Les acquisitions du Qatar dans l'hôtellerie de luxe française se multiplient avec l'achat de quatre nouveaux hôtels et de l'immeuble du Figaro, à Paris, écrit samedi Le Figaro. Le groupe hôtelier américain Starwood Capital, qui avait déjà vendu le prestigieux hôtel Crillon à Paris, vendrait à un investisseur du Qatar quatre de ses plus gros établissements français. Il s'agit du Concorde Lafayette Porte Maillot et de l'hôtel du Louvre, tous deux à Paris, du palais de la Méditerranée à Nice et du Martinez à Cannes. Le montant de l'opération serait de 700 à 750 millions d'euros, précise Le Figaro. La vente de ces établissements serait à l'ordre du jour du comité central d'entreprise (CCE) du Groupe du Louvre (Starwood Capital), prévu le 28 juin. Après être entré au capital de fleurons industriels, le Qatar a effectué son entrée dans le sport français en rachetant le club de football PSG et en lançant la chaîne BeIN Sport. Le Qatar et la France sont liés depuis longtemps par des intérêts communs dans le domaine énergétique. L'armée qatarie est équipée à 80% de matériel français et pourrait être un client pour l'avion de combat Rafale. Le Qatar reste un partenaire incontournable de la France au Moyen-Orient, même si ses dirigeants n'auront sans doute pas le même degré d'intimité avec le président socialiste François Hollande qu'avec son prédécesseur de droite, Nicolas Sarkozy, disent des diplomates proches de la gauche. Le Premier ministre du Qatar l'avait confirmé à sa manière début juin à l'issue d'un entretien de plus d'une heure avec le nouveau chef de l'Etat français. «Les relations entre les deux pays sont des relations institutionnelles, pas personnelles (...) C'est une relation étroite», a dit Cheikh Hamad bin Jassim Al Thani. Des diplomates proches de la gauche plaident pour un rééquilibrage des rapports avec ce micro-état immensément riche du Golfe, dont Nicolas Sarkozy, fort de relations personnelles avec l'émir et le Premier ministre qataris, avait fait une sorte de joker diplomatique. Mais l'ancien ambassadeur Denis Bauchard, spécialiste du Moyen-Orient et auteur d'un livre sur «Le nouveau monde arabes», parie pour sa part sur une continuité de la coopération déjà très ancienne entre la France et le Qatar. «Ça se fera plus discrètement et de manière moins ostensible mais ça va continuer», a-t-il dit. Le Qatar, moins de 12.000 km2 et deux millions d'habitants dont un dixième de nationaux, possède les troisièmes réserves de gaz naturel du monde, dont il est le premier exportateur. Il produit aussi environ 1,2 million de barils de pétrole par jour. Depuis quelques années, il manifeste une forte volonté de jouer un rôle politique régional en s'appuyant sur sa puissance financière, notamment par le biais de son fonds souverain, le Qatar Investment Authority (QIA). Les acquisitions du Qatar dans l'hôtellerie de luxe française se multiplient avec l'achat de quatre nouveaux hôtels et de l'immeuble du Figaro, à Paris, écrit samedi Le Figaro. Le groupe hôtelier américain Starwood Capital, qui avait déjà vendu le prestigieux hôtel Crillon à Paris, vendrait à un investisseur du Qatar quatre de ses plus gros établissements français. Il s'agit du Concorde Lafayette Porte Maillot et de l'hôtel du Louvre, tous deux à Paris, du palais de la Méditerranée à Nice et du Martinez à Cannes. Le montant de l'opération serait de 700 à 750 millions d'euros, précise Le Figaro. La vente de ces établissements serait à l'ordre du jour du comité central d'entreprise (CCE) du Groupe du Louvre (Starwood Capital), prévu le 28 juin. Après être entré au capital de fleurons industriels, le Qatar a effectué son entrée dans le sport français en rachetant le club de football PSG et en lançant la chaîne BeIN Sport. Le Qatar et la France sont liés depuis longtemps par des intérêts communs dans le domaine énergétique. L'armée qatarie est équipée à 80% de matériel français et pourrait être un client pour l'avion de combat Rafale. Le Qatar reste un partenaire incontournable de la France au Moyen-Orient, même si ses dirigeants n'auront sans doute pas le même degré d'intimité avec le président socialiste François Hollande qu'avec son prédécesseur de droite, Nicolas Sarkozy, disent des diplomates proches de la gauche. Le Premier ministre du Qatar l'avait confirmé à sa manière début juin à l'issue d'un entretien de plus d'une heure avec le nouveau chef de l'Etat français. «Les relations entre les deux pays sont des relations institutionnelles, pas personnelles (...) C'est une relation étroite», a dit Cheikh Hamad bin Jassim Al Thani. Des diplomates proches de la gauche plaident pour un rééquilibrage des rapports avec ce micro-état immensément riche du Golfe, dont Nicolas Sarkozy, fort de relations personnelles avec l'émir et le Premier ministre qataris, avait fait une sorte de joker diplomatique. Mais l'ancien ambassadeur Denis Bauchard, spécialiste du Moyen-Orient et auteur d'un livre sur «Le nouveau monde arabes», parie pour sa part sur une continuité de la coopération déjà très ancienne entre la France et le Qatar. «Ça se fera plus discrètement et de manière moins ostensible mais ça va continuer», a-t-il dit. Le Qatar, moins de 12.000 km2 et deux millions d'habitants dont un dixième de nationaux, possède les troisièmes réserves de gaz naturel du monde, dont il est le premier exportateur. Il produit aussi environ 1,2 million de barils de pétrole par jour. Depuis quelques années, il manifeste une forte volonté de jouer un rôle politique régional en s'appuyant sur sa puissance financière, notamment par le biais de son fonds souverain, le Qatar Investment Authority (QIA).