Les Skikdis, non encore remis des séquelles laissées par les catastrophes récurrentes à la raffinerie de Sonatrach, ne sont pas près de pouvoir dormir tranquilles. En effet les catastrophes s'y suivent et se ressemblent... Les Skikdis, non encore remis des séquelles laissées par les catastrophes récurrentes à la raffinerie de Sonatrach, ne sont pas près de pouvoir dormir tranquilles. En effet les catastrophes s'y suivent et se ressemblent... La raffinerie de Skikda a encore une fois été le théâtre d'un violent incendie dans la nuit de jeudi dernier au niveau de l'unité 100 qui était en phase de tests pour l'augmentation des capacités de production. Une importante déflagration en provenance du four a causé de sérieux dommages aux équipements voisins. Selon des témoignages, la surcharge appliquée serait à l'origine du sinistre. Ce sont les moyens du Plan d'assistance mutuel (PAM) englobant les moyens de lutte de l'ensemble des unités de la zone industrielle et ceux de la Protection civile qui ont pu circonscrire l'incendie au bout de près d'une heure de lutte. On signale 3 blessés légers parmi lesquels un expatrié philippin alors que les dégâts matériels sont importants. L'arrêt de l'unité 100 considérée comme le poumon de la raffinerie va certainement occasionner de grandes perturbations du marché en matière de carburants. De même, les autres unités qui en dépendent vont devoir s'arrêter à leur tour privées de matières premières fournies justement par l'unité 100. Le remplacement du four et la réparation des dégâts occasionnés va prendre beaucoup de temps avec des conséquences ruineuses sur le plan économique. «Cette unité pour le raffinage de l'essence, en cours de rénovation, n'a pas encore été réceptionnée et subissait des tests de performance. Ce genre d'incident est considéré comme un phénomène normal quand ces tests sont poussés à leur extrême», a expliqué un cadre de la Sonatrach. Paradoxalement, une source proche de la direction de la raffinerie, jointe par téléphone, nous a déclaré que «c'est le four qui produit le bitume qui a été atteint et la distribution de gasoil ne sera pas perturbée ; par contre le goudron ne sera pas disponible, jusqu'à la fin de la réparation du four». Un agent de Sonatrach, qui a préféré gardé l'anonymat, a déclaré : "Ce genre d'incident ne peut être considéré comme normal : c'est faux, et c'est grave comme justificatif ; dans ce domaine on ne badine pas avec la sécurité des installations et du personnel, une raffinerie n'est pas un jouet. Il faut dire que c'est dû a une erreur humaine. Ces dernières années, les incidents sont fréquents à Skikda, il y a quelque chose qui cloche !". Pour rappel, en un mois seulement, trois catastrophes se sont produites au niveau de la base de Sonatrach. Après l'explosion survenue à l'unité 11 du complexe RA1K de raffinage de pétrole, un autre incendie s'est déclaré la semaine d'après au niveau de l'unité 100 Reforming 1, dans des pompes de charge récemment mises en place par Samsung en charge du projet de rénovation à la raffinerie. L'alerte donnée à temps a permis d'éviter le pire. Le feu a été maîtrisé au bout de quelques minutes seulement grâce à la projection d'énormes quantités de poudre. Pour les dégâts constatés, on déplore à titre provisoire, la perte des pompes, de l'instrumentation et de la câblerie. Selon les explications fournies, on a échappé miraculeusement à une explosion, en raison de la présence d'une unité pressurée en hydrogène en prévision de son démarrage. Il va sans dire que le projet de réhabilitation et d'extension des capacités de raffinage commence sérieusement à susciter des interrogations en raison de ces nombreux incidents. Développement : l'unité qui était sous hydrogène au moment de l'explosion a échappé miraculeusement à une catastrophe grâce essentiellement à la volonté des ‘'quaristes'' qui ont montré un sang-froid exemplaire. Cet énième incident a fait monter d'un cran la pression sur les travailleurs de la raffinerie qui vivent continuellement sur le qui-vive, avec la hantise d'être contraints d'aller au feu, au risque d'y laisser leurs vies. . Interminable série de catastrophes Une interminable série a secoué la zone depuis la catastrophe du GNL survenue le 19 janvier 2004 et qui a fait 28 morts et 72 blessés. La ville de Skikda a été secouée par une déflagration entendue à dix kilomètres à la ronde en soufflant les vitres des immeubles et commerces alentour : trois unités de la raffinerie de GNL (gaz naturel liquéfié) du complexe pétrochimique de Skikda ont été détruites. A en croire un responsable, des «bruits suspects» ont été entendus juste avant l'explosion. Ils provenaient d'une chaudière qu'un rapport avait jugée «défectueuse il y a plus d'un an» et qui avait été «réparée superficiellement». Un autre incident a été localisé au niveau du complexe des matières plastiques (CP1K) situé à l'est du GNL. L'incident gravissime qui a fait un mort et cinq blessés évacués vers le secteur sanitaire de Skikda, s'est produit aux environs de 10h05 dans la matinée du 4/10/2005, premier jour de jeûne du mois de Ramadhan, puis deux autres explosions se sont produites en 2006 et 2010. Ce fleuron de l'industrie pétrochimique du pays, employant 12. 000 personnes a été construit dans les années 70 sur le modèle des combinats de l'ex-Union soviétique. Secteur vital, toutes les activités du complexe ont, quoi qu'il en soit, été suspendues par précaution. Première raffinerie du pays, le complexe produit 23 % des 26,9 milliards de m3 de GNL algérien ; il exporte essentiellement vers l'Europe et les Etats-Unis 15 millions de tonnes de GNL, de pétrole et de produits pétroliers raffinés par an. Cette catastrophe touche un secteur vital d'une économie qui tire plus de 96 % de ses devises des hydrocarbures, notamment du gaz qui rapporte la moitié de cette manne et dont l'Algérie est le troisième exportateur mondial. Voilà pourquoi il est urgent de se pencher sérieusement sur ces questions afin de traiter le problème à la source sachant que les catastrophes précédentes ont occasionné d'importants dégâts, humains et matériels La raffinerie de Skikda a encore une fois été le théâtre d'un violent incendie dans la nuit de jeudi dernier au niveau de l'unité 100 qui était en phase de tests pour l'augmentation des capacités de production. Une importante déflagration en provenance du four a causé de sérieux dommages aux équipements voisins. Selon des témoignages, la surcharge appliquée serait à l'origine du sinistre. Ce sont les moyens du Plan d'assistance mutuel (PAM) englobant les moyens de lutte de l'ensemble des unités de la zone industrielle et ceux de la Protection civile qui ont pu circonscrire l'incendie au bout de près d'une heure de lutte. On signale 3 blessés légers parmi lesquels un expatrié philippin alors que les dégâts matériels sont importants. L'arrêt de l'unité 100 considérée comme le poumon de la raffinerie va certainement occasionner de grandes perturbations du marché en matière de carburants. De même, les autres unités qui en dépendent vont devoir s'arrêter à leur tour privées de matières premières fournies justement par l'unité 100. Le remplacement du four et la réparation des dégâts occasionnés va prendre beaucoup de temps avec des conséquences ruineuses sur le plan économique. «Cette unité pour le raffinage de l'essence, en cours de rénovation, n'a pas encore été réceptionnée et subissait des tests de performance. Ce genre d'incident est considéré comme un phénomène normal quand ces tests sont poussés à leur extrême», a expliqué un cadre de la Sonatrach. Paradoxalement, une source proche de la direction de la raffinerie, jointe par téléphone, nous a déclaré que «c'est le four qui produit le bitume qui a été atteint et la distribution de gasoil ne sera pas perturbée ; par contre le goudron ne sera pas disponible, jusqu'à la fin de la réparation du four». Un agent de Sonatrach, qui a préféré gardé l'anonymat, a déclaré : "Ce genre d'incident ne peut être considéré comme normal : c'est faux, et c'est grave comme justificatif ; dans ce domaine on ne badine pas avec la sécurité des installations et du personnel, une raffinerie n'est pas un jouet. Il faut dire que c'est dû a une erreur humaine. Ces dernières années, les incidents sont fréquents à Skikda, il y a quelque chose qui cloche !". Pour rappel, en un mois seulement, trois catastrophes se sont produites au niveau de la base de Sonatrach. Après l'explosion survenue à l'unité 11 du complexe RA1K de raffinage de pétrole, un autre incendie s'est déclaré la semaine d'après au niveau de l'unité 100 Reforming 1, dans des pompes de charge récemment mises en place par Samsung en charge du projet de rénovation à la raffinerie. L'alerte donnée à temps a permis d'éviter le pire. Le feu a été maîtrisé au bout de quelques minutes seulement grâce à la projection d'énormes quantités de poudre. Pour les dégâts constatés, on déplore à titre provisoire, la perte des pompes, de l'instrumentation et de la câblerie. Selon les explications fournies, on a échappé miraculeusement à une explosion, en raison de la présence d'une unité pressurée en hydrogène en prévision de son démarrage. Il va sans dire que le projet de réhabilitation et d'extension des capacités de raffinage commence sérieusement à susciter des interrogations en raison de ces nombreux incidents. Développement : l'unité qui était sous hydrogène au moment de l'explosion a échappé miraculeusement à une catastrophe grâce essentiellement à la volonté des ‘'quaristes'' qui ont montré un sang-froid exemplaire. Cet énième incident a fait monter d'un cran la pression sur les travailleurs de la raffinerie qui vivent continuellement sur le qui-vive, avec la hantise d'être contraints d'aller au feu, au risque d'y laisser leurs vies. . Interminable série de catastrophes Une interminable série a secoué la zone depuis la catastrophe du GNL survenue le 19 janvier 2004 et qui a fait 28 morts et 72 blessés. La ville de Skikda a été secouée par une déflagration entendue à dix kilomètres à la ronde en soufflant les vitres des immeubles et commerces alentour : trois unités de la raffinerie de GNL (gaz naturel liquéfié) du complexe pétrochimique de Skikda ont été détruites. A en croire un responsable, des «bruits suspects» ont été entendus juste avant l'explosion. Ils provenaient d'une chaudière qu'un rapport avait jugée «défectueuse il y a plus d'un an» et qui avait été «réparée superficiellement». Un autre incident a été localisé au niveau du complexe des matières plastiques (CP1K) situé à l'est du GNL. L'incident gravissime qui a fait un mort et cinq blessés évacués vers le secteur sanitaire de Skikda, s'est produit aux environs de 10h05 dans la matinée du 4/10/2005, premier jour de jeûne du mois de Ramadhan, puis deux autres explosions se sont produites en 2006 et 2010. Ce fleuron de l'industrie pétrochimique du pays, employant 12. 000 personnes a été construit dans les années 70 sur le modèle des combinats de l'ex-Union soviétique. Secteur vital, toutes les activités du complexe ont, quoi qu'il en soit, été suspendues par précaution. Première raffinerie du pays, le complexe produit 23 % des 26,9 milliards de m3 de GNL algérien ; il exporte essentiellement vers l'Europe et les Etats-Unis 15 millions de tonnes de GNL, de pétrole et de produits pétroliers raffinés par an. Cette catastrophe touche un secteur vital d'une économie qui tire plus de 96 % de ses devises des hydrocarbures, notamment du gaz qui rapporte la moitié de cette manne et dont l'Algérie est le troisième exportateur mondial. Voilà pourquoi il est urgent de se pencher sérieusement sur ces questions afin de traiter le problème à la source sachant que les catastrophes précédentes ont occasionné d'importants dégâts, humains et matériels