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«Les femmes sont exposées aux HPV dès le début de leur activité sexuelle»
Docteur Mohamed Hamma, gynécologue, au Midi Libre :
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 06 - 2012

Midi Libre : Le cancer du col utérin est dû au papillomavirus humain, pouvez-vous nous expliquer ce qu'est ce virus ?
Dr Mohamed Hamma : C'est un cancer sexuellement transmissible impliquant un virus : le HPV (Human Papilloma Virus). Il existe plus de 100 types de HPV dont certains HPV dits non oncogènes (types 6 et 11) induisent des lésions bénignes (verrues, condylomes, papillomes) tandis que d'autres dits oncogènes (types 16 et 18) sont responsables du cancer du col de l'utérus. Les HPV sont retrouvés dans presque la quasi-totalité des cancers du col utérin (99,7%). Les femmes sont exposées aux HPV dès le début de leur activité sexuelle avec ou sans pénétration. Plus de 50% d'entre elles contracteront cette infection à HPV mais transitoire dans 70% des cas. Ainsi, un simple contact cutané et/ou muqueux au niveau génital peut déclencher la transmission du HPV.
En plus du cancer du col utérin, les papillomavirus humains provoquent-t-ils d'autres maladies ?
Oui, comme suscité les lésions bénignes telles que verrues, condylomes, papillomes et des lésions précancéreuses (dysplasies légère, modérée et grave).
Y a-t-il des facteurs extérieurs qui peuvent favoriser l'apparition du cancer du col de l'utérus ?
Les facteurs de risques sont, bien entendu, l'activité sexuelle à un âge jeune, multiplicité des partenaires sexuels, le tabac, non utilisation de préservatifs, immunodépression (sida ou autres), autres maladies sexuellement transmissibles telles que les (condylomes, herpès...), prise de certains médicaments DES (diéthylstilbestrol) ou fille d'une femme ayant pris du DES (particulièrement entre 1940-1971 pour traiter les fausses couches à répétition), faible taux d'acide folique (vit. B), prise prolongée de pilules selon certaines données, grossesses précoces ainsi que grossesses multiples.
La maladie peut-elle avoir des causes héréditaires ?
Un parent au 1er degré (mère ou sœur) ayant un cancer du col utérin, selon l'International journal of cancer.
L'utilisation du préservatif permet-elle de protéger la personne du HPV à 100% ?
Le préservatif ne permet pas de se protéger complètement car les HPV sont présents sur l'ensemble de la zone génitale.
Quelles sont les mesures préventives contre cette maladie ?
On recommande pour la prévention un frottis cervico-vaginal (FCV) de dépistage tous les 3 ans, après 2 FCV normaux à un an d'intervalle chez les femmes actives sexuellement. Le FCV est un examen simple, rapide et indolore.
Comment se manifestent les symptômes ou signes cliniques de ce cancer ?
Au début, les signes cliniques peuvent être absents, et rares sont les pertes vaginales, les douleurs et/ou les saignements secondaires à un rapport sexuel. A un stade avancé, et si la tumeur est volumineuse, elle peut entraîner des signes de compression d'organes voisins : urinaires (polyurie) et intestinales (par exemple constipation).
Quels sont les examens qui peuvent révéler l'existence d'une tumeur ?
L'examen clinique (au spéculum) peut révéler, en cas de cancer avancé, une lésion bourgeonnante ou ulcérante voire les deux. Le toucher vaginal évalue l'extension régionale. En cas de lésion invisible, la colposcopie retrouve la lésion et dirige la biopsie.
Les spécialistes algériens appellent à introduire le vaccin contre ce type de cancer (anti-HPV) dans le calendrier national de vaccination ; à qui s'adresse ce vaccin ?
Aujourd'hui, deux vaccins existent pour éviter le HPV et prévenir le cancer du col de l'utérus : le Cervarix et le Gardasil. Cette vaccination est recommandée chez l'adolescente et si possible avant les premiers rapports sexuels (à l'âge de 12-13 ans) ou au plus tard au courant de la première année de la vie sexuelle. Trois injections sont nécessaires, administrées sur 6 mois.
La vaccination peut-elle dispenser des dépistages, c'est-à-dire des frottis ?
La vaccination ne dispense pas du dépistage du cancer du col utérin par la pratique du FCV d'autant que les vaccins ne couvrent pas la totalité des types de HPV (en effet le vaccin protège contre 4 types de HPV les plus courants 6/11/16/18).
Quelle est l'incidence de cette pathologie ?
Dans le monde, le cancer du col utérin est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme (après celui du sein) et est la 1re cause de mortalité par cancer (femmes et hommes confondus). En Europe, il est au 9e rang des cancers féminins. En Algérie, il est le plus fréquent en Afrique du Nord et Moyen- Orient après la Somalie. Grâce à la vaccination, 70% des cancers du col utérin sont évitables.
Quels sont les moyens curatifs de cette pathologie?
Traitement :
a/préventif :
- préservatif
- vaccination
b/curatif : dépend du stade du cancer (allant de 1 jusqu'à 4)
- cryothérapie (neige carbonique/azote liquide)
- conisation du col ou colpectomie (ablation) au mieux par laser.
- hystérectomie (ablation de l'appareil génital)
- radiothérapie /chimiothérapie.
Midi Libre : Le cancer du col utérin est dû au papillomavirus humain, pouvez-vous nous expliquer ce qu'est ce virus ?
Dr Mohamed Hamma : C'est un cancer sexuellement transmissible impliquant un virus : le HPV (Human Papilloma Virus). Il existe plus de 100 types de HPV dont certains HPV dits non oncogènes (types 6 et 11) induisent des lésions bénignes (verrues, condylomes, papillomes) tandis que d'autres dits oncogènes (types 16 et 18) sont responsables du cancer du col de l'utérus. Les HPV sont retrouvés dans presque la quasi-totalité des cancers du col utérin (99,7%). Les femmes sont exposées aux HPV dès le début de leur activité sexuelle avec ou sans pénétration. Plus de 50% d'entre elles contracteront cette infection à HPV mais transitoire dans 70% des cas. Ainsi, un simple contact cutané et/ou muqueux au niveau génital peut déclencher la transmission du HPV.
En plus du cancer du col utérin, les papillomavirus humains provoquent-t-ils d'autres maladies ?
Oui, comme suscité les lésions bénignes telles que verrues, condylomes, papillomes et des lésions précancéreuses (dysplasies légère, modérée et grave).
Y a-t-il des facteurs extérieurs qui peuvent favoriser l'apparition du cancer du col de l'utérus ?
Les facteurs de risques sont, bien entendu, l'activité sexuelle à un âge jeune, multiplicité des partenaires sexuels, le tabac, non utilisation de préservatifs, immunodépression (sida ou autres), autres maladies sexuellement transmissibles telles que les (condylomes, herpès...), prise de certains médicaments DES (diéthylstilbestrol) ou fille d'une femme ayant pris du DES (particulièrement entre 1940-1971 pour traiter les fausses couches à répétition), faible taux d'acide folique (vit. B), prise prolongée de pilules selon certaines données, grossesses précoces ainsi que grossesses multiples.
La maladie peut-elle avoir des causes héréditaires ?
Un parent au 1er degré (mère ou sœur) ayant un cancer du col utérin, selon l'International journal of cancer.
L'utilisation du préservatif permet-elle de protéger la personne du HPV à 100% ?
Le préservatif ne permet pas de se protéger complètement car les HPV sont présents sur l'ensemble de la zone génitale.
Quelles sont les mesures préventives contre cette maladie ?
On recommande pour la prévention un frottis cervico-vaginal (FCV) de dépistage tous les 3 ans, après 2 FCV normaux à un an d'intervalle chez les femmes actives sexuellement. Le FCV est un examen simple, rapide et indolore.
Comment se manifestent les symptômes ou signes cliniques de ce cancer ?
Au début, les signes cliniques peuvent être absents, et rares sont les pertes vaginales, les douleurs et/ou les saignements secondaires à un rapport sexuel. A un stade avancé, et si la tumeur est volumineuse, elle peut entraîner des signes de compression d'organes voisins : urinaires (polyurie) et intestinales (par exemple constipation).
Quels sont les examens qui peuvent révéler l'existence d'une tumeur ?
L'examen clinique (au spéculum) peut révéler, en cas de cancer avancé, une lésion bourgeonnante ou ulcérante voire les deux. Le toucher vaginal évalue l'extension régionale. En cas de lésion invisible, la colposcopie retrouve la lésion et dirige la biopsie.
Les spécialistes algériens appellent à introduire le vaccin contre ce type de cancer (anti-HPV) dans le calendrier national de vaccination ; à qui s'adresse ce vaccin ?
Aujourd'hui, deux vaccins existent pour éviter le HPV et prévenir le cancer du col de l'utérus : le Cervarix et le Gardasil. Cette vaccination est recommandée chez l'adolescente et si possible avant les premiers rapports sexuels (à l'âge de 12-13 ans) ou au plus tard au courant de la première année de la vie sexuelle. Trois injections sont nécessaires, administrées sur 6 mois.
La vaccination peut-elle dispenser des dépistages, c'est-à-dire des frottis ?
La vaccination ne dispense pas du dépistage du cancer du col utérin par la pratique du FCV d'autant que les vaccins ne couvrent pas la totalité des types de HPV (en effet le vaccin protège contre 4 types de HPV les plus courants 6/11/16/18).
Quelle est l'incidence de cette pathologie ?
Dans le monde, le cancer du col utérin est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme (après celui du sein) et est la 1re cause de mortalité par cancer (femmes et hommes confondus). En Europe, il est au 9e rang des cancers féminins. En Algérie, il est le plus fréquent en Afrique du Nord et Moyen- Orient après la Somalie. Grâce à la vaccination, 70% des cancers du col utérin sont évitables.
Quels sont les moyens curatifs de cette pathologie?
Traitement :
a/préventif :
- préservatif
- vaccination
b/curatif : dépend du stade du cancer (allant de 1 jusqu'à 4)
- cryothérapie (neige carbonique/azote liquide)
- conisation du col ou colpectomie (ablation) au mieux par laser.
- hystérectomie (ablation de l'appareil génital)
- radiothérapie /chimiothérapie.


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