Midi Libre : A-t-on des chiffres exacts sur le nombre de cas de sidéens en Algérie ? Docteur Scander Soufi : La prévalence du sida en Algérie est de 7.000 cas, tel qu'annoncé par le Laboratoire national de référence qui est la principale structure de notification de nombre de cas recensés en Algérie. Ce chiffre représente le nombre d'individus qui se sont présentés dans des centres de dépistage et dont le test s'est avéré positif et qui sont pris en charge par les centres de soins. Ce chiffre traduit-il la réalité des choses ? Ce chiffre est sous-évalué et ne réflète pas la réalité de la situation. Le nombre de cas de sidéens estimés par les Nations unies est de 22.000 cas et il est plus réaliste. Plusieurs sidéens ignorent leur maladie et ne se présentent même pas dans les structures sanitaires pour faire le dépistage. Quelle est la différence entre les deux chiffres ? La différence représente le nombre de personnes porteuses de la maladie et qui ne se sont pas présentées dans les centres de dépistage pour faire un test. Toutes les stratégies actuelles de lutte contre le sida sont axées sur comment réduire cet écart entre les chiffres officiels et les estimations onusiennes car plus les personnes atteintes du virus sont prises en charge plus tôt plus elles évitent de contaminer d'autres personnes. Parlez-nous des nouvelles molécules utilisées dans le traitement du sida ? Le quad ou les quadrithérapies sont quatre nouvelles molécules utilisées pour stopper l'avancement du virus et réduire sa propagation. La nouvelle thérapie a été présentée lors de la conférence internationale de lutte contre le sida à Washington. Selon les spécialistes, elles auraient moins d'effets secondaires que l'actuelle trithérapie utilisée chez les sidéens, moins de contres-indications et plus performantes. Les sidéens qui sont sous trithérapie transmettent-ils la maladie ? Les nouvelles données scientifiques attestent que les sidéens qui prennent correctement leur traitement ne transmettent plus le virus du sida. Cependant, il faut avoir une bonne observance de la prise du traitement, ne pas oublier une molécule, car le sidéen peut avoir une importante charge virale et transmettre la maladie. C'est la raison pour laquelle nous évitons de propager cette information car elle peut véhiculer un «sentiment de fausse sécurité», car une personne peut considérer qu'elle est bien traitée alors que ce n'est pas le cas, et de ce fait avoir un rapport non protégé et transmettre la maladie. Existe-t-il un traitement dans le cas des rapports à risque pour éviter la contamination ? Oui, en effet, il existe un traitement appelé anti-prophylaxie, mais il est impossible de le distribuer à large échelle, par contre, il est administré au personnel de santé dans le cas de contact avec le sang. Qu'en est-t-il du sex-ratio de la maladie ? Auparavant, c'étaient les hommes qui étaient plus atteints que les femmes. Actuellement, il y a une prédominance des femmes en raison de leur vulnérabilité socio-économique, de l'absence d'éducation sexuelle car il est plus facile à un homme de parler de sexualité à son fils qu'il n'en est pour une mère d'en parler à sa fille. *Coordinateur de l'ANAA Midi Libre : A-t-on des chiffres exacts sur le nombre de cas de sidéens en Algérie ? Docteur Scander Soufi : La prévalence du sida en Algérie est de 7.000 cas, tel qu'annoncé par le Laboratoire national de référence qui est la principale structure de notification de nombre de cas recensés en Algérie. Ce chiffre représente le nombre d'individus qui se sont présentés dans des centres de dépistage et dont le test s'est avéré positif et qui sont pris en charge par les centres de soins. Ce chiffre traduit-il la réalité des choses ? Ce chiffre est sous-évalué et ne réflète pas la réalité de la situation. Le nombre de cas de sidéens estimés par les Nations unies est de 22.000 cas et il est plus réaliste. Plusieurs sidéens ignorent leur maladie et ne se présentent même pas dans les structures sanitaires pour faire le dépistage. Quelle est la différence entre les deux chiffres ? La différence représente le nombre de personnes porteuses de la maladie et qui ne se sont pas présentées dans les centres de dépistage pour faire un test. Toutes les stratégies actuelles de lutte contre le sida sont axées sur comment réduire cet écart entre les chiffres officiels et les estimations onusiennes car plus les personnes atteintes du virus sont prises en charge plus tôt plus elles évitent de contaminer d'autres personnes. Parlez-nous des nouvelles molécules utilisées dans le traitement du sida ? Le quad ou les quadrithérapies sont quatre nouvelles molécules utilisées pour stopper l'avancement du virus et réduire sa propagation. La nouvelle thérapie a été présentée lors de la conférence internationale de lutte contre le sida à Washington. Selon les spécialistes, elles auraient moins d'effets secondaires que l'actuelle trithérapie utilisée chez les sidéens, moins de contres-indications et plus performantes. Les sidéens qui sont sous trithérapie transmettent-ils la maladie ? Les nouvelles données scientifiques attestent que les sidéens qui prennent correctement leur traitement ne transmettent plus le virus du sida. Cependant, il faut avoir une bonne observance de la prise du traitement, ne pas oublier une molécule, car le sidéen peut avoir une importante charge virale et transmettre la maladie. C'est la raison pour laquelle nous évitons de propager cette information car elle peut véhiculer un «sentiment de fausse sécurité», car une personne peut considérer qu'elle est bien traitée alors que ce n'est pas le cas, et de ce fait avoir un rapport non protégé et transmettre la maladie. Existe-t-il un traitement dans le cas des rapports à risque pour éviter la contamination ? Oui, en effet, il existe un traitement appelé anti-prophylaxie, mais il est impossible de le distribuer à large échelle, par contre, il est administré au personnel de santé dans le cas de contact avec le sang. Qu'en est-t-il du sex-ratio de la maladie ? Auparavant, c'étaient les hommes qui étaient plus atteints que les femmes. Actuellement, il y a une prédominance des femmes en raison de leur vulnérabilité socio-économique, de l'absence d'éducation sexuelle car il est plus facile à un homme de parler de sexualité à son fils qu'il n'en est pour une mère d'en parler à sa fille. *Coordinateur de l'ANAA