Le MDS, fondé en 1998, constitue un prolongement du PAGS, puis d'Ettahadi et dont les objectifs stratégiques se confondent avec les positions de principe de Hachemi Chérif. Le MDS, explique Méliani, milite pour un Etat moderne, démocratique, républicain et social. Le SG par intérim se montre vigilant quant aux stéréotypes gauche-droite qui, en Algérie, ne peuvent recouvrir la réalité politique ni la nature de la crise. « Pour la défense des intérêts nationaux stratégiques, on peut se proclamer de la gauche », concède Méliani qui considère la gauche comme un moyen de changement et une force d'alternative globale. La problématique que pose le MDS est des plus limpides : quels sont les moyens pour changer la situation en Algérie vers la modernité et le progrès social ? Ainsi, reconnaît Méliani, comme processus historique de changement, le MDS est un mouvement de gauche. Selon lui, les forces de la gauche ont toujours été assimilées à des forces du changement. Depuis le PAGS, transformé par la suite en parti Ettahadi et maintenant le MDS, la revendication pour un Etat démocratique, moderne et social constitue le point nodal de leur programme politique. Pour le MDS, cet objectif reste tributaire de la séparation du religieux et du politique et de la consécration des valeurs démocratiques. Seul un processus de changement au sein des forces démocratiques et de la société peut contribuer à la concrétisation de cette finalité. C'est là que le terme gauche prend toute sa teneur politique.