La visite de François Hollande à Alger s'inscrit dans la perspective de définir le cadre d'une nouvelle relation «d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie» où le pragmatisme l'emporte. Les dossiers économiques tiendront la plus grande place, même si du côté français on insiste sue le caractère politique de la visite du chef de l'Etat français. La visite de François Hollande à Alger s'inscrit dans la perspective de définir le cadre d'une nouvelle relation «d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie» où le pragmatisme l'emporte. Les dossiers économiques tiendront la plus grande place, même si du côté français on insiste sue le caractère politique de la visite du chef de l'Etat français. C'est aujourd'hui que débute la visite de François Hollande en Algérie. Le président français sera l'hôte de notre pays durant deux jours. C'est la troisième visite d'un chef d'Etat français depuis l'indépendance du pays il y a 50 ans. François Hollande, est attendu à la tête d'une forte délégation pour tenter d'apaiser une relation franco-algérienne souvent tumultueuse, malmenée par le poids de l'histoire commune. Neuf ministres accompagneront le président français, une dizaine d'élus et un fort contingent de chefs d'entreprise, notamment ceux présents en force en Algérie dont Alstom, Lafarge, Sanofi, RATP. Des personnalités comme l'historien Benjamin Stora, ou du monde du spectacle ou de la littérature et une centaine de journalistes accompagneront également François Hollande dans son voyage en Algérie. Il est prévu la signature d'accords entre les deux parties autour de plusieurs domaines essentiellement économiques, particulièrement ceux ayant fait l'objet de discussions depuis plusieurs semaines entre les ministres et autres représentants des deux pays. Peu après son arrivée, le président français s'entretiendra avec le président Abdelaziz Bouteflika. Le lendemain, François Hollande s'adressera au peuple algérien dans une allocution qu'il prononcera devant les deux chambres réunies du Parlement algérien (Sénat et APN). Une allocution très attendue et où il annoncera peut-être ce qui sera la nouvelle feuille de route dans les relations algéro-françaises. Le chef de l'Etat français va-t-il présenter des excuses officielles pour les exactions commises pendant la colonisation et la guerre d'Algérie comme le demandent certains partis ? Suivra ensuite une intervention à l'occasion des rencontres économiques franco-algériennes. Dans l'après-midi du second jour de la visite du président français en Algérie, le programme se poursuivra à Tlemcen, où il prononcera une allocution devant des étudiants, des enseignants et autres cadres de l'université Aboubakr Belkaïd de la capitale des Zianides. La visite du président français en Algérie sera ponctuée par un dîner donné en son honneur. Toujours est-il que cette visite très symbolique suscite de nombreuses attentes de part et d'autre des deux pays. Un «déclic» amorcé à partir d'Alger ? Le moment fort de cette visite sera incontestablement, les deux discours que le chef de l'Etat prononcera, jeudi. Le matin de cette journée, ce sera devant les élus de la nation des deux chambres réunis au Club des Pins à Alger. L'après-midi, il se livrera au même exercice face aux étudiants réunis à l'université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen. Certains observateurs ne se font pas trop d'illusions. D'autres, tout au contraire, s'attendent à ce qu'il y ait «un déclic» à partir de ces deux tribunes. «On peut dire sans être outrageusement optimiste, qu'il y a un déclic», laisse-t-on entendre du côté algérien. Ce «déclic» passe-t-il par des mots très attendus sur le passé ? "L'idée n'est pas de refonder la relation franco-algérienne, mais de lui donner la stabilité dont elle a besoin", précise-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat français qui assure que le président François Hollande est l'homme de la situation. «François Hollande, par son parcours, par son tempérament, peut donner à cette relation la sérénité dont elle a besoin». Ces milieux, réfutent l'idée que le chef de l'Etat français est beaucoup plus intéressé par les contrats économiques qui aideront la France à sortir du marasme. «Il n'y va pas pour faire du business, mais de la politique», a-t-on pris le soin de préciser. " Ce «déclic» passe par des mots très attendus sur le passé. Les deux discours que M. Hollande doit prononcer jeudi matin devant les élus à Alger, puis l'après-midi même face aux étudiants réunis à l'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, à huit cents kilomètres de la capitale, seront écoutés avec soin pour décrypter le ou les messages que ne manquera de lancer François Hollande. C'est sur le terrain de la mémoire qu'est attendu l'hôte de marque de l'Algérie. Quatorze partis algériens, dont plusieurs formations islamistes, ont pris les devants en exigeant, dans une déclaration politique commune, la reconnaissance des crimes coloniaux. Le président français, écrivent-ils, doit mettre fin «à la politique de la fuite en avant concernant la question de la mémoire». Toujours est-il que cette visite à pour ambition de poser les bases de la nouvelle relation «d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie», assortie d'une feuille de route en cinq volets sur le dialogue politique, la dimension humaine (échanges, circulation), la coopération et les relations économiques. Une page sera définitivement tournée. L'heure n'est plus aux déclarations euphoriques, style signature d'un traité d'amitié. Elle sera caractérisée désormais par le pragmatisme. L'essentiel est de construire l'avenir, estime-t-on du côté d'Alger. Et cet avenir ne peut se définir que dans des accords de coopération qui jetteront les bases d'une nouvelle forme de coopération où les deux pays y trouveront leurs intérêts. Des accords de coopération "gagnant-gagnant" vont être signés pour la pour la période 2013-2017 dans différents domaines, de la formation professionnelle à l'industrie, en passant par l'économie ou l'agriculture. Au plan international, notamment les questions «chaudes», la crise au Mali et en Syrie, les deux pays divergent sensiblement sur l'approche pour trouver une solution à ces deux problèmes. Alors qu'Alger estime que l'urgence est d'amorcer un «retour à la légitimité politique à Bamako avec un nouveau gouvernement représentatif du peuple et l'établissement d'un dialogue avec les forces rebelles touareg du nord du pays», Paris mise sur une intervention militaire «urgente» pour rétablir l'ordre dans cette région soumise à l'influence des islamistes. Sur cette question, il n'y a pas à s'attendre à de grands chamboulements dans la politique des deux pays. Sur la Syrie également, les questions de fond sont appréciées différemment d'Alger et de Paris. Il n'y a pas à s'attendre aussi à des miracles au cours de cette visite. Les positions des deux pays sont diamétralement opposées. C'est aujourd'hui que débute la visite de François Hollande en Algérie. Le président français sera l'hôte de notre pays durant deux jours. C'est la troisième visite d'un chef d'Etat français depuis l'indépendance du pays il y a 50 ans. François Hollande, est attendu à la tête d'une forte délégation pour tenter d'apaiser une relation franco-algérienne souvent tumultueuse, malmenée par le poids de l'histoire commune. Neuf ministres accompagneront le président français, une dizaine d'élus et un fort contingent de chefs d'entreprise, notamment ceux présents en force en Algérie dont Alstom, Lafarge, Sanofi, RATP. Des personnalités comme l'historien Benjamin Stora, ou du monde du spectacle ou de la littérature et une centaine de journalistes accompagneront également François Hollande dans son voyage en Algérie. Il est prévu la signature d'accords entre les deux parties autour de plusieurs domaines essentiellement économiques, particulièrement ceux ayant fait l'objet de discussions depuis plusieurs semaines entre les ministres et autres représentants des deux pays. Peu après son arrivée, le président français s'entretiendra avec le président Abdelaziz Bouteflika. Le lendemain, François Hollande s'adressera au peuple algérien dans une allocution qu'il prononcera devant les deux chambres réunies du Parlement algérien (Sénat et APN). Une allocution très attendue et où il annoncera peut-être ce qui sera la nouvelle feuille de route dans les relations algéro-françaises. Le chef de l'Etat français va-t-il présenter des excuses officielles pour les exactions commises pendant la colonisation et la guerre d'Algérie comme le demandent certains partis ? Suivra ensuite une intervention à l'occasion des rencontres économiques franco-algériennes. Dans l'après-midi du second jour de la visite du président français en Algérie, le programme se poursuivra à Tlemcen, où il prononcera une allocution devant des étudiants, des enseignants et autres cadres de l'université Aboubakr Belkaïd de la capitale des Zianides. La visite du président français en Algérie sera ponctuée par un dîner donné en son honneur. Toujours est-il que cette visite très symbolique suscite de nombreuses attentes de part et d'autre des deux pays. Un «déclic» amorcé à partir d'Alger ? Le moment fort de cette visite sera incontestablement, les deux discours que le chef de l'Etat prononcera, jeudi. Le matin de cette journée, ce sera devant les élus de la nation des deux chambres réunis au Club des Pins à Alger. L'après-midi, il se livrera au même exercice face aux étudiants réunis à l'université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen. Certains observateurs ne se font pas trop d'illusions. D'autres, tout au contraire, s'attendent à ce qu'il y ait «un déclic» à partir de ces deux tribunes. «On peut dire sans être outrageusement optimiste, qu'il y a un déclic», laisse-t-on entendre du côté algérien. Ce «déclic» passe-t-il par des mots très attendus sur le passé ? "L'idée n'est pas de refonder la relation franco-algérienne, mais de lui donner la stabilité dont elle a besoin", précise-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat français qui assure que le président François Hollande est l'homme de la situation. «François Hollande, par son parcours, par son tempérament, peut donner à cette relation la sérénité dont elle a besoin». Ces milieux, réfutent l'idée que le chef de l'Etat français est beaucoup plus intéressé par les contrats économiques qui aideront la France à sortir du marasme. «Il n'y va pas pour faire du business, mais de la politique», a-t-on pris le soin de préciser. " Ce «déclic» passe par des mots très attendus sur le passé. Les deux discours que M. Hollande doit prononcer jeudi matin devant les élus à Alger, puis l'après-midi même face aux étudiants réunis à l'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, à huit cents kilomètres de la capitale, seront écoutés avec soin pour décrypter le ou les messages que ne manquera de lancer François Hollande. C'est sur le terrain de la mémoire qu'est attendu l'hôte de marque de l'Algérie. Quatorze partis algériens, dont plusieurs formations islamistes, ont pris les devants en exigeant, dans une déclaration politique commune, la reconnaissance des crimes coloniaux. Le président français, écrivent-ils, doit mettre fin «à la politique de la fuite en avant concernant la question de la mémoire». Toujours est-il que cette visite à pour ambition de poser les bases de la nouvelle relation «d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie», assortie d'une feuille de route en cinq volets sur le dialogue politique, la dimension humaine (échanges, circulation), la coopération et les relations économiques. Une page sera définitivement tournée. L'heure n'est plus aux déclarations euphoriques, style signature d'un traité d'amitié. Elle sera caractérisée désormais par le pragmatisme. L'essentiel est de construire l'avenir, estime-t-on du côté d'Alger. Et cet avenir ne peut se définir que dans des accords de coopération qui jetteront les bases d'une nouvelle forme de coopération où les deux pays y trouveront leurs intérêts. Des accords de coopération "gagnant-gagnant" vont être signés pour la pour la période 2013-2017 dans différents domaines, de la formation professionnelle à l'industrie, en passant par l'économie ou l'agriculture. Au plan international, notamment les questions «chaudes», la crise au Mali et en Syrie, les deux pays divergent sensiblement sur l'approche pour trouver une solution à ces deux problèmes. Alors qu'Alger estime que l'urgence est d'amorcer un «retour à la légitimité politique à Bamako avec un nouveau gouvernement représentatif du peuple et l'établissement d'un dialogue avec les forces rebelles touareg du nord du pays», Paris mise sur une intervention militaire «urgente» pour rétablir l'ordre dans cette région soumise à l'influence des islamistes. Sur cette question, il n'y a pas à s'attendre à de grands chamboulements dans la politique des deux pays. Sur la Syrie également, les questions de fond sont appréciées différemment d'Alger et de Paris. Il n'y a pas à s'attendre aussi à des miracles au cours de cette visite. Les positions des deux pays sont diamétralement opposées.