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Mohamed Morsi élu président de l'Egypte
Premier dirigeant islamiste à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 06 - 2012

L'Egypte a un nouveau président de la République. Son nom est Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans. Il a été élu par 51,73% des voix. Mohamed Morsi, un ingénieur de 60 ans, diplômé d'une université américaine, est le premier dirigeant islamiste à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe.
L'Egypte a un nouveau président de la République. Son nom est Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans. Il a été élu par 51,73% des voix. Mohamed Morsi, un ingénieur de 60 ans, diplômé d'une université américaine, est le premier dirigeant islamiste à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe.
Son adversaire, Ahmed Chafiq, dernier chef de gouvernement de l'ex-président Hosni Moubarak, a cru en ses chances jusqu'à l'ultime minute fatidique où Farouk Sultan, le président de la Commission des élections présidentielles a annoncé les résultats. Les Egyptiens ont tranché. La page Hosni Moubarek est définitivement tournée avec la défaite de Ahmed Chafiq qui est dit-on proche des militaires et un partisan de l'ex- chef de l'Etat, Hosni Moubarak. Aussitôt les résultats du scrutin connus, les Frères musulmans qui occupaient la place Tahrir ont manifesté leur joie en ce jour particulier pour des millions d'Egyptiens qui se sont sacrifiés durant de longs mois pour
«promouvoir» et «consacrer» les libertés et la démocratie. Jour particulier, en ce sens que les Egyptiens, qui ont lutté pour chasser le régime de Moubarak et son clan, ont élu démocratiquement le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi. Il est important pour les Egyptiens que leurs voix aient été enfin prises en compte et surtout n'ont pas été détournées comme il était d'usage lors des élections sous l'ère Moubarak. Les urnes ont parlé. Le verdict est tombé selon le choix souverain du peuple égyptien, sans qu'il y ait des dérapages majeurs qui auraient entaché la crédibilité et la légitimité du scrutin.
Suspense !
Le suspense a duré jusqu'au bout. Le président la Commission des élections présidentielles, Farouk Sultan ,qui savait que les Egyptiens étaient suspendus à ses lèvres, dans l'attente qui a trop duré, a pris soin de «justifier» les résultats qu'il allait annoncer. L'Egypte retenait son souffle. Il y a avait de la nervosité dans l'air dans les deux camps et Farouk Sultan a pris soin de souligner l' «ambiance» dans laquelle a travaillé la commission. Doutes et suspicions de fraudes exprimés par les deux candidats, le Frère musulman Mohamed Morsi et l'ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmed Chafiq, qui revendiquaient tous deux la victoire, mobilisant depuis samedi leurs troupes sur deux places différentes de la capitale, dans une dernière démonstration de force avant le verdict de la commission électorale. Les recours déposés par les deux candidats ont été décortiqués par Farouk Sultan qui dans un souci de "transparence" et afin de lever toute ambiguïté sur les résultats du scrutin, s'est astreint de donner lecture des «corrections» apportées, gouvernorat par gouvernorat et bureau de vote par bureau de vote où les «recours» ont été déposés. Il y avait de la tension dans l'air et chaque partie s'est préparée au pire. Les Frères musulmans ont mobilisé plusieurs milliers de partisans qui ont manifesté pour la quatrième journée, place Tahrir pour réclamer la reconnaissance de la victoire de leur candidat, Mohamed Morsi. Dimanche, avant l'annonce des résultats du scrutin, ils occupaient encore l'emblématique place Tahrir, haut lieu de la «révolution» égyptienne. «Morsi, Morsi, Dieu est le plus grand», ont-ils scandé. Parallèlement, des milliers de partisans de M. Chafiq ont manifesté jusque tard dans la nuit de samedi à Madinat Nasr, un quartier du Caire, scandant «le peuple veut Ahmed Chafiq, président», ou «l'armée et le peuple main dans la main».
La commission a pris tout son temps
Le climat s'assombrit à mesure que la date des résultats des élections présidentielles approchait. Initialement, ils étaient attendus pour le 21 juin, mais la commission avait demandé plus de temps pour examiner les multiples recours présentés par les deux candidats. Depuis, les annonces contradictoires se sont succédé sur la date de la proclamation officielle des résultats, suscitant des doutes sur l'issue du scrutin. Le nouveau président, fraîchement élu aura-t-il les coudées franches pour gouverner ? Sa marge de manœuvre sera des plus limitées. A la suite de la dissolution, sur décision de justice, de la chambre des députés dominée par les islamistes, l'armée s'est en effet octroyée le pouvoir législatif et un droit de contrôle sur l'élaboration de la prochaine Constitution. Un coup de force des militaires vivement critiqué par les Frères musulmans qui ont pris soin de souligner qu'ils n'ont pas de problème avec les forces armées, même si celles-ci ont commis ces derniers jours des erreurs, provoquant une réaction énergique du CSFA qui a lancé un avertissement voilé aux Frères musulmans, affirmant qu'il agirait «avec la plus grande fermeté face à toute tentative de porter atteinte aux intérêts publics et privés». La «cohabitation» militaires-Frères musulmans sera des plus difficiles et une épreuve de force entre les deux parties n'est pas une vue de l'esprit. Dure, dure, sera la transition démocratique, même si les militaires se sont engagés, depuis la chute de Moubarak, a remettre le pouvoir aux civils.
Son adversaire, Ahmed Chafiq, dernier chef de gouvernement de l'ex-président Hosni Moubarak, a cru en ses chances jusqu'à l'ultime minute fatidique où Farouk Sultan, le président de la Commission des élections présidentielles a annoncé les résultats. Les Egyptiens ont tranché. La page Hosni Moubarek est définitivement tournée avec la défaite de Ahmed Chafiq qui est dit-on proche des militaires et un partisan de l'ex- chef de l'Etat, Hosni Moubarak. Aussitôt les résultats du scrutin connus, les Frères musulmans qui occupaient la place Tahrir ont manifesté leur joie en ce jour particulier pour des millions d'Egyptiens qui se sont sacrifiés durant de longs mois pour
«promouvoir» et «consacrer» les libertés et la démocratie. Jour particulier, en ce sens que les Egyptiens, qui ont lutté pour chasser le régime de Moubarak et son clan, ont élu démocratiquement le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi. Il est important pour les Egyptiens que leurs voix aient été enfin prises en compte et surtout n'ont pas été détournées comme il était d'usage lors des élections sous l'ère Moubarak. Les urnes ont parlé. Le verdict est tombé selon le choix souverain du peuple égyptien, sans qu'il y ait des dérapages majeurs qui auraient entaché la crédibilité et la légitimité du scrutin.
Suspense !
Le suspense a duré jusqu'au bout. Le président la Commission des élections présidentielles, Farouk Sultan ,qui savait que les Egyptiens étaient suspendus à ses lèvres, dans l'attente qui a trop duré, a pris soin de «justifier» les résultats qu'il allait annoncer. L'Egypte retenait son souffle. Il y a avait de la nervosité dans l'air dans les deux camps et Farouk Sultan a pris soin de souligner l' «ambiance» dans laquelle a travaillé la commission. Doutes et suspicions de fraudes exprimés par les deux candidats, le Frère musulman Mohamed Morsi et l'ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmed Chafiq, qui revendiquaient tous deux la victoire, mobilisant depuis samedi leurs troupes sur deux places différentes de la capitale, dans une dernière démonstration de force avant le verdict de la commission électorale. Les recours déposés par les deux candidats ont été décortiqués par Farouk Sultan qui dans un souci de "transparence" et afin de lever toute ambiguïté sur les résultats du scrutin, s'est astreint de donner lecture des «corrections» apportées, gouvernorat par gouvernorat et bureau de vote par bureau de vote où les «recours» ont été déposés. Il y avait de la tension dans l'air et chaque partie s'est préparée au pire. Les Frères musulmans ont mobilisé plusieurs milliers de partisans qui ont manifesté pour la quatrième journée, place Tahrir pour réclamer la reconnaissance de la victoire de leur candidat, Mohamed Morsi. Dimanche, avant l'annonce des résultats du scrutin, ils occupaient encore l'emblématique place Tahrir, haut lieu de la «révolution» égyptienne. «Morsi, Morsi, Dieu est le plus grand», ont-ils scandé. Parallèlement, des milliers de partisans de M. Chafiq ont manifesté jusque tard dans la nuit de samedi à Madinat Nasr, un quartier du Caire, scandant «le peuple veut Ahmed Chafiq, président», ou «l'armée et le peuple main dans la main».
La commission a pris tout son temps
Le climat s'assombrit à mesure que la date des résultats des élections présidentielles approchait. Initialement, ils étaient attendus pour le 21 juin, mais la commission avait demandé plus de temps pour examiner les multiples recours présentés par les deux candidats. Depuis, les annonces contradictoires se sont succédé sur la date de la proclamation officielle des résultats, suscitant des doutes sur l'issue du scrutin. Le nouveau président, fraîchement élu aura-t-il les coudées franches pour gouverner ? Sa marge de manœuvre sera des plus limitées. A la suite de la dissolution, sur décision de justice, de la chambre des députés dominée par les islamistes, l'armée s'est en effet octroyée le pouvoir législatif et un droit de contrôle sur l'élaboration de la prochaine Constitution. Un coup de force des militaires vivement critiqué par les Frères musulmans qui ont pris soin de souligner qu'ils n'ont pas de problème avec les forces armées, même si celles-ci ont commis ces derniers jours des erreurs, provoquant une réaction énergique du CSFA qui a lancé un avertissement voilé aux Frères musulmans, affirmant qu'il agirait «avec la plus grande fermeté face à toute tentative de porter atteinte aux intérêts publics et privés». La «cohabitation» militaires-Frères musulmans sera des plus difficiles et une épreuve de force entre les deux parties n'est pas une vue de l'esprit. Dure, dure, sera la transition démocratique, même si les militaires se sont engagés, depuis la chute de Moubarak, a remettre le pouvoir aux civils.


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