L'après-10 mai commence à se dessiner. Les islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP) semblent d'ores et déjà avoir tiré les leçons de ce scrutin dont ils s'estiment les grands perdants. Le parti de Bouguerra Soltani a fait savoir, tard dans la nuit de samedi, à l'issue de son Conseil consultatif, qu'il ne sera pas partie prenante du futur gouvernement même dans le cas où on le solliciterait. L'après-10 mai commence à se dessiner. Les islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP) semblent d'ores et déjà avoir tiré les leçons de ce scrutin dont ils s'estiment les grands perdants. Le parti de Bouguerra Soltani a fait savoir, tard dans la nuit de samedi, à l'issue de son Conseil consultatif, qu'il ne sera pas partie prenante du futur gouvernement même dans le cas où on le solliciterait. Mais en revanche le parti islamiste se dit partant pour siéger à l'Assemblée populaire nationale (APN) où il a pu décrocher 47 sièges qu'il partage du reste avec ses deux partenaires de l'Alliance de l'Algérie verte, El Islah et Ennahda. Quant au front anti-fraude composé de 20 partis, en somme une addition de sigles dont la plupart réfère à des formations artificielles, il semble défendre bel et bien une cause perdue d'avance. Fawzi Rebaïne, dont le parti Ahd 54 a essuyé un échec patent aux dernières législatives et qui est pourtant tout autant concerné par la dénonciation de la fraude que ce «G20», a prédit que ce groupe finira par «rentrer dans les rangs». Comme par un accord tacite, les grands courants politiques s'apprêtent à investir l'APN. Les démocrates avec le FFS et le PT, en dépit des critiques qu'ils ont formulées à l'encontre des autorités accusées de fraude, vont certainement rejoindre l'hémicycle Zighoud Youcef. Le parti d'Aït Ahmed a montré une grande frilosité envers les protestataires qu'il a invités à tirer les enseignements des résultats du scrutin afin de bien préparer les prochains rendez-vous électoraux. Dans une déclaration, le FFS se dit souhaiter voir les partis «à l'occasion des échéances électorales à venir, déployer plus d'efforts pour imposer le contrôle du processus électoral à toutes les étapes, en particulier au moment de l'établissement des procès-verbaux des résultats». Le Parti de Louisa Hanoune, est pratiquement dans les mêmes dispositions d'esprit que le FFS. Dans une assemblée presque contrôlée par le FLN, le FFS et le PT doivent nourrir de grands espoirs pour contribuer à l'amendement de la Constitution, du moins à hisser le débat à la hauteur des défis que doit relever le pays. Le FLN certes devient presque hégémonique, mais il n'est pas sûr que le SG actuel, Abdelaziz Belkhadem, conserve son poste. Sa carrière politique est déjà trop compromise par la contestation qui cible sa personne depuis déjà des mois ; pour qu'il puisse espérer à un destin national. On peut donc imaginer que ce FLN revigoré par les résultats des législatives du 10 mai, est appelé à être conduit par une personnalité du cru plus consensuelle. En outre le fort taux d'abstention qui a marqué les joutes du 10 mai, devrait inciter les plus hautes autorités du pays à donner plus de gages d'ouverture envers la société, pour ce faire, un changement de gouvernement peut s'avérer une aubaine à capitaliser. L'intégration des démocrates sur la base d'un programme de sortie de crise en l'absence des islamistes demeure une éventualité à ne pas perdre de vue. Mais les locales approchent à grands pas, et déjà la présidentielle se profile à l'horizon, on attendra encore quelques mois et l'Algérie se retrouvera contrainte de négocier ce grand virage. Mais en revanche le parti islamiste se dit partant pour siéger à l'Assemblée populaire nationale (APN) où il a pu décrocher 47 sièges qu'il partage du reste avec ses deux partenaires de l'Alliance de l'Algérie verte, El Islah et Ennahda. Quant au front anti-fraude composé de 20 partis, en somme une addition de sigles dont la plupart réfère à des formations artificielles, il semble défendre bel et bien une cause perdue d'avance. Fawzi Rebaïne, dont le parti Ahd 54 a essuyé un échec patent aux dernières législatives et qui est pourtant tout autant concerné par la dénonciation de la fraude que ce «G20», a prédit que ce groupe finira par «rentrer dans les rangs». Comme par un accord tacite, les grands courants politiques s'apprêtent à investir l'APN. Les démocrates avec le FFS et le PT, en dépit des critiques qu'ils ont formulées à l'encontre des autorités accusées de fraude, vont certainement rejoindre l'hémicycle Zighoud Youcef. Le parti d'Aït Ahmed a montré une grande frilosité envers les protestataires qu'il a invités à tirer les enseignements des résultats du scrutin afin de bien préparer les prochains rendez-vous électoraux. Dans une déclaration, le FFS se dit souhaiter voir les partis «à l'occasion des échéances électorales à venir, déployer plus d'efforts pour imposer le contrôle du processus électoral à toutes les étapes, en particulier au moment de l'établissement des procès-verbaux des résultats». Le Parti de Louisa Hanoune, est pratiquement dans les mêmes dispositions d'esprit que le FFS. Dans une assemblée presque contrôlée par le FLN, le FFS et le PT doivent nourrir de grands espoirs pour contribuer à l'amendement de la Constitution, du moins à hisser le débat à la hauteur des défis que doit relever le pays. Le FLN certes devient presque hégémonique, mais il n'est pas sûr que le SG actuel, Abdelaziz Belkhadem, conserve son poste. Sa carrière politique est déjà trop compromise par la contestation qui cible sa personne depuis déjà des mois ; pour qu'il puisse espérer à un destin national. On peut donc imaginer que ce FLN revigoré par les résultats des législatives du 10 mai, est appelé à être conduit par une personnalité du cru plus consensuelle. En outre le fort taux d'abstention qui a marqué les joutes du 10 mai, devrait inciter les plus hautes autorités du pays à donner plus de gages d'ouverture envers la société, pour ce faire, un changement de gouvernement peut s'avérer une aubaine à capitaliser. L'intégration des démocrates sur la base d'un programme de sortie de crise en l'absence des islamistes demeure une éventualité à ne pas perdre de vue. Mais les locales approchent à grands pas, et déjà la présidentielle se profile à l'horizon, on attendra encore quelques mois et l'Algérie se retrouvera contrainte de négocier ce grand virage.