Aïn Oulmene, une grande commune distante de 31 km de chef-lieu de la wilaya de Sétif. Une commune abritant 70.000 habitants dont la plupart sont des agriculteurs attendu qu'il s'agit d'une commune à caractère agricole. Aïn Oulmene est aussi une ville où le trafic de tabac à chiquer est devenu monnaie courante chez 70% des familles de cette commune ! Aïn Oulmene, une grande commune distante de 31 km de chef-lieu de la wilaya de Sétif. Une commune abritant 70.000 habitants dont la plupart sont des agriculteurs attendu qu'il s'agit d'une commune à caractère agricole. Aïn Oulmene est aussi une ville où le trafic de tabac à chiquer est devenu monnaie courante chez 70% des familles de cette commune ! Nous sommes devant un phénomène compliqué et inquiétant à la fois. Selon une source sécuritaire, au cours des neuf derniers mois, des centaines de tonnes de tabac à chiquer ont été saisis dans cette commune par les gendarmes et par les policiers. Des dizaines de trafiquants, originaire de Aïn Oulmene ont été interpellés dans le cadre de plusieurs affaires enregistrées durant la même période. Comment font les trafiquants pour arriver à fabriquer ces tonnes de tabac à chiquer ? Comment arrivent-ils à écouler le tabac à chiquer contrefait ? Qui sont leurs clients ? D'où se procurent-ils les emballages ? Pourquoi la SNTA n'a pas réagi officiellement pour dénoncer ce grand trafic ? Tout d'abord, il faut expliquer comment la "matière première" arrive chez les agriculteurs « trafiquants ». Ces derniers travaillent, en fait, en collaboration avec la Société nationale de tabac et allumettes (SNTA). La SNTA fournit ces agriculteurs en grosses quantités de "graines" afin qu'ils produisent la plante qui va donnée à son tour la poudre à chiquer. Une sorte de convention, reliant la SNTA et ces agriculteurs, a été engagée entre les deux parties qui permet à ces derniers d'engranger des gains importants pour l'agriculteur et de la poudre à chiquer pour la SNTA qui va la travailler pour en faire du tabac à chiquer. Cette convention existe depuis des années, mais il y a trois ans de cela, la plupart des agriculteurs ont versé dans le trafic en « violant » la convention qui les lie à la SNTA. En effet, après la moisson de la poudre à fabriquer le tabac à chiquer, beaucoup d'agriculteurs livrent uniquement la moitié de la quantité de cette poudre à la SNTA, alors que l'autre moitié sera conservée par eux. Le but étant de fabriquer du tabac à chiquer chez eux, soit dans des maisons ou des pépinières clandestines. Pour mieux fabriquer du tabac à chiquer, presque identique à celui de la SNTA, les agriculteurs font importer des emballages à partir de la Tunisie ou des frontières est du pays. Ce n'est pas tout, les trafiquants du tabac à chiquer mélangent la poudre à chiquer avec de la poudre de briques pour au final avoir un tabac à chiquer dangereux et nocif, imitant les marques commerciales existant sur le marché national. C'est à partir d'enquêtes menées par les services de sécurité que le pot-aux-roses a été éventé. Les trafiquants font appel à des membres de leurs familles, entre autres leurs épouses et leurs enfants, pour la mise en sachet du tabac à chiquer contrefait. Le gain, tiré de cette pratique illégale, est de taille. Chaque année des dizaines de milliards de centimes sont partagés par ces agriculteurs qui ont préféré verser dans la contrefaçon. Un manque à gagner important pour la SNTA qui, devant cette violation de convention, se voit prise en otage d'un vaste trafic. Toutefois, les responsables de la SNTA n'ont jamais dénoncé ce trafic, explique une source sécuritaire. Nous sommes devant un phénomène compliqué et inquiétant à la fois. Selon une source sécuritaire, au cours des neuf derniers mois, des centaines de tonnes de tabac à chiquer ont été saisis dans cette commune par les gendarmes et par les policiers. Des dizaines de trafiquants, originaire de Aïn Oulmene ont été interpellés dans le cadre de plusieurs affaires enregistrées durant la même période. Comment font les trafiquants pour arriver à fabriquer ces tonnes de tabac à chiquer ? Comment arrivent-ils à écouler le tabac à chiquer contrefait ? Qui sont leurs clients ? D'où se procurent-ils les emballages ? Pourquoi la SNTA n'a pas réagi officiellement pour dénoncer ce grand trafic ? Tout d'abord, il faut expliquer comment la "matière première" arrive chez les agriculteurs « trafiquants ». Ces derniers travaillent, en fait, en collaboration avec la Société nationale de tabac et allumettes (SNTA). La SNTA fournit ces agriculteurs en grosses quantités de "graines" afin qu'ils produisent la plante qui va donnée à son tour la poudre à chiquer. Une sorte de convention, reliant la SNTA et ces agriculteurs, a été engagée entre les deux parties qui permet à ces derniers d'engranger des gains importants pour l'agriculteur et de la poudre à chiquer pour la SNTA qui va la travailler pour en faire du tabac à chiquer. Cette convention existe depuis des années, mais il y a trois ans de cela, la plupart des agriculteurs ont versé dans le trafic en « violant » la convention qui les lie à la SNTA. En effet, après la moisson de la poudre à fabriquer le tabac à chiquer, beaucoup d'agriculteurs livrent uniquement la moitié de la quantité de cette poudre à la SNTA, alors que l'autre moitié sera conservée par eux. Le but étant de fabriquer du tabac à chiquer chez eux, soit dans des maisons ou des pépinières clandestines. Pour mieux fabriquer du tabac à chiquer, presque identique à celui de la SNTA, les agriculteurs font importer des emballages à partir de la Tunisie ou des frontières est du pays. Ce n'est pas tout, les trafiquants du tabac à chiquer mélangent la poudre à chiquer avec de la poudre de briques pour au final avoir un tabac à chiquer dangereux et nocif, imitant les marques commerciales existant sur le marché national. C'est à partir d'enquêtes menées par les services de sécurité que le pot-aux-roses a été éventé. Les trafiquants font appel à des membres de leurs familles, entre autres leurs épouses et leurs enfants, pour la mise en sachet du tabac à chiquer contrefait. Le gain, tiré de cette pratique illégale, est de taille. Chaque année des dizaines de milliards de centimes sont partagés par ces agriculteurs qui ont préféré verser dans la contrefaçon. Un manque à gagner important pour la SNTA qui, devant cette violation de convention, se voit prise en otage d'un vaste trafic. Toutefois, les responsables de la SNTA n'ont jamais dénoncé ce trafic, explique une source sécuritaire.