Les enfants, c'est bien connu, passent le plus clair de leur temps à inventer des jeux. Ceux que crée Karim, tout juste dix ans, ne sont pas originaux, néanmoins, ils lui font passer du bon temps et le font rire aux éclats comme celui qu'il venait d'imaginer ce matin-là. Les enfants, c'est bien connu, passent le plus clair de leur temps à inventer des jeux. Ceux que crée Karim, tout juste dix ans, ne sont pas originaux, néanmoins, ils lui font passer du bon temps et le font rire aux éclats comme celui qu'il venait d'imaginer ce matin-là. Karim passa devant un immeuble pour rejoindre ses copains qui jouaient sur un terrain vague, et au moment où il s'y attendait le moins, il entendit des aboiements. Il sursauta, prit peur et s'enfuit en courant. Ce n'est qu'une fois que les aboiements se furent tus qu'il s'arrêta. Il regarda autour de lui et comme il ne vit pas de chien, il leva la tête et ses yeux s'arrêtèrent sur un balcon du 1er étage où se trouvait un chien. - Ah ! Tu es là ! Et moi qui te croyais juste derrière moi, prêt à me sauter dessus et à me déchiqueter ! Tu peux être fier de toi, sale bête ; tu m'as fait terriblement peur. Il revint sur ses pas et se tint juste au-dessous du balcon. Le chien en le voyant se mit à grogner. Mais comme Karim voulait qu'il se remette à aboyer de nouveau, il se mit à sautiller sous la fenêtre et à lui montrer la langue. Aussitôt, l'animal se mit à aboyer et à tirer sur sa laisse. Une dame d'une cinquantaine d'années apparut au balcon, attirée par les aboiements de son animal de compagnie. Quand elle eut compris ce qui énervait tant son animal de compagnie, elle s'appuya sur la balustrade du balcon et se mit à crier à tue-tête après Karim: - Petit voyou ! va-t-en ! laisse mon chien tranquille, espèce de... chien ! Karim se calma un moment puis éclata de rire : ses simagrées étaient destinées à exciter uniquement le chien et voilà que même sa maîtresse s'était mise à aboyer aussi ! - Si tu ne t'en vas pas, petit chenapan, je descendrai et tu recevras la correction de ta vie ! Karim, estimant qu'il avait suffisamment ri, préféra s'en aller et être dispensé d'une correction qu'il n'avait nulle envie de découvrir. Après avoir joué une heure environ avec ses copains, Karim qui avait sué abondamment eut soif et décida de rentrer à la maison pour se désaltérer. Quand il fut arrivé en vue de l'immeuble et du bacon où se trouvait le chien en question, il ralentit le pas et se mit à sourire. Il venait d'avoir une idée si farfelue qu'il dut plaquer ses deux mains contre sa bouche pour ne pas éclater de rire. Il passa sous le balcon et il eut droit au regard placide du chien qui décida de l'ignorer. Karim se sentit frustré et décida de sortir le grand jeu. Il s'arrêta juste sous le balcon. Le chien le fixa du regard en grognant. Karim resta un moment immobile puis soudain se mit à sautiller sur place en miaulant. Le chien se mit alors à aboyer et à tirer sur sa laisse de toutes ses forces. Et l'enfant riait tout en se demandant ce qu'attendait sa maîtresse pour apparaître et aboyer en chœur avec sa bête. Celle-ci apparut quelques secondes plus tard mais pas au balcon comme l'avait prévu le gamin. La dame était partie faire des courses et à son retour, elle trouva Karim sous son balcon en train d'exciter son chien. Elle ramassa une planche en bois qui traînait dans les parages et se rua sur le gamin qui ne s'aperçut de sa présence que lorsqu'il reçut un premier coup dans le dos. Il se retourna, voulut fuir, mais la quinquagénaire le saisit par son tee-shirt, l'immobilisa et lui donna d'autres coups les uns aussi violents que les autres. Et ce fut en gamin dans un bien piteux état qui arriva à la maison. Son père qui ne travaillait pas ce jour-là l'emmena à l'hôpital où l'on décela plusieurs fractures sur différentes parties de son petit corps et notamment au niveau de ses deux jambes. Quand le père et son fils eurent quitté l'hôpital, ils se rendirent au poste de police le plus proche pour y déposer plainte. Cette affaire a été jugée il y a quelques jours au tribunal de Boudouaou. Dans un premier temps, la dame avait nié avoir frappé Karim. «Dès qu'il m'a vue, il a pris peur et il s'est enfui. Dans sa course, il est tombé. Et c'est en tombant qu'il s'est fracturé.» A ses propos, on opposa le certificat du médecin légiste et le témoignage de quelques voisins qui déclarèrent avoir vu la dame agresser le gamin avec une rare violence. Le procureur de la République requit contre elle une année de prison ferme assortie d'une très forte amende. Après délibérations, elle fut condamnée à 6 mois de prison ferme et à payer une amende de 30.000 DA. Karim passa devant un immeuble pour rejoindre ses copains qui jouaient sur un terrain vague, et au moment où il s'y attendait le moins, il entendit des aboiements. Il sursauta, prit peur et s'enfuit en courant. Ce n'est qu'une fois que les aboiements se furent tus qu'il s'arrêta. Il regarda autour de lui et comme il ne vit pas de chien, il leva la tête et ses yeux s'arrêtèrent sur un balcon du 1er étage où se trouvait un chien. - Ah ! Tu es là ! Et moi qui te croyais juste derrière moi, prêt à me sauter dessus et à me déchiqueter ! Tu peux être fier de toi, sale bête ; tu m'as fait terriblement peur. Il revint sur ses pas et se tint juste au-dessous du balcon. Le chien en le voyant se mit à grogner. Mais comme Karim voulait qu'il se remette à aboyer de nouveau, il se mit à sautiller sous la fenêtre et à lui montrer la langue. Aussitôt, l'animal se mit à aboyer et à tirer sur sa laisse. Une dame d'une cinquantaine d'années apparut au balcon, attirée par les aboiements de son animal de compagnie. Quand elle eut compris ce qui énervait tant son animal de compagnie, elle s'appuya sur la balustrade du balcon et se mit à crier à tue-tête après Karim: - Petit voyou ! va-t-en ! laisse mon chien tranquille, espèce de... chien ! Karim se calma un moment puis éclata de rire : ses simagrées étaient destinées à exciter uniquement le chien et voilà que même sa maîtresse s'était mise à aboyer aussi ! - Si tu ne t'en vas pas, petit chenapan, je descendrai et tu recevras la correction de ta vie ! Karim, estimant qu'il avait suffisamment ri, préféra s'en aller et être dispensé d'une correction qu'il n'avait nulle envie de découvrir. Après avoir joué une heure environ avec ses copains, Karim qui avait sué abondamment eut soif et décida de rentrer à la maison pour se désaltérer. Quand il fut arrivé en vue de l'immeuble et du bacon où se trouvait le chien en question, il ralentit le pas et se mit à sourire. Il venait d'avoir une idée si farfelue qu'il dut plaquer ses deux mains contre sa bouche pour ne pas éclater de rire. Il passa sous le balcon et il eut droit au regard placide du chien qui décida de l'ignorer. Karim se sentit frustré et décida de sortir le grand jeu. Il s'arrêta juste sous le balcon. Le chien le fixa du regard en grognant. Karim resta un moment immobile puis soudain se mit à sautiller sur place en miaulant. Le chien se mit alors à aboyer et à tirer sur sa laisse de toutes ses forces. Et l'enfant riait tout en se demandant ce qu'attendait sa maîtresse pour apparaître et aboyer en chœur avec sa bête. Celle-ci apparut quelques secondes plus tard mais pas au balcon comme l'avait prévu le gamin. La dame était partie faire des courses et à son retour, elle trouva Karim sous son balcon en train d'exciter son chien. Elle ramassa une planche en bois qui traînait dans les parages et se rua sur le gamin qui ne s'aperçut de sa présence que lorsqu'il reçut un premier coup dans le dos. Il se retourna, voulut fuir, mais la quinquagénaire le saisit par son tee-shirt, l'immobilisa et lui donna d'autres coups les uns aussi violents que les autres. Et ce fut en gamin dans un bien piteux état qui arriva à la maison. Son père qui ne travaillait pas ce jour-là l'emmena à l'hôpital où l'on décela plusieurs fractures sur différentes parties de son petit corps et notamment au niveau de ses deux jambes. Quand le père et son fils eurent quitté l'hôpital, ils se rendirent au poste de police le plus proche pour y déposer plainte. Cette affaire a été jugée il y a quelques jours au tribunal de Boudouaou. Dans un premier temps, la dame avait nié avoir frappé Karim. «Dès qu'il m'a vue, il a pris peur et il s'est enfui. Dans sa course, il est tombé. Et c'est en tombant qu'il s'est fracturé.» A ses propos, on opposa le certificat du médecin légiste et le témoignage de quelques voisins qui déclarèrent avoir vu la dame agresser le gamin avec une rare violence. Le procureur de la République requit contre elle une année de prison ferme assortie d'une très forte amende. Après délibérations, elle fut condamnée à 6 mois de prison ferme et à payer une amende de 30.000 DA.