Par le dialogue ou par les armes, une solution est «urgente» pour libérer le nord du Mali de l'emprise des groupes terroristes. Des experts africains, européens et onusiens se sont réunis mardi à Bamako pour mettre au point le concept d'opération d'une intervention armée dans le nord du Mali. En parallèle, Alger fait le forcing pour le dialogue avec Ançar Eddine qui est prêt à «abandonner» Aqmi.Ca bouge de tous les côtés pour une «solution finale» à la crise malienne, notamment au nord de ce pays, occupé depuis des mois par des groupes armés. Deux solutions sont sur la table : le dialogue ou l'intervention militaire. De même qu'il y a deux approches : celle défendue par l'Algérie et à laquelle adhèrent certains pays de la région. Cette approche prône le dialogue avec certains groupes armés. Et celle défendue par la France qui ne laisse place à aucune forme de dialogue avec aucun des groupes armés. Une course contre la montre est engagée pour ne pas dépasser la date fatidique du 26 novembre courant donnée à la Cédéao pour préciser ses plans par le Conseil de sécurité de l'ONU qui a adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d'une force de quelque 3.000 hommes au Mali, soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis. L'approche algérienne a franchi un pas important. Le groupe islamiste Ançar Eddine qui occupe avec d'autres groupes le nord du Mali, s'est déclaré favorable au dialogue et a annoncé que deux délégations étaient en route vers Alger et Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, médiateur de la Cédéao pour le Mali, pour négocier la paix. Cette annonce a été faite à une agence de presse française vendredi par un responsable du groupe proche du leader Iyad Ag Ghaly qui a fait savoir que la délégation en partance vers la capitale algérienne rejoindra juste après l'autre groupe à Ouagadougou, où ils pourraient s'entretenir avec le président Burkinabè, Blaise Campaoré. «Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue» a dit ce responsable qui n'a pas exclu la formation d'une autre délégation, sur place à Ouagadougou, pour se déplacer vers le Niger, toujours dans le but de négocier dans la crise qui frappe le Mali voisin depuis plusieurs mois. Une délégation d'Ançar Eddine, est arrivée le 2 novembre à Ouagadougou et doit rencontrer le chef de l'Etat Blaise Compaoré, qui fait office de médiateur dans la crise malienne. La délégation est conduite par Algabass Ag Intalla, un élu de la région et l'une des principales figures d'Ançar Eddine. Ce mouvement a aussi décidé d'envoyer une délégation à Alger. On suit attentivement ces négociations à Bamako, où experts africains et étrangers sont réunis pour plancher sur un concept stratégique d'intervention dans le nord du Mali. A en croire certains échos, le groupe islamiste radical malien Ançar Eddine, dont une délégation devrait être à Alger, non encore annoncée officiellement, serait prêt à prendre ses distances avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Si ce serait le cas, Alger aura «récupéré» un mouvement qui au départ avait pris fait et cause pour les groupes armés qui opèrent au nord du Mali, notamment Aqmi. A Ouagadougou, deux questions se posent : le groupe islamiste Ançar Eddine a-t-il renoncé à la charia, la loi islamique. Est-il prêt à couper les ponts avec Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique ? En revanche, pour la communauté internationale, il est hors de question de négocier avec Aqmi et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), autre groupe islamiste et criminel armé qui occupe la région. Ces deux groupes sont essentiellement composés d'étrangers. En parallèle, les préparatifs pour une intervention militaire se poursuivent elles aussi. Des experts africains, y compris algériens, européens et onusiens étudient jusqu'à dimanche à Bamako le "concept d'opération" d'une intervention armée destinée à reconquérir le nord du Mali. Si Ançar Eddine donne des gages, l'intervention militaire ne sera plus d'actualité dans son fief situé dans la région de Kidal. Et dans l'œil du cyclone, resteront deux groupes islamistes armés, Aqmi, véritable maître de la ville de Tombouctou, au nord-ouest du pays et enfin le Mujao, Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, dont la base est la région de Gao, localité située au nord-est du pays. Il est à rappeler que le nord du Mali est entièrement occupé depuis fin juin par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui en ont évincé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avec lequel ils étaient alliés lorsque le MNLA avait lancé l'offensive en janvier. Par le dialogue ou par les armes, une solution est «urgente» pour libérer le nord du Mali de l'emprise des groupes terroristes. Des experts africains, européens et onusiens se sont réunis mardi à Bamako pour mettre au point le concept d'opération d'une intervention armée dans le nord du Mali. En parallèle, Alger fait le forcing pour le dialogue avec Ançar Eddine qui est prêt à «abandonner» Aqmi.Ca bouge de tous les côtés pour une «solution finale» à la crise malienne, notamment au nord de ce pays, occupé depuis des mois par des groupes armés. Deux solutions sont sur la table : le dialogue ou l'intervention militaire. De même qu'il y a deux approches : celle défendue par l'Algérie et à laquelle adhèrent certains pays de la région. Cette approche prône le dialogue avec certains groupes armés. Et celle défendue par la France qui ne laisse place à aucune forme de dialogue avec aucun des groupes armés. Une course contre la montre est engagée pour ne pas dépasser la date fatidique du 26 novembre courant donnée à la Cédéao pour préciser ses plans par le Conseil de sécurité de l'ONU qui a adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d'une force de quelque 3.000 hommes au Mali, soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis. L'approche algérienne a franchi un pas important. Le groupe islamiste Ançar Eddine qui occupe avec d'autres groupes le nord du Mali, s'est déclaré favorable au dialogue et a annoncé que deux délégations étaient en route vers Alger et Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, médiateur de la Cédéao pour le Mali, pour négocier la paix. Cette annonce a été faite à une agence de presse française vendredi par un responsable du groupe proche du leader Iyad Ag Ghaly qui a fait savoir que la délégation en partance vers la capitale algérienne rejoindra juste après l'autre groupe à Ouagadougou, où ils pourraient s'entretenir avec le président Burkinabè, Blaise Campaoré. «Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue» a dit ce responsable qui n'a pas exclu la formation d'une autre délégation, sur place à Ouagadougou, pour se déplacer vers le Niger, toujours dans le but de négocier dans la crise qui frappe le Mali voisin depuis plusieurs mois. Une délégation d'Ançar Eddine, est arrivée le 2 novembre à Ouagadougou et doit rencontrer le chef de l'Etat Blaise Compaoré, qui fait office de médiateur dans la crise malienne. La délégation est conduite par Algabass Ag Intalla, un élu de la région et l'une des principales figures d'Ançar Eddine. Ce mouvement a aussi décidé d'envoyer une délégation à Alger. On suit attentivement ces négociations à Bamako, où experts africains et étrangers sont réunis pour plancher sur un concept stratégique d'intervention dans le nord du Mali. A en croire certains échos, le groupe islamiste radical malien Ançar Eddine, dont une délégation devrait être à Alger, non encore annoncée officiellement, serait prêt à prendre ses distances avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Si ce serait le cas, Alger aura «récupéré» un mouvement qui au départ avait pris fait et cause pour les groupes armés qui opèrent au nord du Mali, notamment Aqmi. A Ouagadougou, deux questions se posent : le groupe islamiste Ançar Eddine a-t-il renoncé à la charia, la loi islamique. Est-il prêt à couper les ponts avec Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique ? En revanche, pour la communauté internationale, il est hors de question de négocier avec Aqmi et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), autre groupe islamiste et criminel armé qui occupe la région. Ces deux groupes sont essentiellement composés d'étrangers. En parallèle, les préparatifs pour une intervention militaire se poursuivent elles aussi. Des experts africains, y compris algériens, européens et onusiens étudient jusqu'à dimanche à Bamako le "concept d'opération" d'une intervention armée destinée à reconquérir le nord du Mali. Si Ançar Eddine donne des gages, l'intervention militaire ne sera plus d'actualité dans son fief situé dans la région de Kidal. Et dans l'œil du cyclone, resteront deux groupes islamistes armés, Aqmi, véritable maître de la ville de Tombouctou, au nord-ouest du pays et enfin le Mujao, Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, dont la base est la région de Gao, localité située au nord-est du pays. Il est à rappeler que le nord du Mali est entièrement occupé depuis fin juin par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui en ont évincé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avec lequel ils étaient alliés lorsque le MNLA avait lancé l'offensive en janvier.