être tirée par les investissements publics et le programme d'investissements de la compagnie nationale d'hydrocarbures. Le PIB hors hydrocarbures pourrait progresser de 5% en 2012, mais la production d'hydrocarbures devrait poursuivre sa baisse du fait d'une faible demande mondiale, limitant le taux de croissance globale à 3–3,5 % environ. L'inflation devrait se maintenir aux alentours de 4% si la hausse des prix des produits alimentaires frais reste modérée et les pressions inflationnistes résultant de l'augmentation des salaires sont maîtrisées. À moyen terme, les cours du pétrole qui, selon les prévisions, devraient être relativement élevés, devraient maintenir un solde extérieur positif et des recettes budgétaires importantes, mais le solde budgétaire restera déficitaire. L'orientation budgétaire expansionniste de ces dernières années a cependant rendu la situation budgétaire vulnérable aux fluctuations des cours du pétrole, le prix permettant d'équilibrer le budget étant aujourd'hui légèrement supérieur à 100 dollars EU/baril. D'importants risques baissiers émergeront en cas de dégradation de la situation économique internationale et d'un repli prolongé des cours du pétrole, selon les experts de Christine Lagarde. Les positions extérieure et budgétaire seraient alors sérieusement affaiblies, entraînant vraisemblablement une réduction forcée des investissements publics et se traduisant par un fléchissement de la croissance et une hausse du chômage. De plus, il resterait nettement moins de ressources dans le fonds de stabilisation pétrolier pour les générations futures. Des défis importants subsistent, notamment la nécessité de diversifier l'économie, d'améliorer le climat des affaires, de faire reculer le chômage et de réduire les vulnérabilités à moyen terme. L'investissement public devant jouer un rôle moins dynamique dans l'économie, le secteur privé devra devenir un moteur plus puissant de croissance et de création d'emplois.