L'émissaire international Kofi Annan a annoncé, lundi, être tombé d'accord avec le président Bachar al-Assad sur une "approche" qu'il soumettra aux rebelles en vue de la fin des violences qui font encore rage en Syrie. L'émissaire international Kofi Annan a annoncé, lundi, être tombé d'accord avec le président Bachar al-Assad sur une "approche" qu'il soumettra aux rebelles en vue de la fin des violences qui font encore rage en Syrie. Le médiateur, qui avait reconnu deux jours plus tôt l'échec de son plan de sortie de crise en six points, n'a pas détaillé le contenu de l'accord, tout en précisant qu'il sera soumis aux rebelles engagés dans de violents combats avec l'armée à travers le pays. Le quotidien syrien proche du pouvoir, Al-Watan, a dévoilé lundi que les discussions entre les deux hommes porteront sur le moyen de mettre en œuvre l'idée de transition politique suggérée par M. Annan lui-même, et approuvée par le Groupe d'action sur la Syrie à Genève le 30 juin. L'idée prévoit la formation d'un gouvernement de transition qui réunit des représentants du pouvoir et de l'opposition, sans mentionner le départ d'Assad. La communauté internationale avait divergé sur l'interprétation de l'accord, Washington estimant qu'il ouvrait la voie à l'ère "post-Assad", tandis que la Russie et la Chine, alliées de Damas, réaffirmaient qu'il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir. Le président russe Vladimir Poutine a d'ailleurs souligné de nouveau lundi qu'il prônait une "solution politique pacifique" en Syrie, rejetant "toute ingérence par la force de l'extérieur". Avant même la réunion du M. Annan avec le président syrien contesté, l'opposition a critiqué la visite du médiateur à Damas, estimant que l'échec de sa mission appelait une action internationale urgente "sous le chapitre VII" de la charte de l'Onu qui contraindrait le régime à arrêter la répression. Des discussions «franches et contructives» Arrivé la veille à Damas pour sa troisième visite depuis sa prise de fonctions, le médiateur Annan a affirmé avoir tenu des "discussions très franches et constructives" avec M. Assad, dont le régime tente d'étouffer depuis près de 16 mois une contestation qui s'est militarisée au fil des mois. Répression et combats ont fait plus de 17.000 morts dans le pays, selon une ONG syrienne. "Nous avons discuté de la nécessité de la fin des violences et des moyens d'y parvenir. Nous nous sommes mis d'accord sur une approche que je vais partager avec l'opposition armée", a indiqué M. Annan à la presse en référence aux rebelles, sans plus de détails. De son côté, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, a également qualifié la réunion entre les deux hommes de "constructive", affirmant que la conférence de Genève "a été perçue (par MM. Annan et Assad) comme un pas important en vue de faire avancer le processus politique et créé un environnement de dialogue". L'émissaire, qui avait reconnu samedi l'échec de son plan de sortie de crise en six points, a exprimé, par ailleurs, sa volonté d'en poursuivre l'application "mieux que jusqu'à présent". L'émissaire avait également une nouvelle fois plaidé samedi pour que l'Iran, qui "a de l'influence" en Syrie et "ne peut pas être ignoré", soit associé à la recherche d'un règlement. Après sa visite à Damas, M. Annan doit se rendre à Téhéran lundi après-midi, selon les médias iraniens. Le plan Annan stipule, outre la fin des violences, un dialogue politique, l'acheminement de l'aide humanitaire vers les zones touchées par les combats, la fin des détentions arbitraires, la liberté de circulation pour les journalistes et la liberté d'association et le droit de manifester pacifiquement. Les violences sur le terrain, qui ont rendu caduc ce plan, se sont intensifiées paradoxalement depuis l'entrée en vigueur officielle le 12 avril du cessez-le-feu prévu par le plan Annan, avec près de 6.000 morts pour cette seule période, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Lundi, 14 personnes ont été tuées, dont 11 civils dans des bombardements à Idleb (Nord-ouest). Le régime dit combattre des "groupes terroristes" financés par l'étranger dans le but de semer le chaos dans le pays. Dimanche, M. Assad a accusé les Etats-Unis d'offrir "une protection et un soutien politique" aux rebelles "pour déstabiliser la Syrie", dans une interview à la télévision publique allemande ARD. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait, de son côté, appelé à une transition politique en Syrie, pointant du doigt le peu d'efforts du régime vers la paix. Seule une solution pacifique "peut assurer un règlement à long terme et une situation stable dans la région", a indiqué le président russe, dont le pays a opposé son veto à toute résolution condamnant la répression et continue de livrer des armes au régime. Moscou a été pressé d'ailleurs par l'un des principaux opposants syrien, Michel Kilo, de contribuer à "la stabilisation de la situation" dans son pays, au cours de pourparlers avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov dans la capitale russe. La marine syrienne poursuit des manœuvres entamées au cours du week-end, lançant des missiles dans le but de "simuler un scénario de défense en cas d'attaque surprise depuis la mer", a indiqué dimanche l'agence officielle Sana. Assad accuse les Etats-Unis de soutenir les rebelles Le président syrien estime que les Américains sont partie prenante dans le conflit et cherchent à "déstabiliser" son pays. Le président syrien Bachar el-Assad accuse les Etats-Unis de soutenir les bandes rebelles dans son pays pour "déstabiliser" la Syrie, dans une interview à la télévision publique allemande ARD. Les Etats-Unis "sont partie prenante au conflit. Ils offrent une protection et un soutien politique à ces bandes pour déstabiliser la Syrie", affirme Bachar el-Assad. Selon des extraits écrits de cette interview, réalisée le 5 juillet et qui devait être diffusée dimanche soir, Bachar el-Assad estime que la question de son départ doit être réglée par le peuple syrien. "Un président ne doit pas s'échapper devant les défis et nous faisons face actuellement à un défi national", estime-t-il, ajoutant : "Mais d'un autre côté, on ne peut rester en fonction que si l'on a le soutien populaire." "Nous ne fermons la porte à quiconque - pays ou responsable - qui souhaite aider à résoudre les problèmes en Syrie, à condition qu'ils soient sérieux et honnêtes", affirme, en outre, Bachar el-Assad. Le médiateur, qui avait reconnu deux jours plus tôt l'échec de son plan de sortie de crise en six points, n'a pas détaillé le contenu de l'accord, tout en précisant qu'il sera soumis aux rebelles engagés dans de violents combats avec l'armée à travers le pays. Le quotidien syrien proche du pouvoir, Al-Watan, a dévoilé lundi que les discussions entre les deux hommes porteront sur le moyen de mettre en œuvre l'idée de transition politique suggérée par M. Annan lui-même, et approuvée par le Groupe d'action sur la Syrie à Genève le 30 juin. L'idée prévoit la formation d'un gouvernement de transition qui réunit des représentants du pouvoir et de l'opposition, sans mentionner le départ d'Assad. La communauté internationale avait divergé sur l'interprétation de l'accord, Washington estimant qu'il ouvrait la voie à l'ère "post-Assad", tandis que la Russie et la Chine, alliées de Damas, réaffirmaient qu'il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir. Le président russe Vladimir Poutine a d'ailleurs souligné de nouveau lundi qu'il prônait une "solution politique pacifique" en Syrie, rejetant "toute ingérence par la force de l'extérieur". Avant même la réunion du M. Annan avec le président syrien contesté, l'opposition a critiqué la visite du médiateur à Damas, estimant que l'échec de sa mission appelait une action internationale urgente "sous le chapitre VII" de la charte de l'Onu qui contraindrait le régime à arrêter la répression. Des discussions «franches et contructives» Arrivé la veille à Damas pour sa troisième visite depuis sa prise de fonctions, le médiateur Annan a affirmé avoir tenu des "discussions très franches et constructives" avec M. Assad, dont le régime tente d'étouffer depuis près de 16 mois une contestation qui s'est militarisée au fil des mois. Répression et combats ont fait plus de 17.000 morts dans le pays, selon une ONG syrienne. "Nous avons discuté de la nécessité de la fin des violences et des moyens d'y parvenir. Nous nous sommes mis d'accord sur une approche que je vais partager avec l'opposition armée", a indiqué M. Annan à la presse en référence aux rebelles, sans plus de détails. De son côté, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, a également qualifié la réunion entre les deux hommes de "constructive", affirmant que la conférence de Genève "a été perçue (par MM. Annan et Assad) comme un pas important en vue de faire avancer le processus politique et créé un environnement de dialogue". L'émissaire, qui avait reconnu samedi l'échec de son plan de sortie de crise en six points, a exprimé, par ailleurs, sa volonté d'en poursuivre l'application "mieux que jusqu'à présent". L'émissaire avait également une nouvelle fois plaidé samedi pour que l'Iran, qui "a de l'influence" en Syrie et "ne peut pas être ignoré", soit associé à la recherche d'un règlement. Après sa visite à Damas, M. Annan doit se rendre à Téhéran lundi après-midi, selon les médias iraniens. Le plan Annan stipule, outre la fin des violences, un dialogue politique, l'acheminement de l'aide humanitaire vers les zones touchées par les combats, la fin des détentions arbitraires, la liberté de circulation pour les journalistes et la liberté d'association et le droit de manifester pacifiquement. Les violences sur le terrain, qui ont rendu caduc ce plan, se sont intensifiées paradoxalement depuis l'entrée en vigueur officielle le 12 avril du cessez-le-feu prévu par le plan Annan, avec près de 6.000 morts pour cette seule période, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Lundi, 14 personnes ont été tuées, dont 11 civils dans des bombardements à Idleb (Nord-ouest). Le régime dit combattre des "groupes terroristes" financés par l'étranger dans le but de semer le chaos dans le pays. Dimanche, M. Assad a accusé les Etats-Unis d'offrir "une protection et un soutien politique" aux rebelles "pour déstabiliser la Syrie", dans une interview à la télévision publique allemande ARD. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait, de son côté, appelé à une transition politique en Syrie, pointant du doigt le peu d'efforts du régime vers la paix. Seule une solution pacifique "peut assurer un règlement à long terme et une situation stable dans la région", a indiqué le président russe, dont le pays a opposé son veto à toute résolution condamnant la répression et continue de livrer des armes au régime. Moscou a été pressé d'ailleurs par l'un des principaux opposants syrien, Michel Kilo, de contribuer à "la stabilisation de la situation" dans son pays, au cours de pourparlers avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov dans la capitale russe. La marine syrienne poursuit des manœuvres entamées au cours du week-end, lançant des missiles dans le but de "simuler un scénario de défense en cas d'attaque surprise depuis la mer", a indiqué dimanche l'agence officielle Sana. Assad accuse les Etats-Unis de soutenir les rebelles Le président syrien estime que les Américains sont partie prenante dans le conflit et cherchent à "déstabiliser" son pays. Le président syrien Bachar el-Assad accuse les Etats-Unis de soutenir les bandes rebelles dans son pays pour "déstabiliser" la Syrie, dans une interview à la télévision publique allemande ARD. Les Etats-Unis "sont partie prenante au conflit. Ils offrent une protection et un soutien politique à ces bandes pour déstabiliser la Syrie", affirme Bachar el-Assad. Selon des extraits écrits de cette interview, réalisée le 5 juillet et qui devait être diffusée dimanche soir, Bachar el-Assad estime que la question de son départ doit être réglée par le peuple syrien. "Un président ne doit pas s'échapper devant les défis et nous faisons face actuellement à un défi national", estime-t-il, ajoutant : "Mais d'un autre côté, on ne peut rester en fonction que si l'on a le soutien populaire." "Nous ne fermons la porte à quiconque - pays ou responsable - qui souhaite aider à résoudre les problèmes en Syrie, à condition qu'ils soient sérieux et honnêtes", affirme, en outre, Bachar el-Assad.