Les réactions après l'annonce, mercredi, de la découverte du boson de Higgs ne sont pas toutes enthousiastes. Certes, pour l'immense majorité des scientifiques, il s'agit d'une des plus grandes victoires de la physique moderne et «un autre grand bond pour l'humanité», pour reprendre les mots du président du conseil du Cern, Michel Spiro. Les réactions après l'annonce, mercredi, de la découverte du boson de Higgs ne sont pas toutes enthousiastes. Certes, pour l'immense majorité des scientifiques, il s'agit d'une des plus grandes victoires de la physique moderne et «un autre grand bond pour l'humanité», pour reprendre les mots du président du conseil du Cern, Michel Spiro. Mais pour d'autres, la joie est teintée de déception, à l'image du physicien et cosmologiste Stephen Hawking. S'il considère que cette découverte mérite un Prix Nobel, il a déclaré à la BBC qu'elle était «dommage dans un sens, car les grandes avancées dans le domaine de la physique proviennent d'expériences dont les résultats sont inattendus». Quelques semaines avant la conférence du Cern, Futura-Sciences expliquait déjà que «la pire déception serait certainement que l'on annonce dans quelques mois que l'on a trouvé un seul boson de Higgs avec des propriétés identiques à celles prédites par le modèle standard. Si tel était le cas, il y a gros à parier que le LHC n'aurait servi à rien et que même les successeurs du LHC (Large hadron collider, l'accélérateur de particules du Cern, ndlr) ne seront pas vraiment en mesure de nous donner des signes d'une nouvelle physique». Car cette découverte, finalement, ne fait « que » confirmer une théorie qui était déjà largement acceptée. Les chercheurs voulaient trouver le boson depuis un demi-siècle, ils l'ont trouvé. Le directeur général du Cern était d'ailleurs laconique, mercredi, en annonçant : «Je pense que nous l'avons trouvé». Le boson de Higgs était un postulat du physicien écossais Peter Higgs, émis en 1964, et son existence est essentielle dans le cadre du «modèle standard» de la physique des particules. C'est lui qui permet d'expliquer pourquoi certaines particules ont une masse et d'autres n'en ont pas. Le problème, c'est que ce modèle standard ne décrit pas toutes les forces qui animent l'Univers, et possède encore plusieurs zones d'ombre. Pour les éclairer, de nombreuses théories ont été proposées : des nouvelles dimensions, de nouvelles particules, des mini-trous noirs... Or, en prouvant l'existence du boson de Higgs sans valider aucune de ces nouvelles théories, l'accélérateur de particule du Cern laisse beaucoup de questions en suspens, rappelle le New Yorker. Pour le scientifique britannique Stephen Wolfram, «homme le plus intelligent du monde» selon The Atlantic, le modèle de Higgs est un peu comme un «hack», une tricherie. Sur son blog, il explique avoir espéré depuis 35 ans que «finalement, on trouverait quelque chose de plus élégant et de plus profond pour expliquer quelque chose d'aussi fondamental que la masse des particules. Mais on dirait bien que la nature a choisi une solution simple au problème : le mécanisme de Higgs dans le modèle standard». Le scientifique continue en expliquant que «si le modèle standard est correct, l'annonce [de mercredi] est certainement la dernière découverte majeure que pourront nous offrir les accélérateurs de particules actuels. Bien sûr, on peut toujours avoir une surprise, mais je ne parierais pas dessus». Mais pour d'autres, la joie est teintée de déception, à l'image du physicien et cosmologiste Stephen Hawking. S'il considère que cette découverte mérite un Prix Nobel, il a déclaré à la BBC qu'elle était «dommage dans un sens, car les grandes avancées dans le domaine de la physique proviennent d'expériences dont les résultats sont inattendus». Quelques semaines avant la conférence du Cern, Futura-Sciences expliquait déjà que «la pire déception serait certainement que l'on annonce dans quelques mois que l'on a trouvé un seul boson de Higgs avec des propriétés identiques à celles prédites par le modèle standard. Si tel était le cas, il y a gros à parier que le LHC n'aurait servi à rien et que même les successeurs du LHC (Large hadron collider, l'accélérateur de particules du Cern, ndlr) ne seront pas vraiment en mesure de nous donner des signes d'une nouvelle physique». Car cette découverte, finalement, ne fait « que » confirmer une théorie qui était déjà largement acceptée. Les chercheurs voulaient trouver le boson depuis un demi-siècle, ils l'ont trouvé. Le directeur général du Cern était d'ailleurs laconique, mercredi, en annonçant : «Je pense que nous l'avons trouvé». Le boson de Higgs était un postulat du physicien écossais Peter Higgs, émis en 1964, et son existence est essentielle dans le cadre du «modèle standard» de la physique des particules. C'est lui qui permet d'expliquer pourquoi certaines particules ont une masse et d'autres n'en ont pas. Le problème, c'est que ce modèle standard ne décrit pas toutes les forces qui animent l'Univers, et possède encore plusieurs zones d'ombre. Pour les éclairer, de nombreuses théories ont été proposées : des nouvelles dimensions, de nouvelles particules, des mini-trous noirs... Or, en prouvant l'existence du boson de Higgs sans valider aucune de ces nouvelles théories, l'accélérateur de particule du Cern laisse beaucoup de questions en suspens, rappelle le New Yorker. Pour le scientifique britannique Stephen Wolfram, «homme le plus intelligent du monde» selon The Atlantic, le modèle de Higgs est un peu comme un «hack», une tricherie. Sur son blog, il explique avoir espéré depuis 35 ans que «finalement, on trouverait quelque chose de plus élégant et de plus profond pour expliquer quelque chose d'aussi fondamental que la masse des particules. Mais on dirait bien que la nature a choisi une solution simple au problème : le mécanisme de Higgs dans le modèle standard». Le scientifique continue en expliquant que «si le modèle standard est correct, l'annonce [de mercredi] est certainement la dernière découverte majeure que pourront nous offrir les accélérateurs de particules actuels. Bien sûr, on peut toujours avoir une surprise, mais je ne parierais pas dessus».