En sortant de l'université, Youcef fut tout étonné de découvrir que Souhila l'attendait devant le portail. Elle allait encore l'assommer avec les mêmes propos qu'elle lui tenait depuis plus d'une année et demie. En sortant de l'université, Youcef fut tout étonné de découvrir que Souhila l'attendait devant le portail. Elle allait encore l'assommer avec les mêmes propos qu'elle lui tenait depuis plus d'une année et demie. Tout en cheminant ensemble jusqu'à la station des bus universitaires, les deux jeunes s'expliquèrent une fois de plus au sujet de leur avenir commun. - Tu sais que mes parents s'impatientent, Youcef. Ils sont convaincus que tu t'es moqué d'eux. Tu as demandé ma main, tu l'as obtenue et ils ne voient rien venir. - Non, Souhila, je ne suis pas en train de me moquer d'eux. J'avais prévu de finir mes études l'année passée et le malheur a voulu que je rate deux des deniers modules. Et l'ami de mon père qui a promis de me procurer un emploi avec un logement d'astreinte a été très clair : il me faut ce diplôme. Comme je n'ai pas pu avoir ce diplôme à temps, il va encore falloir attendre un petit peu… - Là, c'est de moi que tu te moques… Il te faudra travailler pendant combien de temps pour avoir de quoi organiser une petite cérémonie de mariage ? - Je suis en train d'y penser, Souhila… Il n'y a pas que la cérémonie de mariage… Et celle des fiançailles ? Et des meubles qu'il faut acheter pour le petit logement d'astreinte que l'on va nous attribuer ? - Parfois, je me dis que toi et moi avons fait preuve de légèreté, Youcef… Tu n'aurais pas dû demander ma main et moi je n'aurais pas du accepter… - Non, non, ne dis pas cela Souhila… Je ne peux pas vivre sans toi. Il n'y a qu'avec toi que je m'entends… La vie est ainsi faite. Elle est pleine de bonnes choses mais aussi de mauvaises. Le tout est de ne pas sombrer dans le désespoir quand les mauvaises surprises ont tendance à être les plus fréquentes. - Youcef… je n'en peux plus… je suis en conflit permanent avec mes parents qui me demandent d'annuler leur promesse. Chaque week-end, des gens viennent demander ma main et mon père leur répond à chaque fois que je suis déjà prise. Je finirai pas céder à leurs sollicitations et leur pression parce que de ton côté je ne vois rien venir. - Oh ! Non…Souhila… je ne survivrai pas à ta perte… Sans toi, je suis fini… - Alors bouge ! Fais quelque chose ! Marions-nous… Tes parents ont de l'espace chez eux ; non ? C'est ce que tu m'as dit. - Oui… je te l'ai dit mais nous avons déjà abordé cette question, toi et moi. Il vaut mieux un petit chez soi qu'un «grand chez les autres». Accorde-moi deux semaines… et tout se réglera. - On t'a promis la lampe d'Aladin ? - Non… Il s'agit d'un emploi… un emploi très bien payé… - Très bien payé ? Qu'est-ce que tu entends par «très bien payé ». 25.000 DA par mois ? C'est tout ce qu'on donne à un ingénieur qui débute même si celui qui l'a recruté est un vieil ami de son père. - L'ami de mon père n'a rien à voir avec ce travail… Tu vas travailler avec moi… - Je vais travailler avec toi ? - Oui. Tu verras que c'est un travail passionnant. On peut gagner jusqu'à 10 millions de centimes par jour. - Tu veux dire par mois. - Non ; j'ai bien dit par jour. En une année de dur labeur, nous pourrons partir en retraite anticipée parce que nous aurons amassé beaucoup plus que l'équivalent de ce qu'aurait gagné un ingénieur d'Etat en 40 ans de carrière. - Et en quoi consiste ce travail ? - Je te le dirai dans une semaine. Mais d'ici là, pas un mot à personne. (à suivre…) Tout en cheminant ensemble jusqu'à la station des bus universitaires, les deux jeunes s'expliquèrent une fois de plus au sujet de leur avenir commun. - Tu sais que mes parents s'impatientent, Youcef. Ils sont convaincus que tu t'es moqué d'eux. Tu as demandé ma main, tu l'as obtenue et ils ne voient rien venir. - Non, Souhila, je ne suis pas en train de me moquer d'eux. J'avais prévu de finir mes études l'année passée et le malheur a voulu que je rate deux des deniers modules. Et l'ami de mon père qui a promis de me procurer un emploi avec un logement d'astreinte a été très clair : il me faut ce diplôme. Comme je n'ai pas pu avoir ce diplôme à temps, il va encore falloir attendre un petit peu… - Là, c'est de moi que tu te moques… Il te faudra travailler pendant combien de temps pour avoir de quoi organiser une petite cérémonie de mariage ? - Je suis en train d'y penser, Souhila… Il n'y a pas que la cérémonie de mariage… Et celle des fiançailles ? Et des meubles qu'il faut acheter pour le petit logement d'astreinte que l'on va nous attribuer ? - Parfois, je me dis que toi et moi avons fait preuve de légèreté, Youcef… Tu n'aurais pas dû demander ma main et moi je n'aurais pas du accepter… - Non, non, ne dis pas cela Souhila… Je ne peux pas vivre sans toi. Il n'y a qu'avec toi que je m'entends… La vie est ainsi faite. Elle est pleine de bonnes choses mais aussi de mauvaises. Le tout est de ne pas sombrer dans le désespoir quand les mauvaises surprises ont tendance à être les plus fréquentes. - Youcef… je n'en peux plus… je suis en conflit permanent avec mes parents qui me demandent d'annuler leur promesse. Chaque week-end, des gens viennent demander ma main et mon père leur répond à chaque fois que je suis déjà prise. Je finirai pas céder à leurs sollicitations et leur pression parce que de ton côté je ne vois rien venir. - Oh ! Non…Souhila… je ne survivrai pas à ta perte… Sans toi, je suis fini… - Alors bouge ! Fais quelque chose ! Marions-nous… Tes parents ont de l'espace chez eux ; non ? C'est ce que tu m'as dit. - Oui… je te l'ai dit mais nous avons déjà abordé cette question, toi et moi. Il vaut mieux un petit chez soi qu'un «grand chez les autres». Accorde-moi deux semaines… et tout se réglera. - On t'a promis la lampe d'Aladin ? - Non… Il s'agit d'un emploi… un emploi très bien payé… - Très bien payé ? Qu'est-ce que tu entends par «très bien payé ». 25.000 DA par mois ? C'est tout ce qu'on donne à un ingénieur qui débute même si celui qui l'a recruté est un vieil ami de son père. - L'ami de mon père n'a rien à voir avec ce travail… Tu vas travailler avec moi… - Je vais travailler avec toi ? - Oui. Tu verras que c'est un travail passionnant. On peut gagner jusqu'à 10 millions de centimes par jour. - Tu veux dire par mois. - Non ; j'ai bien dit par jour. En une année de dur labeur, nous pourrons partir en retraite anticipée parce que nous aurons amassé beaucoup plus que l'équivalent de ce qu'aurait gagné un ingénieur d'Etat en 40 ans de carrière. - Et en quoi consiste ce travail ? - Je te le dirai dans une semaine. Mais d'ici là, pas un mot à personne. (à suivre…)