Résumé : Manel est un peu choquée que sa mère connaisse la vérité sur sa dispute avec Samy. Elle est si claire dans ses propos et si objective dans sa conversation que la jeune femme ne savait quoi lui dire… 28eme partie Samy revint dans la cuisine, son cartable à la main. - Tu n'as besoin de rien Manel ? - Pas pour le moment. Mais d'ici tout à l'heure, je penserai à faire un tour à la supérette du quartier pour quelques courses. - Bien. Donc, je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne journée. Il se dirige vers la porte d'entrée et Manel le suit. - Fais un effort pour rentrer un peu plus tôt ce soir. Il lui fait un clin d'œil. - Bien sûr ma chérie. J'espère que tu seras en meilleure forme pour nous mijoter un bon dîner. Il l'embrasse sur la joue avant de sortir, et Manel referme la porte derrière lui. Elle revient dans la cuisine et constate que sa mère avait déjà nettoyé la table et s'apprêtait à laver la vaisselle du petit-déjeuner. - Laisse maman, je vais m'en occuper. - Non. Tu devrais plutôt penser à te reposer davantage. Je vais préparer le déjeuner avant de rentrer. - Déjà ? - Oui ma fille. Je suis désolée de ne pouvoir rester plus longtemps auprès de toi. Tu sais bien que ton père et tes frères me réclament. Mais je te promets de revenir aussi souvent que cela me sera possible. Manel dépose une cuvette pleine d'eau sur la table de la cuisine et se met à éplucher des pommes de terre. Elle repense à son mari, et se demande pour la énième fois pourquoi elle s'inquiétait tant pour lui. Malgré son apparence joviale, Samy avait toujours cet air triste qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer. - Alors Manel, tu comptes préparer des pommes de terre boulangères pour le déjeuner ? - Hein ? Euh… Oui maman, c'est ça. Samy adore ce plat. - Bien. Alors laisse-moi faire. Va t'allonger un moment. Cela te fera le plus grand bien. - Non. Je préfère te tenir compagnie. Nous en profiterons pour discuter un peu ensemble. La vieille femme hoche la tête. - Tu veux parler de la scène que vous avez eue toi et Samy ? Manel pousse un soupir. - Il n'y a pas eu de scène à proprement parler. C'était… c'était juste un malentendu entre nous. - Je vois. Tu préfères ne pas trop en parler. Manel baisse les yeux, gênée. - Je n'aimerais pas te mettre dans l'embarras maman. Il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. - Bien. Parlons donc d'autres choses. Pourquoi ne viendrais-tu pas passer quelques jours à la maison ? Ton père en sera bien heureux. Il se fait vieux et adore se voir entouré par les siens. Manel sourit. - J'aimerais bien. Mais comme je me sens encore faible, je crains de ne pas être d'une grande utilité. - Raison de plus pour te reposer. Tu n'auras absolument rien à faire et je t'aurai sous l'œil. à suivre Y. H.