Malgré l'hostilité de l'opinion, le gouvernement japonais a autorisé samedi le redémarrage de deux de ses réacteurs nucléaires, qui ont tous été mis à l'arrêt après l'accident de la centrale de Fukushima en mars 2011. Le Premier ministre Yoshihiko Noda, dont la cote de popularité s'effondre, s'était déjà exprimé en faveur de ce redémarrage. Il a annoncé sa décision lors d'une réunion interministérielle. Les deux réacteurs concernés sont exploités par Kansai Electric Power Co à Ohi, dans l'ouest de l'archipel. Leur remise en route pourrait en annoncer d'autres, malgré les craintes liées à la sécurité du parc nucléaire japonais, qui compte 50 réacteurs. «Il n'y a pas de solution miracle en matière de prévention des catastrophes. Mais, sur la base de ce que nous avons appris de l'accident de Fukushima, les mesures qui devaient être prises d'urgence l'ont été et la sécurité a été considérablement améliorée», a assuré le ministre du Commerce et de l'Energie Yukio Edano, lors de la conférence de presse convoquée après l'annonce du redémarrage. Cette décision, prise avant les pics de demande de l'été, ne remet pas en cause la politique de réduction de la dépendance à l'égard de l'atome, a souligné le ministre. Il s'agit, toutefois, d'une victoire pour le secteur nucléaire japonais et pour l'industrie dans son ensemble, qui craignait une envolée des prix de l'électricité. La relance des deux réacteurs d'Ohi prendra six semaines, selon Kansai. Le gouvernement s'expose, toutefois, à la vindicte d'une bonne part de l'opinion. Une dizaine de milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi soir devant les bureaux du Premier ministre pour s'opposer à cette décision prévisible. «Les vies valent plus que l'économie», ont-ils scandé. Une pétition réclamant une sortie totale du nucléaire a été signée par 7,5 millions de Japonais. «Le feu vert hâtif et dangereux du Premier ministre Noda au redémarrage de la centrale nucléaire d'Ohi ne tient pas compte de l'avis des experts en matière de sécurité et de l'hostilité de l'opinion ; il menace inutilement l'environnement japonais, son peuple et son économie», s'indigne Greenpeace dans un communiqué. Jusqu'à la catastrophe de Fukushima, l'énergie nucléaire répondait à près de 30% des besoins électriques de l'archipel. «j'imagine que bon nombre (des réacteurs) seront redémarrés d'ici à l'année prochaine. Le gouvernement Noda est étonnamment impatient», a commenté Jeffrey Kingston, directeur des recherches sur l'Asie à l'antenne japonaise de l'université Temple de Philadelphie. Malgré l'hostilité de l'opinion, le gouvernement japonais a autorisé samedi le redémarrage de deux de ses réacteurs nucléaires, qui ont tous été mis à l'arrêt après l'accident de la centrale de Fukushima en mars 2011. Le Premier ministre Yoshihiko Noda, dont la cote de popularité s'effondre, s'était déjà exprimé en faveur de ce redémarrage. Il a annoncé sa décision lors d'une réunion interministérielle. Les deux réacteurs concernés sont exploités par Kansai Electric Power Co à Ohi, dans l'ouest de l'archipel. Leur remise en route pourrait en annoncer d'autres, malgré les craintes liées à la sécurité du parc nucléaire japonais, qui compte 50 réacteurs. «Il n'y a pas de solution miracle en matière de prévention des catastrophes. Mais, sur la base de ce que nous avons appris de l'accident de Fukushima, les mesures qui devaient être prises d'urgence l'ont été et la sécurité a été considérablement améliorée», a assuré le ministre du Commerce et de l'Energie Yukio Edano, lors de la conférence de presse convoquée après l'annonce du redémarrage. Cette décision, prise avant les pics de demande de l'été, ne remet pas en cause la politique de réduction de la dépendance à l'égard de l'atome, a souligné le ministre. Il s'agit, toutefois, d'une victoire pour le secteur nucléaire japonais et pour l'industrie dans son ensemble, qui craignait une envolée des prix de l'électricité. La relance des deux réacteurs d'Ohi prendra six semaines, selon Kansai. Le gouvernement s'expose, toutefois, à la vindicte d'une bonne part de l'opinion. Une dizaine de milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi soir devant les bureaux du Premier ministre pour s'opposer à cette décision prévisible. «Les vies valent plus que l'économie», ont-ils scandé. Une pétition réclamant une sortie totale du nucléaire a été signée par 7,5 millions de Japonais. «Le feu vert hâtif et dangereux du Premier ministre Noda au redémarrage de la centrale nucléaire d'Ohi ne tient pas compte de l'avis des experts en matière de sécurité et de l'hostilité de l'opinion ; il menace inutilement l'environnement japonais, son peuple et son économie», s'indigne Greenpeace dans un communiqué. Jusqu'à la catastrophe de Fukushima, l'énergie nucléaire répondait à près de 30% des besoins électriques de l'archipel. «j'imagine que bon nombre (des réacteurs) seront redémarrés d'ici à l'année prochaine. Le gouvernement Noda est étonnamment impatient», a commenté Jeffrey Kingston, directeur des recherches sur l'Asie à l'antenne japonaise de l'université Temple de Philadelphie.