Le président du Comité national des marins-pêcheurs, Hocine Bellout, a tiré hier à Alger la sonnette d'alarme sur la détérioration du secteur de la pêche en Algérie. Animant un point de presse au siège national de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), il a estimé la production nationale de la pêche à 73.000 tonnes par /an, une quantité dérisoire, à ses yeux. L'Algérie importe dira-t-il 400.000 tonnes de poissons congelés par an. L'Européen a-t-il soutenu «consomme en moyenne 24 kg/an de poissons, le Tunisien 10 kg/ an, le Marocain 12 kg/an et l'Algérien en consomme 1 gramme/an !». Et d'ajouter : «Le secteur de la pêche emploie 54.000 marins-pêcheurs avec 4.250 chalutiers ». Il a cité deux facteurs qui concourent à la faillite de l'activité pêche : la pollution grandissante de la mer Méditerranée et «la mainmise de la maffia, laquelle, a-t-il ajouté, est la principale bénéficiaire du plan de relance engagé par les pouvoirs publics». «Sonatrach est le premier pollueur», a-t-il accusé en citant «Arzew, Skikda, Alger, Annaba». «La mer Méditerranée est presque fermée, puisque 35 km de côte sont pollués», a-t-il regretté. Et d'ajouter : «L'oued Seybouse est aussi pollué. Cet oued s'étend sur 240 km et traverse 7 wilayas de l'Est.». Selon lui, «l'extraction de sable, et le rejet des hydrocarbures sont les principales causes». Il a fait état de «11 espèces de poissons en voie d'extinction dont la sardine, l'anchois, le mérou, la badèche, la dorade et la crevette». «Si ça continue comme ça dans 70 ans la mer Méditerranée deviendra une mer morte», a-t-il prévenu. Evoquant la maffia, Hocine Bellout soutient qu'elle est «dotée de 20 à 50 camions frigorifiques et dispose de tunnels de congélation». «Il y a eu des camions qui sont partis de Bou Ismail chargés de 4.500 caisses en direction de l'ouest du pays, sans qu'ils soient inquiétés ; sur la route, on ne leur demande ni facture ni rien du tout », a-t-il encore accusé. Expliquant le mécanisme du renchérissement du poisson, l'orateur a expliqué que «les gens qui font partie de la maffia se réveillent tôt pour aller participer aux enchères, leur procédé consiste à faire des offres très élevées de sorte que ce sont toujours eux qui enlèvent la totalité de la marchandise, une fois qu'ils se sont adjugés les caisses, ils embarquent tout dans leurs camions qui vont les distribuer dans les wilayas où ils disposent de tunnels de congélation. De ce fait ils écoulent leur marchandise au prix qu'ils veulent puisqu'ils ont le monopole». Bellout a dénoncé aussi la pêche par recours aux explosifs (telles les mines et les dynamites) récupérées aux frontières sur d'anciens sites de l'armée coloniale). «Une explosion tue les poissons sur 5 kilomètres à la ronde», a-t-il déploré. La maffia qui opère en milieu marin est dotée de boussoles et de GPS a-t-il révélé. Le trafic du corail, lequel coûte 1.800 euros le kg bat son plein selon lui. Il estime que les 12 tonnes qui ont été saisies représentant 4 fois la valeur de ce qui a pu échapper aux forces de sécurité. Bellout a appelé le ministère de la Pêche ainsi que les services de contrôle concernés à sévir pour rétablir la situation. Le président du Comité national des marins-pêcheurs, Hocine Bellout, a tiré hier à Alger la sonnette d'alarme sur la détérioration du secteur de la pêche en Algérie. Animant un point de presse au siège national de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), il a estimé la production nationale de la pêche à 73.000 tonnes par /an, une quantité dérisoire, à ses yeux. L'Algérie importe dira-t-il 400.000 tonnes de poissons congelés par an. L'Européen a-t-il soutenu «consomme en moyenne 24 kg/an de poissons, le Tunisien 10 kg/ an, le Marocain 12 kg/an et l'Algérien en consomme 1 gramme/an !». Et d'ajouter : «Le secteur de la pêche emploie 54.000 marins-pêcheurs avec 4.250 chalutiers ». Il a cité deux facteurs qui concourent à la faillite de l'activité pêche : la pollution grandissante de la mer Méditerranée et «la mainmise de la maffia, laquelle, a-t-il ajouté, est la principale bénéficiaire du plan de relance engagé par les pouvoirs publics». «Sonatrach est le premier pollueur», a-t-il accusé en citant «Arzew, Skikda, Alger, Annaba». «La mer Méditerranée est presque fermée, puisque 35 km de côte sont pollués», a-t-il regretté. Et d'ajouter : «L'oued Seybouse est aussi pollué. Cet oued s'étend sur 240 km et traverse 7 wilayas de l'Est.». Selon lui, «l'extraction de sable, et le rejet des hydrocarbures sont les principales causes». Il a fait état de «11 espèces de poissons en voie d'extinction dont la sardine, l'anchois, le mérou, la badèche, la dorade et la crevette». «Si ça continue comme ça dans 70 ans la mer Méditerranée deviendra une mer morte», a-t-il prévenu. Evoquant la maffia, Hocine Bellout soutient qu'elle est «dotée de 20 à 50 camions frigorifiques et dispose de tunnels de congélation». «Il y a eu des camions qui sont partis de Bou Ismail chargés de 4.500 caisses en direction de l'ouest du pays, sans qu'ils soient inquiétés ; sur la route, on ne leur demande ni facture ni rien du tout », a-t-il encore accusé. Expliquant le mécanisme du renchérissement du poisson, l'orateur a expliqué que «les gens qui font partie de la maffia se réveillent tôt pour aller participer aux enchères, leur procédé consiste à faire des offres très élevées de sorte que ce sont toujours eux qui enlèvent la totalité de la marchandise, une fois qu'ils se sont adjugés les caisses, ils embarquent tout dans leurs camions qui vont les distribuer dans les wilayas où ils disposent de tunnels de congélation. De ce fait ils écoulent leur marchandise au prix qu'ils veulent puisqu'ils ont le monopole». Bellout a dénoncé aussi la pêche par recours aux explosifs (telles les mines et les dynamites) récupérées aux frontières sur d'anciens sites de l'armée coloniale). «Une explosion tue les poissons sur 5 kilomètres à la ronde», a-t-il déploré. La maffia qui opère en milieu marin est dotée de boussoles et de GPS a-t-il révélé. Le trafic du corail, lequel coûte 1.800 euros le kg bat son plein selon lui. Il estime que les 12 tonnes qui ont été saisies représentant 4 fois la valeur de ce qui a pu échapper aux forces de sécurité. Bellout a appelé le ministère de la Pêche ainsi que les services de contrôle concernés à sévir pour rétablir la situation.