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Ouyahia relance le débat
Peine de mort
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 11 - 2012

Le débat sur la peine de mort risque de revenir au devant de la scène nationale. Et si ce sera le cas , c'est Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), qui en aura le mérite. Le premier responsable du RND vient en effet de se prononcer sur cette question sensible par des propos qui pourraient paraître quelque peu surprenants. Car contrairement à certaines certitudes l'ex-Premier ministre s'est positionné en faveur de l'application de la peine de mort.
Le débat sur la peine de mort risque de revenir au devant de la scène nationale. Et si ce sera le cas , c'est Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), qui en aura le mérite. Le premier responsable du RND vient en effet de se prononcer sur cette question sensible par des propos qui pourraient paraître quelque peu surprenants. Car contrairement à certaines certitudes l'ex-Premier ministre s'est positionné en faveur de l'application de la peine de mort.
Battant campagne pour son parti, Ahmed Ouyahia a en effet déclaré, il y a quelques jours à partir de Tizi Ouzou qu'il était amplement favorable à l'application de la peine de mort. Une peine qui, pour rappel, est suspendue en Algérie depuis 1993.Depuis cette date et bien que les cours et tribunaux de justice continuent à la prononcer, la peine capitale n'est plus appliquée.
Elle est depuis cette date commuée par la peine à la perpétuité. Ainsi, pour Ahmed Ouyahia la peine de mort doit être prononcée et appliquée contre certains crimes seulement.
Il s'agirait ainsi du trafic de stupéfiants, des détournements des deniers publics et, enfin, des affaire de kidnapping. Le phénomène des enlèvements connaît une ampleur sans précèdent et touche, particulièrement, la Kabylie. On comprend peut être pourquoi l'ex- Premier ministre a évoqué cette question brûlante au cours d'un meeting électoral.
Ouyahia a-t-il changé de position à propos de cette question ? La question est d'autant plus justifiée car on ne lui connaît aucune position similaire par le passé. Au contraire, lorsque il était Chef du gouvernement Ouyahia a dit non à un projet de loi visant à abolir la peine de mort. Un projet présenté par le RCD il y a trois années de cela et transmis par l'APN au gouvernement n'a pas eu l'aval de ce dernier qui a émis un avis défavorable. Qu'à cela ne tienne, il est évident que cette position du secrétaire général du RND ne manquera pas de relancer le débat sur cette question.
Une question, qui suscite de vives polémiques à chaque fois qu'elle a été évoquée par les uns et les autres. Et à ce jeu c'et incontestablement Me Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), qui a , à chaque fois , relancé le débat. Me Ksentini s'est fait depuis plusieurs années déjà le chantre de l'abolition de la peine de mort.
«C'est une peine barbare», ne cessait-il pas, en effet, de répéter. Une position qui lui a valu le soutien de certains partis politiques, d'associations de la société civile et de personnalités de la scène nationale.
A l'exemple de Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui s'est étonnée que «l'on tente en Algérie de réduire le débat à la charia».
Mais cette position lui a aussi valu l'animosité d'autres acteurs de la scène nationale. Le président du MSP, qui est "fondamentalement contre l'abolition de la peine de mort et pour que le citoyen puise donner son avis sur le principe de l'application de la peine capitale en Algérie». «Nous sommes surpris qu'il y ait des gens voulant fouler aux pieds la parole de Dieu», a estimé une fois l'association des Oulémas pour dire que la question de la peine de mort été tranchée par le Coran et que, par conséquent, il n'y a pas lieu de revenir sur un commandement divin.
Battant campagne pour son parti, Ahmed Ouyahia a en effet déclaré, il y a quelques jours à partir de Tizi Ouzou qu'il était amplement favorable à l'application de la peine de mort. Une peine qui, pour rappel, est suspendue en Algérie depuis 1993.Depuis cette date et bien que les cours et tribunaux de justice continuent à la prononcer, la peine capitale n'est plus appliquée.
Elle est depuis cette date commuée par la peine à la perpétuité. Ainsi, pour Ahmed Ouyahia la peine de mort doit être prononcée et appliquée contre certains crimes seulement.
Il s'agirait ainsi du trafic de stupéfiants, des détournements des deniers publics et, enfin, des affaire de kidnapping. Le phénomène des enlèvements connaît une ampleur sans précèdent et touche, particulièrement, la Kabylie. On comprend peut être pourquoi l'ex- Premier ministre a évoqué cette question brûlante au cours d'un meeting électoral.
Ouyahia a-t-il changé de position à propos de cette question ? La question est d'autant plus justifiée car on ne lui connaît aucune position similaire par le passé. Au contraire, lorsque il était Chef du gouvernement Ouyahia a dit non à un projet de loi visant à abolir la peine de mort. Un projet présenté par le RCD il y a trois années de cela et transmis par l'APN au gouvernement n'a pas eu l'aval de ce dernier qui a émis un avis défavorable. Qu'à cela ne tienne, il est évident que cette position du secrétaire général du RND ne manquera pas de relancer le débat sur cette question.
Une question, qui suscite de vives polémiques à chaque fois qu'elle a été évoquée par les uns et les autres. Et à ce jeu c'et incontestablement Me Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), qui a , à chaque fois , relancé le débat. Me Ksentini s'est fait depuis plusieurs années déjà le chantre de l'abolition de la peine de mort.
«C'est une peine barbare», ne cessait-il pas, en effet, de répéter. Une position qui lui a valu le soutien de certains partis politiques, d'associations de la société civile et de personnalités de la scène nationale.
A l'exemple de Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui s'est étonnée que «l'on tente en Algérie de réduire le débat à la charia».
Mais cette position lui a aussi valu l'animosité d'autres acteurs de la scène nationale. Le président du MSP, qui est "fondamentalement contre l'abolition de la peine de mort et pour que le citoyen puise donner son avis sur le principe de l'application de la peine capitale en Algérie». «Nous sommes surpris qu'il y ait des gens voulant fouler aux pieds la parole de Dieu», a estimé une fois l'association des Oulémas pour dire que la question de la peine de mort été tranchée par le Coran et que, par conséquent, il n'y a pas lieu de revenir sur un commandement divin.


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