Orascom Télécom Algérie, OTA Djezzy est-il l'opérateur dominant dans le secteur de la téléphonie mobile en Algérie ? La polémique enclenchée par Nedjma autour de cette question n'est pas prête de s'estomper. Si la réponse est positive, quelles sont les mesures à prendre pour rééquilibrer le marché pour le soustraire à la domination d'un opérateur ? Nedjma et l' l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT apportent des explications. Orascom Télécom Algérie, OTA Djezzy est-il l'opérateur dominant dans le secteur de la téléphonie mobile en Algérie ? La polémique enclenchée par Nedjma autour de cette question n'est pas prête de s'estomper. Si la réponse est positive, quelles sont les mesures à prendre pour rééquilibrer le marché pour le soustraire à la domination d'un opérateur ? Nedjma et l' l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT apportent des explications. L'opérateur historique, Mobilis, entraîné malgré lui dans cette polémique, s'est démarqué pour des raisons qui lui sont propres. Les explications de Nedjma et de l'ARPT ne vont pas dans le même sens. Rééquilibrage du marché, position dominante et concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile sont des termes qui ne sont pas interprétés de la même approche par Nedjma et par le «gendarme» de la téléphonie mobile. Pour le directeur général de Nedjma, Joseph Ged , «rééquilibrer, ce n'est pas prendre à l'un pour donner à l'autre». Dans un communiqué diffusé jeudi, le patron de Nedjma a considéré que la concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile est limitée par des problèmes structurels "sérieux" et l'absence" de mesures réglementaires "appropriées". Il explique le sens de «rééquilibrer» le marché. Pour Joseph Ged, rééquilibrer, «c'est mettre en place un environnement concurrentiel permettant à tous les opérateurs de créer de la valeur et protéger la liberté des consommateurs de choisir librement leur opérateur aujourd'hui comme demain tout en gardant le même numéro». Il accuse OTA Djezzy de pratiques déloyales pour rester maître du marché dans un contexte de sous- investiment. En plus clair : le premier responsable de Nedjma relève que «l'écart substantiel entre le faible niveau des investissements et la croissance massive du nombre d'abonnés de l'opérateur dominant (Orascom Télécom Algérie, OTA Djezzy) démontre que l'évolution des parts de marché n'est plus liée aux investissements réalisés, ni à la performance commerciale mais uniquement à la capacité de l'opérateur dominant de renforcer sa puissance au travers de pratiques abusives». Il assure que «l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a constaté la situation de dominance en se fondant principalement sur le critère du chiffre d'affaires dans sa décision du 7 février 2007», soulignant que «cette analyse n'a jamais été remise en cause». Plus aujourd'hui encore, que «la valeur globale du marché est fortement concentrée au profit de l'opérateur dominant OTA qui a atteint, en 2011, un chiffre d'affaires de 135 milliards DA, pour 59 milliards DA à WTA et 53 milliards DA à ATM (Mobilis) », a indiqué Joseph Ged. Le «rééquilibrage» du marché est interprété différemment par la présidente de l'ARPT. Dans une déclaration faite mercredi à l'APS en réponse aux propos de Joseph Ged, la présidente de l'ARPT, Mme Zohra Derdouri, que «l'évolution des parts de marché de la téléphonie mobile en Algérie était tributaire de l'investissement consenti et de l'amélioration de la qualité de service». Pour la patronne de l'Autorité de régulation, «concrètement, l'évolution des parts de marché ne peut se faire qu'à travers l'amélioration des pratiques commerciales, notamment la qualité de service». En plus clair aussi. Elle considère que "cette évolution n'est possible qu'à travers l'investissement consenti, une politique de marketing audacieuse et une réponse aux attentes du consommateur en termes de prix et de diversité des services offerts». Mme Derdouri estime sans nul doute que Nedjma est loin de répondre à ces conditions pour conquérir de nouvelles parts de marché et ainsi soustraire le marché de la téléphonie mobile à la domination de Djezzy. Pour Mme Derdouri, le problème n'est pas d'empêcher «la dominance qui est caractéristique du marché concurrentiel, mais l'abus de dominance qui est une pratique répréhensible». Il revient à l'ARPT de dire «la détermination du seuil de dominance», a-t-elle indiqué comme pour souligner que cette prérogative est du domaine de la seule Autorité qu'elle préside. Cependant Mme Derdouri a omis de dire le seuil au-delà duquel OTA Djezzy se placerait en position de dominante du marché de la téléphonie mobile en Algérie. On le saura peut-être dans les prochains jours. Le seuil qui nous dira si Djezzy « domine» effectivement le marché très juteux de la téléphonie mobile qui pesait déjà 247 milliards de dinars en 2011 pour les trois opérateurs, selon les chiffres fournis par le patron de Nedjma, Joseph Ged. Une affaire de gros sous. L'opérateur historique, Mobilis, entraîné malgré lui dans cette polémique, s'est démarqué pour des raisons qui lui sont propres. Les explications de Nedjma et de l'ARPT ne vont pas dans le même sens. Rééquilibrage du marché, position dominante et concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile sont des termes qui ne sont pas interprétés de la même approche par Nedjma et par le «gendarme» de la téléphonie mobile. Pour le directeur général de Nedjma, Joseph Ged , «rééquilibrer, ce n'est pas prendre à l'un pour donner à l'autre». Dans un communiqué diffusé jeudi, le patron de Nedjma a considéré que la concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile est limitée par des problèmes structurels "sérieux" et l'absence" de mesures réglementaires "appropriées". Il explique le sens de «rééquilibrer» le marché. Pour Joseph Ged, rééquilibrer, «c'est mettre en place un environnement concurrentiel permettant à tous les opérateurs de créer de la valeur et protéger la liberté des consommateurs de choisir librement leur opérateur aujourd'hui comme demain tout en gardant le même numéro». Il accuse OTA Djezzy de pratiques déloyales pour rester maître du marché dans un contexte de sous- investiment. En plus clair : le premier responsable de Nedjma relève que «l'écart substantiel entre le faible niveau des investissements et la croissance massive du nombre d'abonnés de l'opérateur dominant (Orascom Télécom Algérie, OTA Djezzy) démontre que l'évolution des parts de marché n'est plus liée aux investissements réalisés, ni à la performance commerciale mais uniquement à la capacité de l'opérateur dominant de renforcer sa puissance au travers de pratiques abusives». Il assure que «l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a constaté la situation de dominance en se fondant principalement sur le critère du chiffre d'affaires dans sa décision du 7 février 2007», soulignant que «cette analyse n'a jamais été remise en cause». Plus aujourd'hui encore, que «la valeur globale du marché est fortement concentrée au profit de l'opérateur dominant OTA qui a atteint, en 2011, un chiffre d'affaires de 135 milliards DA, pour 59 milliards DA à WTA et 53 milliards DA à ATM (Mobilis) », a indiqué Joseph Ged. Le «rééquilibrage» du marché est interprété différemment par la présidente de l'ARPT. Dans une déclaration faite mercredi à l'APS en réponse aux propos de Joseph Ged, la présidente de l'ARPT, Mme Zohra Derdouri, que «l'évolution des parts de marché de la téléphonie mobile en Algérie était tributaire de l'investissement consenti et de l'amélioration de la qualité de service». Pour la patronne de l'Autorité de régulation, «concrètement, l'évolution des parts de marché ne peut se faire qu'à travers l'amélioration des pratiques commerciales, notamment la qualité de service». En plus clair aussi. Elle considère que "cette évolution n'est possible qu'à travers l'investissement consenti, une politique de marketing audacieuse et une réponse aux attentes du consommateur en termes de prix et de diversité des services offerts». Mme Derdouri estime sans nul doute que Nedjma est loin de répondre à ces conditions pour conquérir de nouvelles parts de marché et ainsi soustraire le marché de la téléphonie mobile à la domination de Djezzy. Pour Mme Derdouri, le problème n'est pas d'empêcher «la dominance qui est caractéristique du marché concurrentiel, mais l'abus de dominance qui est une pratique répréhensible». Il revient à l'ARPT de dire «la détermination du seuil de dominance», a-t-elle indiqué comme pour souligner que cette prérogative est du domaine de la seule Autorité qu'elle préside. Cependant Mme Derdouri a omis de dire le seuil au-delà duquel OTA Djezzy se placerait en position de dominante du marché de la téléphonie mobile en Algérie. On le saura peut-être dans les prochains jours. Le seuil qui nous dira si Djezzy « domine» effectivement le marché très juteux de la téléphonie mobile qui pesait déjà 247 milliards de dinars en 2011 pour les trois opérateurs, selon les chiffres fournis par le patron de Nedjma, Joseph Ged. Une affaire de gros sous.