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Peine capitale pour l'horrible bru (1re partie)
Meurtre
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 06 - 2012

On entend souvent dire autour de nous que le mariage est une affaire à haut risque parce qu'on ne sait pas sur qui on peut tomber. Les jeunes filles ont peur de tomber sur un mari paresseux incapable de se prendre en charge et d'assumer le rôle d'un chef de famille. Elles ont peur aussi d'avoir affaire à des beaux-parents sévères qui s'immiscent dans leur vie conjugale.
On entend souvent dire autour de nous que le mariage est une affaire à haut risque parce qu'on ne sait pas sur qui on peut tomber. Les jeunes filles ont peur de tomber sur un mari paresseux incapable de se prendre en charge et d'assumer le rôle d'un chef de famille. Elles ont peur aussi d'avoir affaire à des beaux-parents sévères qui s'immiscent dans leur vie conjugale.
Les hommes, eux, ont peur de se retrouver embarqués avec une femme qui leur mène la vie dure en raison de quelque éventuelle tendance à ne pas se laisser faire. Et dans l'histoire malheureuse qui va suivre, nous découvrons une jeune femme qui non seulement ne se laisse pas faire mais qui ne recule devant rien pour imposer sa loi à son mari et à sa belle famille.
Quinze jours à peine après l'arrivée de Ratiba au sein de sa famille, Keltoum (59 ans) réalisa que son fils aîné avait lié son destin à une femme qui lui empoisonnerait l'existence. Profitant de ce qu'elle soit partie avec son fils chez le médecin qui la traitait pour son hypertension, elle lui dit :
- Je te demande de me pardonner, Brahim.
Brahim ralentit et serra sa voiture à droite avant de lui répondre, étonné :
- Qu'est-ce que je vais te pardonner, mère ? Tu ne m'as fait que du bien.
- Je t'ai ramené une femme à problèmes...
- Ratiba, une femme à problèmes ? Ah ! je crois que tu te trompes, mère.
- Non... C'est avant que je me suis trompée... Quand j'ai écouté sans méfiance les éloges de ta tante à son sujet.
- Non, non, mère, je suis certain que tu te trompes...
- Je souhaite de tout cœur que tu aies raison, mon fils... Tu n'as pas de problèmes avec elle ?
- Non... Et toi, tu en as, mère ?
- Euh...je...je...ne sais plus... Peut-être que je me trompe, comme tu l'affirmes...
- Mais qu'est-ce qui te fait dire que tu m'as ramené une femme à problèmes ?
- Euh... je ...je ...n'en parlons plus ... je ne veux pas être désagréable envers ta femme. Tu t'entends bien avec elle, c'est l'essentiel.
- Je m'entends bien avec elle... pour le moment, c'est vrai, mais il est possible que tu voies des choses que moi je ne vois pas.
- Oui, il y a des choses que tu ne vois pas effectivement.
- Par exemple ?
- Oh ! Brahim... ne m'oblige pas à parler... si je parle, je risque de m'énerver et d'arriver chez mon médecin avec une tension plus élevée que d'habitude.
- Il te prescrira alors un traitement plus efficace. Allez, vas-y, parle, je t'en prie... Qu'as-tu remarqué ?
- Puisque tu insistes... D'abord, en ce qui concerne les travaux ménagers.
- Elle ne sait pas s'y prendre ? Elle ne s'en acquitte pas ? Elle est paresseuse ?
- Non... elle n'est pas paresseuse ; elle veut juste imposer sa loi et faire ce qu'il lui plaît. Je vais te donner un exemple : si tu vas à la cuisine maintenant, tu remarqueras qu'elle n'a lavé que sa tasse de café et la tienne. Celles où ton père et moi avons bu sont restées dans l'évier. Elle ne les a pas touchées. Comme si elles étaient invisibles. Et si je lui demandais pourquoi elle ne les avait pas lavées, elle me répondrait qu'elle est l'épouse de Brahim, pas une machine à laver la vaisselle.
- Elle tient des propos de ce genre ?
- Oui, la dernière fois, elle était en train de laver du linge avec la machine à laver et je lui ai donné quelques-uns de mes effets vestimentaires pour qu'elle les lave et elle m'a répondu qu'elle était l'épouse de Brahim et non pas une femme de ménage et elle les a ignorés.
- Elle n'a pas voulu laver ton linge, mère ?
- Oui, mais je t'en supplie, ne lui en parle pas... Elle est peut-être désagréable juste parce qu'elle a quitté ses parents et qu'elle a du mal à s'adapter à notre famille.
- Non, mère, s'emporta Brahim. Elle doit d'adapter à sa nouvelle vie ! Mais elles sont extraordinaires les femmes d'aujourd'hui ! Elles se plaignent de ce qu'elles ne se marient pas. Et quand elles se marient, elles font la forte tête parce qu'elles regrettent leur vie avec leurs parents.
- Inutile de me rappeler tout cela, Brahim. C'est à ta femme qu'il faut le dire.
- Tout à fait !
- Mais s'il te plaît, ne lui fais pas de remarques devant moi. Ne lui dis même pas que je t'ai parlé de son comportement. Arrange-toi pour lui faire croire que tu as tout découvert tout seul.
- Tu as peur d'elle, maman ?
- Non, Brahim... Il ne s'agit pas de peur... Tu me connais, je n'ai jamais aimé les disputes et ce n'est pas avec ma belle-fille que je vais apprendre à me bagarrer. Et puis tu sais très bien que la colère m'est interdite en raison de ma maladie.
- Ne t'inquiète pas, mère. Ce soir, je lui en parlerai...
- Ça tombe bien... Auparavant, tu auras vu de tes propres yeux comment elle lave la vaisselle.
Le soir, après le dîner, Ratiba se rendit à la cuisine pour laver la vaisselle. Juste avant qu'elle n'en sorte au bout d'une vingtaine de minutes, Brahim y entra pour un tour d'inspection et il constata que toute la vaisselle avait été lavée ! Et avec de l'eau chaude, par-dessus le marché. Il était si surpris de constater un si grand décalage entre ce qu'il voyait et ce que sa mère lui avait affirmé qu'il demeura un bon moment sans voix, le regard rivé sur les onze assiettes lavées et rangées sur un égouttoir en plastique.
- Tu cherches quelque chose, Brahim ? lui demanda sa femme.
- Euh....non...non...je ne cherche rien. Qu'est-ce qui te fait croire que je cherche quelque chose ?
- La manière avec laquelle tu as fixé des yeux la vaisselle que je viens de laver...
- Euh...non...non... je ne cherche rien...je...je voulais te dire quelque chose puis subitement j'ai un trou de mémoire.
- Tu as un trou de mémoire, Brahim, toi, mon brave et gentil mari adoré ? Pourtant, tu es heureux avec moi ?
- Oui, c'est vrai ?
- Tu es heureux et tu trouves le moyen d'avoir des trous de mémoire !
Tout à l'heure quand nous serons dans notre chambre, nous réglerons cette histoire de trou... de mémoire.
En vérité, Ratiba était si rusée qu'elle avait deviné que sa belle-mère avait parlé à son fils de la discrimination dont elle faisait montre vis-à-vis des travaux ménagers en général et du lavage de la vaisselle en particulier. C'est pourquoi elle avait fait en sorte de paraître, aux yeux de son mari, victime d'une diffamation.
Une heure et demie plus tard, dans l'intimité de la chambre conjugale, Ratiba s'attela à «prouver» un peu plus à son mari qu'elle était une épouse docile, aimante et prête à tout pour satisfaire le moindre de ses désirs. Elle s'y prit si bien que Brahim lui avoua les raisons qui l'avaient poussé à fixer du regard les assiettes qu'elle avait lavées. Ratiba demeura un bon moment silencieuse puis succomba à une crise de larmes si intense que son mari eut du mal à la calmer. Elle finit par se ressaisir et par dire d'une voix saccadée :
- Ta maman est méchante avec moi, Brahim, mais ça ne fait rien... Pour toi je suis prête à endurer toutes les douleurs... Peu m'importent les vexations, les avanies et les diffamations si toi tu m'accordes une grande place dans ton cœur.
- Un jour viendra où nous serons seuls chez nous, Ratiba... je te le promets !
Pauvre Brahim ! Sa jeune femme avait abusé de sa naïveté et de sa méconnaissance de la ruse féminine. Mais bientôt, il découvrira la véritable personnalité de sa femme, lorsqu'elle commettra le plus abominable des crimes.
(à suivre...)
Les hommes, eux, ont peur de se retrouver embarqués avec une femme qui leur mène la vie dure en raison de quelque éventuelle tendance à ne pas se laisser faire. Et dans l'histoire malheureuse qui va suivre, nous découvrons une jeune femme qui non seulement ne se laisse pas faire mais qui ne recule devant rien pour imposer sa loi à son mari et à sa belle famille.
Quinze jours à peine après l'arrivée de Ratiba au sein de sa famille, Keltoum (59 ans) réalisa que son fils aîné avait lié son destin à une femme qui lui empoisonnerait l'existence. Profitant de ce qu'elle soit partie avec son fils chez le médecin qui la traitait pour son hypertension, elle lui dit :
- Je te demande de me pardonner, Brahim.
Brahim ralentit et serra sa voiture à droite avant de lui répondre, étonné :
- Qu'est-ce que je vais te pardonner, mère ? Tu ne m'as fait que du bien.
- Je t'ai ramené une femme à problèmes...
- Ratiba, une femme à problèmes ? Ah ! je crois que tu te trompes, mère.
- Non... C'est avant que je me suis trompée... Quand j'ai écouté sans méfiance les éloges de ta tante à son sujet.
- Non, non, mère, je suis certain que tu te trompes...
- Je souhaite de tout cœur que tu aies raison, mon fils... Tu n'as pas de problèmes avec elle ?
- Non... Et toi, tu en as, mère ?
- Euh...je...je...ne sais plus... Peut-être que je me trompe, comme tu l'affirmes...
- Mais qu'est-ce qui te fait dire que tu m'as ramené une femme à problèmes ?
- Euh... je ...je ...n'en parlons plus ... je ne veux pas être désagréable envers ta femme. Tu t'entends bien avec elle, c'est l'essentiel.
- Je m'entends bien avec elle... pour le moment, c'est vrai, mais il est possible que tu voies des choses que moi je ne vois pas.
- Oui, il y a des choses que tu ne vois pas effectivement.
- Par exemple ?
- Oh ! Brahim... ne m'oblige pas à parler... si je parle, je risque de m'énerver et d'arriver chez mon médecin avec une tension plus élevée que d'habitude.
- Il te prescrira alors un traitement plus efficace. Allez, vas-y, parle, je t'en prie... Qu'as-tu remarqué ?
- Puisque tu insistes... D'abord, en ce qui concerne les travaux ménagers.
- Elle ne sait pas s'y prendre ? Elle ne s'en acquitte pas ? Elle est paresseuse ?
- Non... elle n'est pas paresseuse ; elle veut juste imposer sa loi et faire ce qu'il lui plaît. Je vais te donner un exemple : si tu vas à la cuisine maintenant, tu remarqueras qu'elle n'a lavé que sa tasse de café et la tienne. Celles où ton père et moi avons bu sont restées dans l'évier. Elle ne les a pas touchées. Comme si elles étaient invisibles. Et si je lui demandais pourquoi elle ne les avait pas lavées, elle me répondrait qu'elle est l'épouse de Brahim, pas une machine à laver la vaisselle.
- Elle tient des propos de ce genre ?
- Oui, la dernière fois, elle était en train de laver du linge avec la machine à laver et je lui ai donné quelques-uns de mes effets vestimentaires pour qu'elle les lave et elle m'a répondu qu'elle était l'épouse de Brahim et non pas une femme de ménage et elle les a ignorés.
- Elle n'a pas voulu laver ton linge, mère ?
- Oui, mais je t'en supplie, ne lui en parle pas... Elle est peut-être désagréable juste parce qu'elle a quitté ses parents et qu'elle a du mal à s'adapter à notre famille.
- Non, mère, s'emporta Brahim. Elle doit d'adapter à sa nouvelle vie ! Mais elles sont extraordinaires les femmes d'aujourd'hui ! Elles se plaignent de ce qu'elles ne se marient pas. Et quand elles se marient, elles font la forte tête parce qu'elles regrettent leur vie avec leurs parents.
- Inutile de me rappeler tout cela, Brahim. C'est à ta femme qu'il faut le dire.
- Tout à fait !
- Mais s'il te plaît, ne lui fais pas de remarques devant moi. Ne lui dis même pas que je t'ai parlé de son comportement. Arrange-toi pour lui faire croire que tu as tout découvert tout seul.
- Tu as peur d'elle, maman ?
- Non, Brahim... Il ne s'agit pas de peur... Tu me connais, je n'ai jamais aimé les disputes et ce n'est pas avec ma belle-fille que je vais apprendre à me bagarrer. Et puis tu sais très bien que la colère m'est interdite en raison de ma maladie.
- Ne t'inquiète pas, mère. Ce soir, je lui en parlerai...
- Ça tombe bien... Auparavant, tu auras vu de tes propres yeux comment elle lave la vaisselle.
Le soir, après le dîner, Ratiba se rendit à la cuisine pour laver la vaisselle. Juste avant qu'elle n'en sorte au bout d'une vingtaine de minutes, Brahim y entra pour un tour d'inspection et il constata que toute la vaisselle avait été lavée ! Et avec de l'eau chaude, par-dessus le marché. Il était si surpris de constater un si grand décalage entre ce qu'il voyait et ce que sa mère lui avait affirmé qu'il demeura un bon moment sans voix, le regard rivé sur les onze assiettes lavées et rangées sur un égouttoir en plastique.
- Tu cherches quelque chose, Brahim ? lui demanda sa femme.
- Euh....non...non...je ne cherche rien. Qu'est-ce qui te fait croire que je cherche quelque chose ?
- La manière avec laquelle tu as fixé des yeux la vaisselle que je viens de laver...
- Euh...non...non... je ne cherche rien...je...je voulais te dire quelque chose puis subitement j'ai un trou de mémoire.
- Tu as un trou de mémoire, Brahim, toi, mon brave et gentil mari adoré ? Pourtant, tu es heureux avec moi ?
- Oui, c'est vrai ?
- Tu es heureux et tu trouves le moyen d'avoir des trous de mémoire !
Tout à l'heure quand nous serons dans notre chambre, nous réglerons cette histoire de trou... de mémoire.
En vérité, Ratiba était si rusée qu'elle avait deviné que sa belle-mère avait parlé à son fils de la discrimination dont elle faisait montre vis-à-vis des travaux ménagers en général et du lavage de la vaisselle en particulier. C'est pourquoi elle avait fait en sorte de paraître, aux yeux de son mari, victime d'une diffamation.
Une heure et demie plus tard, dans l'intimité de la chambre conjugale, Ratiba s'attela à «prouver» un peu plus à son mari qu'elle était une épouse docile, aimante et prête à tout pour satisfaire le moindre de ses désirs. Elle s'y prit si bien que Brahim lui avoua les raisons qui l'avaient poussé à fixer du regard les assiettes qu'elle avait lavées. Ratiba demeura un bon moment silencieuse puis succomba à une crise de larmes si intense que son mari eut du mal à la calmer. Elle finit par se ressaisir et par dire d'une voix saccadée :
- Ta maman est méchante avec moi, Brahim, mais ça ne fait rien... Pour toi je suis prête à endurer toutes les douleurs... Peu m'importent les vexations, les avanies et les diffamations si toi tu m'accordes une grande place dans ton cœur.
- Un jour viendra où nous serons seuls chez nous, Ratiba... je te le promets !
Pauvre Brahim ! Sa jeune femme avait abusé de sa naïveté et de sa méconnaissance de la ruse féminine. Mais bientôt, il découvrira la véritable personnalité de sa femme, lorsqu'elle commettra le plus abominable des crimes.
(à suivre...)


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