Le MDS (Mouvement démocratique et social) et l'IRD (Initiative pour la refondation démocratique) qui est ,pour l'instant, un espace de rassemblement informel mais qui ambitionne de se muer en parti politique, ont débattu hier de la Constitution et des modalités de son élaboration. Les questions soulevées ont tourné sur la constituante, et sur ce que doit être son contenu. La conférence-débat animée conjointement par Tarik Mira, et Yacine Zenia, respectivement représentants de l'IRD et du MDS s'est déroulée au siège national du MDS à Alger devant une assistance clairsemée. Lors de son intervention, Ali Hocine, SG du MDS, qui était parmi l'assistance, a dit qu'il «fallait qu'on réfléchisse afin de porter ces débats au cœur de la société». Yacine Zenia, a passé en revue les positions du MDS par rapport à l'élaboration de la Constitution, depuis le PAGS en passant par Ettahadi dont il est issu. Il a rappelé que le MDS «avait milité pour résoudre la contradiction principale que représente la confrontation entre un projet théocratique adossé au système rentier et celui défendu par les tenants du projet démocratique et républicain». Selon lui, son parti «avait prôné une solution radicale et de rupture, en revenant à la racine du problème ; cela ne devait déboucher, a-t-il ajouté, que sur le rejet de toute solution de compromis visant à pérenniser le système». Pour lui, «la constituante vient toujours après des moments de rupture, elle ne fait pas la rupture». Abordant la question de l'identité de ceux qui devraient être chargés d'élaborer la Constitution, Yacine Zenia, soutient qu'il «importe peu que l'Assemblée constituante soit cooptée ou élue», car a-t-il expliqué dans les deux cas, elle pourrait «reproduire le compromis dominant». A ses yeux l'assemblée devrait être l'émanation de forces politiques dont on ne peut douter de l'orientation. Il cite tout en se resituant dans le contexte de l'époque (sous Zeroual), les syndicats, les associations, les patriotes, les étudiants et les victimes du terrorisme. Pour sa part l'ex-député, Tarik Mira, a regretté «les accords secrets entre états-majors des partis politiques» en faisant allusion aux résultats des législatives du 10 mai dernier. Pour lui, les expériences de constituante dans le monde «sont là pour prouver qu'on peut faire une Constitution sans passer par la constituante, qui est la voie d'excellence». Il plaide entre autres pour «la mise en place d'une commission électorale représentative», non sans signaler que les «pouvoirs autoritaires craignent pour leur image de marque à l'étranger», ce qui à ses yeux doit être «pris en considération». Tarik Mira définit la Constitution démocratique comme celle qui impose la nécessité d'introduire l'égalité, fustigeant au passage les Constitutions en vigueur actuellement dans le monde musulman, qui reposent sur «les discriminations». Selon lui, "l'homme y est considéré supérieur à la femme, le croyant supérieur au non croyant comme dans le rapport du maître à l'esclave". Le représentant de l'IRD plaide pour la suppression de ce déséquilibre avant d'insister sur la nécessité d'introduire également le principe de l'égalité au niveau de la question linguistique. Selon Mira, il faut engager le processus de «sécularisation», c'est-à-dire la séparation du la religion d'avec le politique. Et de conclure : «Notre destin et celui du monde musulman se jouent actuellement en Tunisie». Le MDS (Mouvement démocratique et social) et l'IRD (Initiative pour la refondation démocratique) qui est ,pour l'instant, un espace de rassemblement informel mais qui ambitionne de se muer en parti politique, ont débattu hier de la Constitution et des modalités de son élaboration. Les questions soulevées ont tourné sur la constituante, et sur ce que doit être son contenu. La conférence-débat animée conjointement par Tarik Mira, et Yacine Zenia, respectivement représentants de l'IRD et du MDS s'est déroulée au siège national du MDS à Alger devant une assistance clairsemée. Lors de son intervention, Ali Hocine, SG du MDS, qui était parmi l'assistance, a dit qu'il «fallait qu'on réfléchisse afin de porter ces débats au cœur de la société». Yacine Zenia, a passé en revue les positions du MDS par rapport à l'élaboration de la Constitution, depuis le PAGS en passant par Ettahadi dont il est issu. Il a rappelé que le MDS «avait milité pour résoudre la contradiction principale que représente la confrontation entre un projet théocratique adossé au système rentier et celui défendu par les tenants du projet démocratique et républicain». Selon lui, son parti «avait prôné une solution radicale et de rupture, en revenant à la racine du problème ; cela ne devait déboucher, a-t-il ajouté, que sur le rejet de toute solution de compromis visant à pérenniser le système». Pour lui, «la constituante vient toujours après des moments de rupture, elle ne fait pas la rupture». Abordant la question de l'identité de ceux qui devraient être chargés d'élaborer la Constitution, Yacine Zenia, soutient qu'il «importe peu que l'Assemblée constituante soit cooptée ou élue», car a-t-il expliqué dans les deux cas, elle pourrait «reproduire le compromis dominant». A ses yeux l'assemblée devrait être l'émanation de forces politiques dont on ne peut douter de l'orientation. Il cite tout en se resituant dans le contexte de l'époque (sous Zeroual), les syndicats, les associations, les patriotes, les étudiants et les victimes du terrorisme. Pour sa part l'ex-député, Tarik Mira, a regretté «les accords secrets entre états-majors des partis politiques» en faisant allusion aux résultats des législatives du 10 mai dernier. Pour lui, les expériences de constituante dans le monde «sont là pour prouver qu'on peut faire une Constitution sans passer par la constituante, qui est la voie d'excellence». Il plaide entre autres pour «la mise en place d'une commission électorale représentative», non sans signaler que les «pouvoirs autoritaires craignent pour leur image de marque à l'étranger», ce qui à ses yeux doit être «pris en considération». Tarik Mira définit la Constitution démocratique comme celle qui impose la nécessité d'introduire l'égalité, fustigeant au passage les Constitutions en vigueur actuellement dans le monde musulman, qui reposent sur «les discriminations». Selon lui, "l'homme y est considéré supérieur à la femme, le croyant supérieur au non croyant comme dans le rapport du maître à l'esclave". Le représentant de l'IRD plaide pour la suppression de ce déséquilibre avant d'insister sur la nécessité d'introduire également le principe de l'égalité au niveau de la question linguistique. Selon Mira, il faut engager le processus de «sécularisation», c'est-à-dire la séparation du la religion d'avec le politique. Et de conclure : «Notre destin et celui du monde musulman se jouent actuellement en Tunisie».