Le système éducatif national ne cesse de subir des « réformes ». Après celle de Benbouzid, voici venue celle de Baba Ahmed. A la différence de son prédécesseur, le nouveau ministre de l'Education nationale convie à la table du corps malade, tous les acteurs à savoir corps enseignant, parents d'élèves et même les élèves. Le système éducatif national ne cesse de subir des « réformes ». Après celle de Benbouzid, voici venue celle de Baba Ahmed. A la différence de son prédécesseur, le nouveau ministre de l'Education nationale convie à la table du corps malade, tous les acteurs à savoir corps enseignant, parents d'élèves et même les élèves. C‘est le grand remue-ménage dans le système éducatif national. Abdellatif Baba Ahmed retrousse les manches et entraîne avec lui corps enseignant, parents d‘élèves et élèves. Les sept plaies qui rongent le système éducatif national sont appelés à suivre un remède destiné à donner des couleurs au corps malade. Est-ce la «réforme» de la réforme mise en application sous l‘ère de l‘ex- ministre de l‘Education nationale, Boubekeur Benbouzid qui est engagée ? Il va sans dire que l‘école algérienne va mal. Le constat est sans appel. Le corps enseignant, les parents d‘élèves et même les élèves dénoncent « les dysfonctionnements » enregistrés dans le système éducatif, sans toutefois aller à jusqu‘à mettre à plat toute l‘essence de la réforme entamée en 2003. Une chose est sûre : il est hors de question de revenir sur l‘essence et objectifs de la réforme qui restent « immuables et hors d‘atteinte », a prévenu le ministre de l‘Education nationale lors d‘une conférence nationale des directeurs de l‘éducation des wilayas du pays. Certains aspects « feront l‘objet d‘une évaluation et probablement d‘une révision », a-t-il cependant souligné. Serait-ce une révision à grande échelle ou quelques retouches ou replâtrages de l‘enseignement obligatoire comme il est de tradition de faire pour calmer les esprits du corps enseignant ou des élèves. Jusqu‘à présent on est au stade de l‘évaluation. Le ministère de l‘Education nationale avec l‘ensemble des acteurs et partenaires du secteur tiendront des réunions qui ont débuté d‘ailleurs le 3 février dernier jusqu‘au 11 avril 2013 pour procéder à une évaluation de l‘étape de l‘enseignement obligatoire. Il s‘agit de « cerner les causes qui ont donné lieu aux dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif pour apporter les changements nécessaires et fixer les priorités dans le cadre de la finalisation de la réforme du secteur », avait annoncé Abdellatif Baba Ahmed, lors de la conférence nationale des directeurs de l‘éducation des wilayas du pays. Des anomalies, on dit « dysfonctionnements » pour faire soft et faire avaler la pilule amère qui ronge le système éducatif national, il y a beaucoup. Elles sont de quatre axes , nous résume, Bachir Dellalou, président de Fédération nationale des parents d‘élèves, contacté, hier, par téléphone (FNAPE). Pour le premier axe, Il s‘agit des programmes éducatifs de l‘enseignement obligatoire soit, les paliers primaire et moyen. Le deuxième axe concerne la formation des formateurs qui comporte la formation de base des différents corps, la formation pendant le service et la formation académique à distance et la formation spécialisée. Le troisième axe touche aux conditions de scolarisation et l‘égalité des chances de réussite, les infrastructures éducatives et équipements les opérations de soutien à la scolarité et la lutte contre la déperdition scolaire. Le dernier axe sur la modernisation de la gestion pédagogique et administrative des établissements éducatifs porte sur les volets liés à la réactivation des conseils. Tout un programme qui, certes, ne remet pas en cause les fondements de la réforme de 2003, mais ce sera le grand chamboulement dans le processus de cette réforme. Une « revendication impérieuse » de la part de l‘ensemble des acteurs de la corporation et partenaires sociaux, a justifié le ministre de l‘Education nationale qui précise que l‘objectif étant, de « donner souffle et cohérence pour la poursuite de la réforme tout en prenant en compte les points positifs pour sa promotion et négatifs pour y remédier ». Une aberration : de la technologie dès la 1re année Des incohérences, Bachir Dellalou, de la FNAPE en déniche à pleines mains. Le bon sens ne pourra pas les comprendre, mais ils sont là. En première année, il y a une matière qui est enseignée aux touts petits : la technologie. Le président de la FNAPE s‘indigne. C‘est une aberration de la réforme. « Comment apprendre à un enfant qui ne sais ni lire, ni écrire, ni même tenir un stylo, la technologie », s‘est-il interrogé. « C‘est concevable, peut-être pour des élèves de 1re année moyenne », dit-il. Autre aberration relevée par Bachir Dellalou : en 5e, on enseigne neuf (9) matières alors que l‘examen de passage ne porte que sur trois (3) matières, arabe, français et mathématiques. « Le bon sens voudrait que l‘examen porte sur toutes les matières enseignées », souligne le président de la FNAPE. Toujours dans le même contexte, Bachir Dellalou trouve pour le moins étrange qu‘en 2ème année, l‘élève trimbale cinq (5) manuels scolaires et aux troisième (3), quatrième (4) et cinquième (5) année, neuf (9) manuels. « C‘est trop lourd pour les enfants », relève-t-il. Ceci sans mettre dans la balance, le poids des cahiers et autres trousses pour crayons et stylos etc... Le premier responsable estime aussi que le préscolaire ne joue pas son rôle. Il n‘y a que quelques établissements scolaires qui ont des classes préscolaires. « Ce sont seuls les enfants dont les parents sont épaulés » qui en bénéficient, regrette-il. « Où est l‘égalité des chances », s‘interroge-t-il, soulignant, outre cela, le manque d‘infrastructures scolaires dans certaines localités du pays profond, l‘absence le chauffage scolaire dans plusieurs établissements scolaires, le transport scolaire dans des localités enclavées. Et encore pour la plupart des écoles, la santé scolaire est absente, le déficit en cantines scolaires, la demi-pension, le manuel scolaire, le manque d‘enseignants dans certaines matières pour d‘autres et la violence scolaire qui commence à prendre de l‘ampleur au niveau de nos établissements. Dix ans après l‘amorce de la réforme du système éducatif, Bachir Dellalou estime qu‘il est temps de procéder à une évaluation du système éducatif national. C‘est dans cette perspective que s‘inscrit les consultation prévues dans les établissements éducatifs du 3 au 11 février, dans les daïras (du 13 au 21 février), dans les directions de l‘éducation (du 24 au 28 février) et au niveau des wilayas du 5 au 7 mars prochain. Après ce sera au tour de conférences régionales, prévues du 11 au 13 mars 2013 puis du 18 au 20 février 2013. Le ministère de l‘Education nationale abritera quant à lui, la consultation du 24 au 28 mars. La consultation prendra fin avec les assises nationales prévues du 9 au 11 avril 2013. Des recommandations seront émises pour remettre sur les rails une « école sinistrée ». C‘est le grand remue-ménage dans le système éducatif national. Abdellatif Baba Ahmed retrousse les manches et entraîne avec lui corps enseignant, parents d‘élèves et élèves. Les sept plaies qui rongent le système éducatif national sont appelés à suivre un remède destiné à donner des couleurs au corps malade. Est-ce la «réforme» de la réforme mise en application sous l‘ère de l‘ex- ministre de l‘Education nationale, Boubekeur Benbouzid qui est engagée ? Il va sans dire que l‘école algérienne va mal. Le constat est sans appel. Le corps enseignant, les parents d‘élèves et même les élèves dénoncent « les dysfonctionnements » enregistrés dans le système éducatif, sans toutefois aller à jusqu‘à mettre à plat toute l‘essence de la réforme entamée en 2003. Une chose est sûre : il est hors de question de revenir sur l‘essence et objectifs de la réforme qui restent « immuables et hors d‘atteinte », a prévenu le ministre de l‘Education nationale lors d‘une conférence nationale des directeurs de l‘éducation des wilayas du pays. Certains aspects « feront l‘objet d‘une évaluation et probablement d‘une révision », a-t-il cependant souligné. Serait-ce une révision à grande échelle ou quelques retouches ou replâtrages de l‘enseignement obligatoire comme il est de tradition de faire pour calmer les esprits du corps enseignant ou des élèves. Jusqu‘à présent on est au stade de l‘évaluation. Le ministère de l‘Education nationale avec l‘ensemble des acteurs et partenaires du secteur tiendront des réunions qui ont débuté d‘ailleurs le 3 février dernier jusqu‘au 11 avril 2013 pour procéder à une évaluation de l‘étape de l‘enseignement obligatoire. Il s‘agit de « cerner les causes qui ont donné lieu aux dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif pour apporter les changements nécessaires et fixer les priorités dans le cadre de la finalisation de la réforme du secteur », avait annoncé Abdellatif Baba Ahmed, lors de la conférence nationale des directeurs de l‘éducation des wilayas du pays. Des anomalies, on dit « dysfonctionnements » pour faire soft et faire avaler la pilule amère qui ronge le système éducatif national, il y a beaucoup. Elles sont de quatre axes , nous résume, Bachir Dellalou, président de Fédération nationale des parents d‘élèves, contacté, hier, par téléphone (FNAPE). Pour le premier axe, Il s‘agit des programmes éducatifs de l‘enseignement obligatoire soit, les paliers primaire et moyen. Le deuxième axe concerne la formation des formateurs qui comporte la formation de base des différents corps, la formation pendant le service et la formation académique à distance et la formation spécialisée. Le troisième axe touche aux conditions de scolarisation et l‘égalité des chances de réussite, les infrastructures éducatives et équipements les opérations de soutien à la scolarité et la lutte contre la déperdition scolaire. Le dernier axe sur la modernisation de la gestion pédagogique et administrative des établissements éducatifs porte sur les volets liés à la réactivation des conseils. Tout un programme qui, certes, ne remet pas en cause les fondements de la réforme de 2003, mais ce sera le grand chamboulement dans le processus de cette réforme. Une « revendication impérieuse » de la part de l‘ensemble des acteurs de la corporation et partenaires sociaux, a justifié le ministre de l‘Education nationale qui précise que l‘objectif étant, de « donner souffle et cohérence pour la poursuite de la réforme tout en prenant en compte les points positifs pour sa promotion et négatifs pour y remédier ». Une aberration : de la technologie dès la 1re année Des incohérences, Bachir Dellalou, de la FNAPE en déniche à pleines mains. Le bon sens ne pourra pas les comprendre, mais ils sont là. En première année, il y a une matière qui est enseignée aux touts petits : la technologie. Le président de la FNAPE s‘indigne. C‘est une aberration de la réforme. « Comment apprendre à un enfant qui ne sais ni lire, ni écrire, ni même tenir un stylo, la technologie », s‘est-il interrogé. « C‘est concevable, peut-être pour des élèves de 1re année moyenne », dit-il. Autre aberration relevée par Bachir Dellalou : en 5e, on enseigne neuf (9) matières alors que l‘examen de passage ne porte que sur trois (3) matières, arabe, français et mathématiques. « Le bon sens voudrait que l‘examen porte sur toutes les matières enseignées », souligne le président de la FNAPE. Toujours dans le même contexte, Bachir Dellalou trouve pour le moins étrange qu‘en 2ème année, l‘élève trimbale cinq (5) manuels scolaires et aux troisième (3), quatrième (4) et cinquième (5) année, neuf (9) manuels. « C‘est trop lourd pour les enfants », relève-t-il. Ceci sans mettre dans la balance, le poids des cahiers et autres trousses pour crayons et stylos etc... Le premier responsable estime aussi que le préscolaire ne joue pas son rôle. Il n‘y a que quelques établissements scolaires qui ont des classes préscolaires. « Ce sont seuls les enfants dont les parents sont épaulés » qui en bénéficient, regrette-il. « Où est l‘égalité des chances », s‘interroge-t-il, soulignant, outre cela, le manque d‘infrastructures scolaires dans certaines localités du pays profond, l‘absence le chauffage scolaire dans plusieurs établissements scolaires, le transport scolaire dans des localités enclavées. Et encore pour la plupart des écoles, la santé scolaire est absente, le déficit en cantines scolaires, la demi-pension, le manuel scolaire, le manque d‘enseignants dans certaines matières pour d‘autres et la violence scolaire qui commence à prendre de l‘ampleur au niveau de nos établissements. Dix ans après l‘amorce de la réforme du système éducatif, Bachir Dellalou estime qu‘il est temps de procéder à une évaluation du système éducatif national. C‘est dans cette perspective que s‘inscrit les consultation prévues dans les établissements éducatifs du 3 au 11 février, dans les daïras (du 13 au 21 février), dans les directions de l‘éducation (du 24 au 28 février) et au niveau des wilayas du 5 au 7 mars prochain. Après ce sera au tour de conférences régionales, prévues du 11 au 13 mars 2013 puis du 18 au 20 février 2013. Le ministère de l‘Education nationale abritera quant à lui, la consultation du 24 au 28 mars. La consultation prendra fin avec les assises nationales prévues du 9 au 11 avril 2013. Des recommandations seront émises pour remettre sur les rails une « école sinistrée ».