Un jour de deuil national et une grève générale étaient observés, hier, en Tunisie, jour des funérailles du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaid, assassiné mercredi à Tunis. Un jour de deuil national et une grève générale étaient observés, hier, en Tunisie, jour des funérailles du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaid, assassiné mercredi à Tunis. Un crime politique, le premier depuis le révolution de 2011, qui plonge la Tunisie en pleine turbulence et de grandes incertitudes. En Egypte, le même scénario risque de se reproduire. Des rassemblements étaient organisés, hier, à la place Tahrir au Caire à l'appel de formations de l'opposition réclamant un gouvernement d'union nationale et dénoncer une « fatwa » appelant au « meurtre » des figures de l'opposition. Trente huit formations de l'opposition ont appelé à ces manifestations réclamant un gouvernement d'union nationale, des amendements à la Constitution rédigée par une commission dominée par les islamistes, et des garanties pour préserver l'indépendance du pouvoir judiciaire. La Libye voisine, n'est pas mieux lotie. Le nouveau pouvoir est confronté à des milices armées qui font la « loi ». Sans parler du Yémen et de la Syrie, un cas « hors norme », où c'est la destruction totale du pays qui est programmée. Deux ans après le déclenchement des révoltes « démocratiques » dans le monde arabe, il est sans doute trop tôt pour dresser un premier bilan ou de tirer une conclusion. La fièvre révolutionnaire et la situation est loin d'être stabilisée. Un fait cependant est commun à ces les pays « révoltés ». Le printemps arabe, une aspiration des peuples pour la liberté et la démocratie, longtemps contrariée par les gouvernements en place, a viré au vert, couleur des partis islamistes à la faveur des élections pluralistes qu'ils ont remportées haut la main. Il y a eu une série de consultations électorales dans les pays arabes. Les élections tenues en Tunisie, en Egypte et Maroc et en Libye ont donné leur verdict. Les partis islamistes sont sortis vainqueurs des premières élections libres, organisées dans ces pays. Ce fut l'immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 qui a déclenché le vent de la révolte. Par un effet de domino, il a gagné pratiquement l'ensemble du monde arabe avec plus ou moins de réussite, lorsque ces peuples se sont mis en marche sans crainte, sans leader, sans encadrement d'aucun parti politique. Le mur de la peur brisé, la dictature s'effondre. Le 14 janvier 2011, Ben Ali s'enfuit. Le 25 février, ce fut le tour de Hosni Moubarak, le « Pharaon d'Egypte ». Plusieurs mois après, le guide de la Jamahiriya libyenne, Mouammar Kadhafi, est exécuté. Bachar El Assad bien que aux abois s'accroche. Pas pour longtemps. Les islamistes guettent sa chute. La « déferlante » habillée en vert sera totale. Ce n'est pas une vue de l'esprit que de dire que le monde arabe traverse une période enthousiasmante et inquiétante à la fois. C'est un moment historique. Enthousiaste car ils ont réussi l'impensé et l'impensable. Et inquiétante de sa perversion par des mouvements « radicaux », le cas de la Tunisie et de l'Egypte ou par des réflexes régionalistes ou tribaux, le cas de la Libye. Tous ces risques sont réels. Les évènements qui secouent la Tunisie voisine et les violences partisanes de la place Tahrir qui secouent régulièrement le centre du Caire, font planer un risque sur le printemps arabe. Les islamistes, qui ont promis «le paradis», savent qu'ils seront jugés, non pas sur la qualité de leurs prêches religieux, mais sur leur respect des règles démocratiques, sur leur efficacité économique. En d'autres termes, ils devront remettre l'économie sur les rails. A défaut, « l'hiver islamiste » remplacerait le « printemps arabe », avec toutes les éventualités qui pourraient advenir. Un crime politique, le premier depuis le révolution de 2011, qui plonge la Tunisie en pleine turbulence et de grandes incertitudes. En Egypte, le même scénario risque de se reproduire. Des rassemblements étaient organisés, hier, à la place Tahrir au Caire à l'appel de formations de l'opposition réclamant un gouvernement d'union nationale et dénoncer une « fatwa » appelant au « meurtre » des figures de l'opposition. Trente huit formations de l'opposition ont appelé à ces manifestations réclamant un gouvernement d'union nationale, des amendements à la Constitution rédigée par une commission dominée par les islamistes, et des garanties pour préserver l'indépendance du pouvoir judiciaire. La Libye voisine, n'est pas mieux lotie. Le nouveau pouvoir est confronté à des milices armées qui font la « loi ». Sans parler du Yémen et de la Syrie, un cas « hors norme », où c'est la destruction totale du pays qui est programmée. Deux ans après le déclenchement des révoltes « démocratiques » dans le monde arabe, il est sans doute trop tôt pour dresser un premier bilan ou de tirer une conclusion. La fièvre révolutionnaire et la situation est loin d'être stabilisée. Un fait cependant est commun à ces les pays « révoltés ». Le printemps arabe, une aspiration des peuples pour la liberté et la démocratie, longtemps contrariée par les gouvernements en place, a viré au vert, couleur des partis islamistes à la faveur des élections pluralistes qu'ils ont remportées haut la main. Il y a eu une série de consultations électorales dans les pays arabes. Les élections tenues en Tunisie, en Egypte et Maroc et en Libye ont donné leur verdict. Les partis islamistes sont sortis vainqueurs des premières élections libres, organisées dans ces pays. Ce fut l'immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 qui a déclenché le vent de la révolte. Par un effet de domino, il a gagné pratiquement l'ensemble du monde arabe avec plus ou moins de réussite, lorsque ces peuples se sont mis en marche sans crainte, sans leader, sans encadrement d'aucun parti politique. Le mur de la peur brisé, la dictature s'effondre. Le 14 janvier 2011, Ben Ali s'enfuit. Le 25 février, ce fut le tour de Hosni Moubarak, le « Pharaon d'Egypte ». Plusieurs mois après, le guide de la Jamahiriya libyenne, Mouammar Kadhafi, est exécuté. Bachar El Assad bien que aux abois s'accroche. Pas pour longtemps. Les islamistes guettent sa chute. La « déferlante » habillée en vert sera totale. Ce n'est pas une vue de l'esprit que de dire que le monde arabe traverse une période enthousiasmante et inquiétante à la fois. C'est un moment historique. Enthousiaste car ils ont réussi l'impensé et l'impensable. Et inquiétante de sa perversion par des mouvements « radicaux », le cas de la Tunisie et de l'Egypte ou par des réflexes régionalistes ou tribaux, le cas de la Libye. Tous ces risques sont réels. Les évènements qui secouent la Tunisie voisine et les violences partisanes de la place Tahrir qui secouent régulièrement le centre du Caire, font planer un risque sur le printemps arabe. Les islamistes, qui ont promis «le paradis», savent qu'ils seront jugés, non pas sur la qualité de leurs prêches religieux, mais sur leur respect des règles démocratiques, sur leur efficacité économique. En d'autres termes, ils devront remettre l'économie sur les rails. A défaut, « l'hiver islamiste » remplacerait le « printemps arabe », avec toutes les éventualités qui pourraient advenir.