Les autorités algériennes et tunisiennes sont en pleines négociations avec Shell pour un éventuel accord pour l'exploitation de gaz de schiste. Mounir Bouaziz, vice-président de l'exploration et de la production de Shell au Moyen-Orient, dans un entretien paru dans The Nationald'Abou Dhabi, a annoncé que des discussions étaient entamées avec les autorités algériennes et tunisiennes. «Actuellement, nous avons des discussions très sérieuses avec les pays d'Afrique du Nord, comme l'Algérie et la Tunisie, pour travailler avec eux à la mise en place d'un cadre réglementaire et d'un régime fiscal», a précisé M. Bouaziz. Les autorités algériennes et tunisiennes sont en pleines négociations avec Shell pour un éventuel accord pour l'exploitation de gaz de schiste. Mounir Bouaziz, vice-président de l'exploration et de la production de Shell au Moyen-Orient, dans un entretien paru dans The Nationald'Abou Dhabi, a annoncé que des discussions étaient entamées avec les autorités algériennes et tunisiennes. «Actuellement, nous avons des discussions très sérieuses avec les pays d'Afrique du Nord, comme l'Algérie et la Tunisie, pour travailler avec eux à la mise en place d'un cadre réglementaire et d'un régime fiscal», a précisé M. Bouaziz. Concernant les risques de pollution des nappes phréatiques, le cadre de Shell minimise : «L'eau pour la consommation humaine que nous utilisons se situe en général à une profondeur maximale de 600 mètres alors que la fracturation va vers une profondeur de 4000 mètres. Il n'y a donc aucun moyen que cela touche la couche d'eau en question». En dépit de ses certitudes, M. Bouaziz assure qu'il n'est pas question pour Shell d'aller contre les opinions publiques et que sa compagnie a bien l'intention d'investir dans une pédagogie préalable : «Nous avons appris dans l'industrie qu'il faut respecter le public. C'est une question qui est, à tort ou à raison, dans beaucoup d'esprits. Et il est important, si nous entamons le développement de cette technologie dans la région, de prendre réellement le temps de l'expliquer aux intervenants». L'exploitation des gaz de schiste emprisonnés dans la roche n'est pas simple. Les start-up,qui ont volé la vedette aux majors qui les rachètent aujourd'hui, ont innové pour y arriver. Après avoir creusé des puits horizontaux, il faut injecter sous pression de grandes quantités d'eau dans les réservoirs pour fracturer la roche et libérer le gaz. L'avantage du processest son coût très bas par rapport à celui des méthodes conventionnelles. Selon les gisements, il est compris entre 4 et 6 dollars/MBtu. L'inconvénient de cette technique est qu'il faut multiplier les zones de forage. En plus de l'impact sur le paysage, ce sont les conséquences environnementales qui font l'objet de toutes les critiques en Occident, et notamment en France où les associations bataillent fermement pour l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste. La pression des ONG est fondée. En effet, pour éviter l'obstruction des fractures, des produits chimiques sont mélangés à l'eau qui est injectée sous pression dans les failles. Le problème est le traitement et l'élimination de cette eau polluée qui s'infiltre dans la nappe phréatique. D'après les données 2009 de l'Agence internationale de l'énergie, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord possèdent des réserves de gaz non conventionnels de 95 Tm3, contre 31 pour l'Afrique subsaharienne. En attendant d'exploiter ce potentiel, l'essor des gaz de schistes pose un sérieux problème aux pays africains exportateurs de gaz comme notre pays. En effet, la diminution de la demande américaine a pour corollaire un surplus de gaz naturel liquéfié sur le marché, qui engendre également la baisse des prix du gaz. Les pays producteurs font donc face à une baisse des devises, causée aussi bien par la chute du cours du gaz que par celle de la demande mondiale. Mais l'exploitation des gaz de schistes suscite également des polémiques en Afrique. D'après l'IFP Energies nouvelles, les réserves mondiales de gaz sont estimées à 175 Tm3 (mille milliards de mètres cubes). Il s'agit d'environ 60 ans de consommation. Et les réserves des nouvelles découvertes sont estimées à 261 Tm3. Pour l'avenir, il faudra surtout compter sur les immenses réserves de gaz non conventionnels (gaz de schiste, gaz de réservoir compact et gaz de houille). «Sur la base d'un taux de récupération de 15 à 20%, les réserves prouvées atteignent 170.000 milliards de m3 dans le monde. Cela revient à doubler les réserves de gaz», observe Guy Maisonnier de l'IFP Energies nouvelles, cité par Enjeux Les Echos de septembre 2010. Concernant les risques de pollution des nappes phréatiques, le cadre de Shell minimise : «L'eau pour la consommation humaine que nous utilisons se situe en général à une profondeur maximale de 600 mètres alors que la fracturation va vers une profondeur de 4000 mètres. Il n'y a donc aucun moyen que cela touche la couche d'eau en question». En dépit de ses certitudes, M. Bouaziz assure qu'il n'est pas question pour Shell d'aller contre les opinions publiques et que sa compagnie a bien l'intention d'investir dans une pédagogie préalable : «Nous avons appris dans l'industrie qu'il faut respecter le public. C'est une question qui est, à tort ou à raison, dans beaucoup d'esprits. Et il est important, si nous entamons le développement de cette technologie dans la région, de prendre réellement le temps de l'expliquer aux intervenants». L'exploitation des gaz de schiste emprisonnés dans la roche n'est pas simple. Les start-up,qui ont volé la vedette aux majors qui les rachètent aujourd'hui, ont innové pour y arriver. Après avoir creusé des puits horizontaux, il faut injecter sous pression de grandes quantités d'eau dans les réservoirs pour fracturer la roche et libérer le gaz. L'avantage du processest son coût très bas par rapport à celui des méthodes conventionnelles. Selon les gisements, il est compris entre 4 et 6 dollars/MBtu. L'inconvénient de cette technique est qu'il faut multiplier les zones de forage. En plus de l'impact sur le paysage, ce sont les conséquences environnementales qui font l'objet de toutes les critiques en Occident, et notamment en France où les associations bataillent fermement pour l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste. La pression des ONG est fondée. En effet, pour éviter l'obstruction des fractures, des produits chimiques sont mélangés à l'eau qui est injectée sous pression dans les failles. Le problème est le traitement et l'élimination de cette eau polluée qui s'infiltre dans la nappe phréatique. D'après les données 2009 de l'Agence internationale de l'énergie, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord possèdent des réserves de gaz non conventionnels de 95 Tm3, contre 31 pour l'Afrique subsaharienne. En attendant d'exploiter ce potentiel, l'essor des gaz de schistes pose un sérieux problème aux pays africains exportateurs de gaz comme notre pays. En effet, la diminution de la demande américaine a pour corollaire un surplus de gaz naturel liquéfié sur le marché, qui engendre également la baisse des prix du gaz. Les pays producteurs font donc face à une baisse des devises, causée aussi bien par la chute du cours du gaz que par celle de la demande mondiale. Mais l'exploitation des gaz de schistes suscite également des polémiques en Afrique. D'après l'IFP Energies nouvelles, les réserves mondiales de gaz sont estimées à 175 Tm3 (mille milliards de mètres cubes). Il s'agit d'environ 60 ans de consommation. Et les réserves des nouvelles découvertes sont estimées à 261 Tm3. Pour l'avenir, il faudra surtout compter sur les immenses réserves de gaz non conventionnels (gaz de schiste, gaz de réservoir compact et gaz de houille). «Sur la base d'un taux de récupération de 15 à 20%, les réserves prouvées atteignent 170.000 milliards de m3 dans le monde. Cela revient à doubler les réserves de gaz», observe Guy Maisonnier de l'IFP Energies nouvelles, cité par Enjeux Les Echos de septembre 2010.