L'Egypte commémorait vendredi le 2e anniversaire du soulèvement populaire du 25 janvier 2011. Une révolution qui a duré 18 jours pour aboutir à la démission de Moubarak, aujourd'hui, en prison. L'Egypte commémorait vendredi le 2e anniversaire du soulèvement populaire du 25 janvier 2011. Une révolution qui a duré 18 jours pour aboutir à la démission de Moubarak, aujourd'hui, en prison. Depuis, Mohamed Morsi a été élu à la tête du pays, mais il est loin de faire le consensus. Deux ans plus tard, cette commémoration survient à un moment où le pays des pharaons traverse une grave crise politique et économique. Le pays peine toujours à trouver son équilibre entre une politique interne chancelante et une économie titubante. Le pouvoir en place reste empêtré dans des luttes intestines, et pour se maintenir, il brandit la légitimité des urnes. De leur côté, les anti-Morsi dénoncent l'émergence d'une autocratie et des accointances avec les Frères musulmans. Economiquement, l'Egypte peine à reprendre son souffle avec l'effondrement des investissements étrangers, la chute du tourisme et un déficit budgétaire en hausse. Le Premier ministre égyptien, Hisham Qandil, s'est dit, jeudi à Davos, confiant sur la possibilité de conclure un accord avec le Fonds monétaire international pour un prêt de 4,8 milliards de dollars. En bref, cet anniversaire intervient au moment où Amnesty international a demandé aux autorités égyptiennes de mener une enquête indépendante et efficace concernant la mort de centaines de manifestants depuis début 2011. En bref, comme le dit Alla Aswani, deux ans après la révolte, l'Egypte souffre toujours de voir «son roi nu». Vendredi, jour du 2e anniversaire de la révolte, le pays était sous tension. Oum Edounia en ébullition Des rassemblements étaient prévus sur la place Tahrir, devant le palais présidentiel d'Héliopolis dans la banlieue de la capitale ainsi que dans plusieurs villes de province comme Alexandrie (Nord) et Assiout (Centre). Mohamed Morsi a appelé à la retenue et à célébrer "de manière pacifique et civilisée" cet anniversaire. De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a appelé à la non-violence et au respect des droits de l'Homme. Sur la Place Tahrir, la foule était dense, des manifestants y ont passé la nuit. Au centre-ville, des manifestants ont tenté de démanteler un mur de blocs de béton pour permettre aux manifestants de circuler librement. L'opposition a appelé à défiler contre Morsi et le mouvement des Frères musulmans dont il est issu, en reprenant les mêmes mots d'ordre d'il y a deux ans : "Pain, liberté, justice sociale". Sur Twitter Mohamed El-Baradei écrit : "Sortons vers les places pour finaliser les objectifs de la révolution". Le Front du salut national, principale coalition de l'opposition laïque, libérale et de gauche, avait appelé "à des rassemblements sur toutes les places Tahrir du pays" et a dénoncé "l'accumulation des erreurs par le régime des Frères musulmans et son incompétence qui engendrent la dégradation de l'économie et des souffrances accrues pour des millions de gens". Le FSN regroupe le Prix Nobel de la Paix Mohammed El-Baradei, l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste de gauche Hamdeen Sabbahi, qui avait mené fin 2012 la fronde contre un projet de Constitution soutenu par les islamistes, finalement adopté par référendum. La coalition demande "une Constitution pour tous les Egyptiens, la justice pour les martyrs de la révolution, l'arrêt de la mainmise des Frères musulmans sur l'Etat". Seize autres mouvements et partis avaient annoncé leur participation à ces manifestations, sur le thème de l'opposition aux Frères musulmans. Pour sa part, la mouvance d'El-Banna a lancé une initiative intitulée "Ensemble nous construisons l'Egypte", via plusieurs actions sociales et caritatives. Et comme attendu, dès le matin, des heurts ont éclaté non loin de la place Tahrir dans le centre du Caire, entre manifestants et forces de l'ordre, faisant quatre blessés. Depuis, Mohamed Morsi a été élu à la tête du pays, mais il est loin de faire le consensus. Deux ans plus tard, cette commémoration survient à un moment où le pays des pharaons traverse une grave crise politique et économique. Le pays peine toujours à trouver son équilibre entre une politique interne chancelante et une économie titubante. Le pouvoir en place reste empêtré dans des luttes intestines, et pour se maintenir, il brandit la légitimité des urnes. De leur côté, les anti-Morsi dénoncent l'émergence d'une autocratie et des accointances avec les Frères musulmans. Economiquement, l'Egypte peine à reprendre son souffle avec l'effondrement des investissements étrangers, la chute du tourisme et un déficit budgétaire en hausse. Le Premier ministre égyptien, Hisham Qandil, s'est dit, jeudi à Davos, confiant sur la possibilité de conclure un accord avec le Fonds monétaire international pour un prêt de 4,8 milliards de dollars. En bref, cet anniversaire intervient au moment où Amnesty international a demandé aux autorités égyptiennes de mener une enquête indépendante et efficace concernant la mort de centaines de manifestants depuis début 2011. En bref, comme le dit Alla Aswani, deux ans après la révolte, l'Egypte souffre toujours de voir «son roi nu». Vendredi, jour du 2e anniversaire de la révolte, le pays était sous tension. Oum Edounia en ébullition Des rassemblements étaient prévus sur la place Tahrir, devant le palais présidentiel d'Héliopolis dans la banlieue de la capitale ainsi que dans plusieurs villes de province comme Alexandrie (Nord) et Assiout (Centre). Mohamed Morsi a appelé à la retenue et à célébrer "de manière pacifique et civilisée" cet anniversaire. De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a appelé à la non-violence et au respect des droits de l'Homme. Sur la Place Tahrir, la foule était dense, des manifestants y ont passé la nuit. Au centre-ville, des manifestants ont tenté de démanteler un mur de blocs de béton pour permettre aux manifestants de circuler librement. L'opposition a appelé à défiler contre Morsi et le mouvement des Frères musulmans dont il est issu, en reprenant les mêmes mots d'ordre d'il y a deux ans : "Pain, liberté, justice sociale". Sur Twitter Mohamed El-Baradei écrit : "Sortons vers les places pour finaliser les objectifs de la révolution". Le Front du salut national, principale coalition de l'opposition laïque, libérale et de gauche, avait appelé "à des rassemblements sur toutes les places Tahrir du pays" et a dénoncé "l'accumulation des erreurs par le régime des Frères musulmans et son incompétence qui engendrent la dégradation de l'économie et des souffrances accrues pour des millions de gens". Le FSN regroupe le Prix Nobel de la Paix Mohammed El-Baradei, l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste de gauche Hamdeen Sabbahi, qui avait mené fin 2012 la fronde contre un projet de Constitution soutenu par les islamistes, finalement adopté par référendum. La coalition demande "une Constitution pour tous les Egyptiens, la justice pour les martyrs de la révolution, l'arrêt de la mainmise des Frères musulmans sur l'Etat". Seize autres mouvements et partis avaient annoncé leur participation à ces manifestations, sur le thème de l'opposition aux Frères musulmans. Pour sa part, la mouvance d'El-Banna a lancé une initiative intitulée "Ensemble nous construisons l'Egypte", via plusieurs actions sociales et caritatives. Et comme attendu, dès le matin, des heurts ont éclaté non loin de la place Tahrir dans le centre du Caire, entre manifestants et forces de l'ordre, faisant quatre blessés.