L'Afrique de l'Ouest a fait plier, samedi, l'ex-junte au pouvoir au Mali, qui a dû accepter le maintien du président intérimaire Dioncounda Traoré à la tête de la transition dans ce pays en pleine crise depuis le putsch du 22 mars. L'Afrique de l'Ouest a fait plier, samedi, l'ex-junte au pouvoir au Mali, qui a dû accepter le maintien du président intérimaire Dioncounda Traoré à la tête de la transition dans ce pays en pleine crise depuis le putsch du 22 mars. Les auteurs du coup d'Etat "adhèrent" aux décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), prévoyant que M. Traoré dirige la transition jusqu'à l'organisation d'élections, ont annoncé l'ex-junte et une délégation de la Cédéao samedi. Dioncounda Traoré, qui a prêté serment le 12 avril comme chef de l'Etat par intérim, "va rester au pouvoir pour diriger la transition", a indiqué une source militaire dans l'entourage du capitaine Sanogo. Le ministre Djibrill Bassolé a confirmé cette "convergence de vues" et a indiqué que des mesures "d'accompagnement" restaient à mettre au point. La délégation de la Cédéao sera renforcée dimanche par des représentants de l'Onu et de l'Union africaine pour "passer un message clair : que la junte doit rester en dehors du processus politique", a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, à la fin d'un sommet de ministres ouest-africains à Abidjan sur les crises au Mali et en Guinée-Bissau. A la moindre entorse, des sanctions seraient "appliquées automatiquement", a-t-il averti. Les ex-putschistes qui ont renversé le 22 mars le régime d'Amadou Toumani Touré sont restés jusque-là incontournables, bien qu'ils aient officiellement rendu le pouvoir aux civils en vertu d'un accord-cadre conclu avec la Cédéao le 6 avril. Ils entendaient faire partir M. Traoré dès mardi prochain, soit au terme du délai constitutionnel de 40 jours pourtant déclaré intenable dans l'accord-cadre. La Cédéao avait au départ prévu une transition d'un an, mais aucune précision sur la durée du processus n'a été donnée samedi à Abidjan et Bamako. Cette détente avait été préparée par l'adoption vendredi par l'Assemblée nationale d'un projet de loi accordant l'amnistie aux auteurs du coup d'Etat. Accord à Bissau Le défi le plus grave est cependant la partition du pays : le putsch a favorisé la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, rebelles touareg et surtout islamistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le médiateur, le président burkinabè Blaise Compaoré, a ouvert des "consultations" avec les mouvements armés. En Guinée-Bissau, qui a connu un nouveau coup d'Etat le 12 avril, la Cédéao souhaite que le processus de transition en cours "puisse être inclusif et rassemble l'ensemble des parties prenantes, y compris le PAIGC" (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, ex-parti au pouvoir), en vue de "la paix et la stabilité", a affirmé Daniel Kablan Duncan. Or, le PAIGC ne reconnaît pas les autorités de transition toute juste installées et n'a pas signé l'accord de sortie de crise conclu vendredi par le Parlement, les auteurs du coup d'Etat et plusieurs partis politiques, dont le Parti de la rénovation sociale (PRS) de Kumba Yala qui, avant le putsch, était le principal leader d'opposition. L'accord doit, notamment, permettre de mettre en place une nouvelle commission électorale dans ce pays à l'instabilité chronique devenu depuis plusieurs années une plaque tournante du trafic de drogue entre Amérique du Sud et Europe. Le Conseil de sécurité de l'Onu a demandé vendredi le retour immédiat à "l'ordre constitutionnel" et adopté à l'unanimité une interdiction de voyager contre cinq responsables du putsch, dont le puissant Antonio Indjaï, chef d'état-major de l'armée. Les auteurs du coup d'Etat "adhèrent" aux décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), prévoyant que M. Traoré dirige la transition jusqu'à l'organisation d'élections, ont annoncé l'ex-junte et une délégation de la Cédéao samedi. Dioncounda Traoré, qui a prêté serment le 12 avril comme chef de l'Etat par intérim, "va rester au pouvoir pour diriger la transition", a indiqué une source militaire dans l'entourage du capitaine Sanogo. Le ministre Djibrill Bassolé a confirmé cette "convergence de vues" et a indiqué que des mesures "d'accompagnement" restaient à mettre au point. La délégation de la Cédéao sera renforcée dimanche par des représentants de l'Onu et de l'Union africaine pour "passer un message clair : que la junte doit rester en dehors du processus politique", a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, à la fin d'un sommet de ministres ouest-africains à Abidjan sur les crises au Mali et en Guinée-Bissau. A la moindre entorse, des sanctions seraient "appliquées automatiquement", a-t-il averti. Les ex-putschistes qui ont renversé le 22 mars le régime d'Amadou Toumani Touré sont restés jusque-là incontournables, bien qu'ils aient officiellement rendu le pouvoir aux civils en vertu d'un accord-cadre conclu avec la Cédéao le 6 avril. Ils entendaient faire partir M. Traoré dès mardi prochain, soit au terme du délai constitutionnel de 40 jours pourtant déclaré intenable dans l'accord-cadre. La Cédéao avait au départ prévu une transition d'un an, mais aucune précision sur la durée du processus n'a été donnée samedi à Abidjan et Bamako. Cette détente avait été préparée par l'adoption vendredi par l'Assemblée nationale d'un projet de loi accordant l'amnistie aux auteurs du coup d'Etat. Accord à Bissau Le défi le plus grave est cependant la partition du pays : le putsch a favorisé la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, rebelles touareg et surtout islamistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le médiateur, le président burkinabè Blaise Compaoré, a ouvert des "consultations" avec les mouvements armés. En Guinée-Bissau, qui a connu un nouveau coup d'Etat le 12 avril, la Cédéao souhaite que le processus de transition en cours "puisse être inclusif et rassemble l'ensemble des parties prenantes, y compris le PAIGC" (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, ex-parti au pouvoir), en vue de "la paix et la stabilité", a affirmé Daniel Kablan Duncan. Or, le PAIGC ne reconnaît pas les autorités de transition toute juste installées et n'a pas signé l'accord de sortie de crise conclu vendredi par le Parlement, les auteurs du coup d'Etat et plusieurs partis politiques, dont le Parti de la rénovation sociale (PRS) de Kumba Yala qui, avant le putsch, était le principal leader d'opposition. L'accord doit, notamment, permettre de mettre en place une nouvelle commission électorale dans ce pays à l'instabilité chronique devenu depuis plusieurs années une plaque tournante du trafic de drogue entre Amérique du Sud et Europe. Le Conseil de sécurité de l'Onu a demandé vendredi le retour immédiat à "l'ordre constitutionnel" et adopté à l'unanimité une interdiction de voyager contre cinq responsables du putsch, dont le puissant Antonio Indjaï, chef d'état-major de l'armée.