Le film documentaire El Gusto de la réalisatrice algéro-irlandaise Safinez Bousbia a été projeté vendredi soir, en avant-première nationale, à la salle de cinéma Cosmos de Ryadh El Feth à Alger qui continuera la projection du film jusqu'à la fin du mois de Ramadhan. Le film documentaire El Gusto de la réalisatrice algéro-irlandaise Safinez Bousbia a été projeté vendredi soir, en avant-première nationale, à la salle de cinéma Cosmos de Ryadh El Feth à Alger qui continuera la projection du film jusqu'à la fin du mois de Ramadhan. Produit par "Quidam production" et distribué en Algérie par "Cirta film" le documentaire relate l'histoire d'une rencontre entre Safinez Bousbia, à l'époque étudiante en architecture vivant à Dublin (Irlande) qui était venue à Alger découvrir pour la première fois son pays et des musiciens du conservatoire qui faisaient partie du premier ensemble de musique chaâbi créé par El Hadj M'hamed El Anka. Tout est parti d'un artisan miroitier de La Casbah d'Alger, Mohamed Ferkioui, qui s'est révélé être le chef de l'orchestre dirigé par le Cardinal du chaâbi dans les années 50. Au lendemain de l'indépendance l'orchestre part en éclats vu qu'il comptait des musiciens juifs, espagnols et italiens tous partis en France en 1962. Cette séparation et l'émotion qu'elle a suscitée chez le vieil accordéoniste donne à Safinez l'idée de rassembler les membres de cet orchestre après 50 ans de séparation. Au fil du documentaire, la réalisatrice retrace l'histoire de la musique chaâbi et son évolution dans la société algérienne en se basant sur les témoignages des premiers élèves d'El Anka tels qu'Ahmed El Bernaoui ou Robert Castel fils d'un des plus grands noms de la musique algérienne de l'époque, Lili El Abassi. Des deux rives de la Méditerranée, tous ces musiciens, âgés et malades pour certains, déploraient le fait d'avoir perdu de vue les membres de la famille musicale qu'ils formaient "à partir de là, le projet consistait à retrouver et réunir tous les membres de l'orchestre encore en vie, et non réaliser un documentaire", disait Safinez Bousbia qui estime que "le film et la musique viennent après la rencontre et l'aventure humaine". Dans leurs témoignages, les musiciens reviennent sur la guerre de Libération nationale et le rôle qu'ils ont tenu dans la révolution, mais aussi sur le départ "douloureux" de leurs compagnons qui même pieds noirs, partageaient leur quotidien "dans sa misère et ses douleurs". Dans la réalité comme dans le film, "ceux que l'histoire a séparé se retrouvent rassemblés par la musique", après neuf ans de travail sans relâche pour lequel Safinez Bousbia a même "vendu ses propres biens" et remontent ensemble sur la scène du Théâtre de l'Olympia à Marseille en 2007 sous la direction d'El Hadi El Anka accompagné d'autres élèves du Cardinal comme Abdelkader Chercham pour donner un récital de chaâbi avec une quarantaine d'artistes. «Voir de vieux musiciens continuer à caresser des rêves et à se battre pour les réaliser a conquis les publics du monde entier même dans des pays qui ignorent tout du chaâbi et de l'histoire de l'Algérie" confiait à l'APS la réalisatrice en évoquant des passages du film en Corée du sud ou aux Etats-Unis. Le même accueil est réservé à l'orchestre El Gusto qui après s'être reformé fait des tournées dans le monde entier et a déjà enregistré deux albums. Cependant, Safinez Bousbia et son orchestre n'attendent que d'être invités à se produire sur scène en Algérie après avoir "déposé des demandes et des dossiers partout où il est possible d'en déposer", a-t-elle répondu au public qui a réclamé le spectacle. Présenté pour la première fois en octobre 2011 en Corée du sud, El Gusto est sorti en France au mois de janvier dernier et il est actuellement exploitable en Algérie "après neuf mois de démarches", selon la réalisatrice. Pour sa part M. Hachemi Zertal, responsable de "Cirta films", a annoncé la projection du film au moins jusqu'à la fin du mois de Ramadhan et probablement au-delà dans les salles Sierra Maestra et Cosmos à Alger tout en déplorant "le manque de salle de cinéma" pour assurer une exploitation nationale du film. Produit par "Quidam production" et distribué en Algérie par "Cirta film" le documentaire relate l'histoire d'une rencontre entre Safinez Bousbia, à l'époque étudiante en architecture vivant à Dublin (Irlande) qui était venue à Alger découvrir pour la première fois son pays et des musiciens du conservatoire qui faisaient partie du premier ensemble de musique chaâbi créé par El Hadj M'hamed El Anka. Tout est parti d'un artisan miroitier de La Casbah d'Alger, Mohamed Ferkioui, qui s'est révélé être le chef de l'orchestre dirigé par le Cardinal du chaâbi dans les années 50. Au lendemain de l'indépendance l'orchestre part en éclats vu qu'il comptait des musiciens juifs, espagnols et italiens tous partis en France en 1962. Cette séparation et l'émotion qu'elle a suscitée chez le vieil accordéoniste donne à Safinez l'idée de rassembler les membres de cet orchestre après 50 ans de séparation. Au fil du documentaire, la réalisatrice retrace l'histoire de la musique chaâbi et son évolution dans la société algérienne en se basant sur les témoignages des premiers élèves d'El Anka tels qu'Ahmed El Bernaoui ou Robert Castel fils d'un des plus grands noms de la musique algérienne de l'époque, Lili El Abassi. Des deux rives de la Méditerranée, tous ces musiciens, âgés et malades pour certains, déploraient le fait d'avoir perdu de vue les membres de la famille musicale qu'ils formaient "à partir de là, le projet consistait à retrouver et réunir tous les membres de l'orchestre encore en vie, et non réaliser un documentaire", disait Safinez Bousbia qui estime que "le film et la musique viennent après la rencontre et l'aventure humaine". Dans leurs témoignages, les musiciens reviennent sur la guerre de Libération nationale et le rôle qu'ils ont tenu dans la révolution, mais aussi sur le départ "douloureux" de leurs compagnons qui même pieds noirs, partageaient leur quotidien "dans sa misère et ses douleurs". Dans la réalité comme dans le film, "ceux que l'histoire a séparé se retrouvent rassemblés par la musique", après neuf ans de travail sans relâche pour lequel Safinez Bousbia a même "vendu ses propres biens" et remontent ensemble sur la scène du Théâtre de l'Olympia à Marseille en 2007 sous la direction d'El Hadi El Anka accompagné d'autres élèves du Cardinal comme Abdelkader Chercham pour donner un récital de chaâbi avec une quarantaine d'artistes. «Voir de vieux musiciens continuer à caresser des rêves et à se battre pour les réaliser a conquis les publics du monde entier même dans des pays qui ignorent tout du chaâbi et de l'histoire de l'Algérie" confiait à l'APS la réalisatrice en évoquant des passages du film en Corée du sud ou aux Etats-Unis. Le même accueil est réservé à l'orchestre El Gusto qui après s'être reformé fait des tournées dans le monde entier et a déjà enregistré deux albums. Cependant, Safinez Bousbia et son orchestre n'attendent que d'être invités à se produire sur scène en Algérie après avoir "déposé des demandes et des dossiers partout où il est possible d'en déposer", a-t-elle répondu au public qui a réclamé le spectacle. Présenté pour la première fois en octobre 2011 en Corée du sud, El Gusto est sorti en France au mois de janvier dernier et il est actuellement exploitable en Algérie "après neuf mois de démarches", selon la réalisatrice. Pour sa part M. Hachemi Zertal, responsable de "Cirta films", a annoncé la projection du film au moins jusqu'à la fin du mois de Ramadhan et probablement au-delà dans les salles Sierra Maestra et Cosmos à Alger tout en déplorant "le manque de salle de cinéma" pour assurer une exploitation nationale du film.